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 Les conséquences sont l'Oeuvre .

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Ikkaru
Moombas au pouvoir !
Barde des Nuages
Ikkaru
   Posté le 31-07-2007 à 14:35:14   Voir le profil de Ikkaru (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ikkaru   

Voilà la fic en intégralité ( la moitié dans mon premier post et l'autre dans mon second , puisque même avant les problèmes d'allofofo il y avait une limite d'espace par message et qu'à deux poils près l'histoire rentre pas -_____-'' )



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Je fus témoin d'une chose spectaculaire , ce ne fut pas loin d'être l'enchainement d'évènements le plus prodigieux que j'eut l'occasion de voir . Je me pose aujourd'hui encore la question . En vérité , ce doit bien être le plus fantastique , je suppose que je me la pose toujours car j'ai encore du mal à y croire .... même toutes ces années n'ont pas suffit à altérer ma fascination pour les évènnements que je vais vous décrire .
Elle est consigné dans un journal , cette histoire . Ce fut l'unique journal . Le seul que j'eut la patience d'écrire . Il ne parle de rien d'autre que les évènnements du 11 Mai 1990 et ses conséquences . Je ne sais pas si cette date a une signification dans la religion , si elle devait en avoir une , je pense que ce devrait être le symbole du hasard , du hasard le plus prodigieux qui peut ammener un évènnement anodin à conduire à travers un même fil conducteur à de telles concours de circonstances que le pire est engendré . Cessons-là ce prologue inutile , vous aurez bien l'occasion de vous aperçevoir autrement de ma fascination pour cette histoire chère Journal ( le héros s'imagine s'adresser à une femme ) . J'ai si hâte de vous la raconter . Vous serez , hélas , ma seule confidente .






C'était en soirée : la soirée du 11 Mai 1990 . Il ne pleuvait pas ce jour-là , toujours fut-il que l'air demerait humide . Plus exactement , les évennements commencèrent leur office au parc , dans lequel on avait amménagé une petite fête forraine . Fait étonnant , mais pas vraiment idiot en terme de célébrité ; tout le monde ne rechigne pas à accompagner des enfants à la fête forraine si on peut également profiter des bienfaits de mère nature . Et ce fut pour la peine le paradis des terreurs des bacs à sable . Moi , je me trouvais sur une petite colline , près d'un chêne bien ombrageux . Cette colline n'avait rien d'exceptionnel , si ce n'était qu'une bonne moitié avait été littéralement arrachée pour pouvoir installé une de ces grandes roues qui tourne . Ils auraient pu la faire ailleurs , mais non , il se trouve qu'ils voulaient l'endroit parfait pour leur roue tournicotante , et c'était celui-ci . Je puis dire que c'était bien l'endroit parfait . Puisque l'endroit était fréquenté d'enfants , sur le versant de la colline avait été installé provisoirement une rembarde de fer pour ne pas lésiner à la sécurité . Avec l'humidité et le froid , un étrange phénomère fait que le fer a tendance à devenir plus lisse , ce fut encore l'un des jeux miraculeux du hasard qui rendit cette histoire possible .
Le parc était plein de jeunes ou pourquoi pas futurs délinquants des bacs à sables , le plus souvent accompagnés de leurs parents .Il arrivait encore que de vieilles dames craintives se promènent aussi . Les lumières flambèrent de plus belle , la musique retentit à une bonne cinquantiane de mètres . Le spectacle allait commencer !
Il y avait un autre homme avec moi sur cette petite colline et , tiens donc , je m'aperçus qu' une petite fille balançait des pieds sur la rembarde . Elle était grâcieuse , face à la grande roue , elle admirait probablement de haut ses compères diaboliques . Juste au dessous de l'endroit où elle se trouvait , je crois qu'il y avait un stand de hot dog , lui-même à une dizaine de mètres à peine de cette célèbre grande roue . L' autre homme sur la colline se dirigea silensieucement vers la petite fille . C'était un acte de prudence , il voulait l'informer du danger qu'elle courait à se balancer . Il fut discret . Il fut vraiment discret , si discret que lorsqu'il posa sa main sur l'épaule de la gamine , elle eut un sursaut phénoménal , si fort qu'elle en tomba . Ou plutôt elle glissa , droit dans un vide de 5 ou 6 mètres . Il n'y a rien de ridicule là-dedans , la suite en est la preuve formelle . La jeune fille tomba tête la première , comme on pouvait l'imaginer , directement sur le stand de hot dog . L'énergie potentielle de sa chute fut assez grande pour le fracasser . Le vendeur dut lui aussi recevoir un sacré bon choc mais je ne pense pas qu'il mourut sur le coup . Tout ce que je vis quant je me précipitai à la rembarde fut que l'huile du bac à saucisse avait jaillie brutalement , et que plusieurs enfants se tenaient le visage , les yeux fermés en hurlant à tout-va . Les adultes présents se fichèrent bien de la petite fille , brûlée et meurtrie bien plus que les petites brûlures de leurs enfants , celle qui avait joué une si grand rôle . Les parents crièrent alors à l'aide , mais pas pour la gamine , pour leurs propres enfants .Je ne fus pas très sûr que la suite se passa exactement comme je vais vous la décrire . Voilà ce que je compris de la scène ...

Un vent de panique commença à souffler sur le parc . Plusieurs enfants des alentours indemne de l'incident se mirent à pleurer dans l'agitation générale . Plusieurs parents couraient , leur ou leurs enfants dans les bras ,afin de trouver un mèdecin ou une quelconque aide . Dans l'assemblée il y avait une dame assez agée , elle semblait être venue seule , je fus le seul à la remarquer . On se demandait pourquoi elle était venue , car elle dégageait un profond sentiment de désarroi , perceptible de plusieurs mètres . Sais-tu , Journal , il est un genre de personne , que la vie n'a pas gâté , qui peut emmagasiner toutes sortes de choses dans leur petit appareil spongieux qui leur sert de cerveau . Cette femme avait manifestement imprimé son cerveau d'une peur et d'une angoisse grandissante , omniprésente .Il peut alors arriver , chère Journal , que dans certaines circonstances , ces sentiments enfouis atteignent un degré de paroxisme et se révèlent au grand jour . Quelle que soit ce sentiment , poussé à son extrême après des années de latence , le corps est alors envahi et ne peut plus dès lors répondre à aucune injonction si ce n'est celles de leur instinct , lui-même commandé par ce sentiment infernal : c'est la folie .
Je suppose que c'est ce qui dut se passer. La peur de cette dame innofensive se mut en folie offensive . Elle ne fit d'abord rien . Puis un père l'aborda , le visage à la fois stupéfiant et effrayant d'inquiètude et , ayant peut-être vu en cette vieille dame , de par son immobilité , la seule personne pouvant l'écouter , lui tendit son garçon brûlé avec violence , puis lui supplia de l'aider dans ce qui ressemblait plus à des sanglots . Il était lui aussi proche de la folie . Alors la vieille ne se contrôla plus , elle ne sut plus ce qu'elle faisait . Elle se laissa envahir . Elle sortit la seule chose en sa possession qui lui inspirait la sécurité : une arme à feu de son sac à main puis elle tira , dans le vide . Plusieurs coups retentirent , l'inexpèrience de la dame et la force de recul firent que les coups partirent un peu partout . Il y eut certainement des balles perdues . Ceux qui ne savaient pas ce qui se passait mais pouvaient percevoir les cris couvrant désormais la musique , durent croire à un attentat . Pas plus de cinq secondes plus tard , on entendit une explosion . Je ne sais pas comment ce fut possible , mais tout près de la grande roue , on entendit une explosion et puis nous regardions ,et puis il sortait de la grande roue des vapeurs de fumée . S'en suit quoi , celle-ci tomba avec ses passagers ... sur d'autres citoyens . La seule explication que je vois est que par un miraculeux hasard , l'une des balles de la veille dame toucha un fil électrique , ou quelque chose pouvant prendre feu .Toujours est-il que tout cela se produisit sous mes yeux , l'impensable ayant débuté par un évènnement des plus innofensif : une envie de prévention .

N'est-ce pas déjà une histoire magnifique , chère Journal ? . Ce jour-là marqua le début de ton existence , puisque même si je ne t'avais pas encore écrit , l'histoire pour laquelle tu vis aujourd'hui a commencé ce jour-là . Le lendemain , la presse afficha en gros titre " La pire catastrophe de l'été " , titre passe-partout , cela donnait 19 victimes . Ce fut un nouveau coup du hasard , le 11 mai 1990 était probablement le seul jour de l'été où il ne tarda pas à pleuvoir . Peut-être que la barre n'aurait pas été aussi glissante si l'air fut sec , ce sont des facteurs à tenir en joux . Aussi , " 19 victimes " était un chiffre faussé , en vérité , la suite montra que ce nombre était bien dépassé .


Cela faisait 6 mois que l'évennement du 11 Mai 1990 était survenu . je n'y pensais plus vraiment quant on m'annonça que James Sterling s'était suicidé . En vérité je le connaissais , je lui parlais depuis d'autant plus que ce fut lui qui posa une main bienveillante sur l'épaule d'une petite fille ce jour-là . Il n'y eut pas à réfléchir , sans le vouloir , il fut la cause d'une tragédie si spectaculaire ; lui ne devrait pas le voir de cet oeil là , la culpabilité dut le mener au suicide . Je fus attristé , mais je ne m'y intéressais pas plus . Ce fut quant j'appris deux semaines plus tard que sa femme s'était elle aussi suicidée que je commençais à trouver cela fascinant . Ce suicide-là m'étonna plus que l'autre . En avait-elle parlé avec son mari ... Avaient-ils conclus ce suicide collectif à deux semaines près , ou regrettait-elle simplement son mari ? Je ne sus jamais . Je peux comprendre que la mort de son mari l'est attristée au moint de s'ôter la vie , mais elle avait une fille . Une mère aimante ne laisse pas ainsi sa fille seule . Je conclue qu'elle aimait beaucoup plus son mari que sa fille . Cette histoire est tout de même étrange . Le mauvais sort semblait déjà s'abattre sur tous les acteurs de la tragédie du 11 Mai 1990 . J'attendais , à la fois impatient et craintif que leur fille ne poursuive la même fin que ses parents . Ce ne fut pas le cas . En revanche il ne fallut pas longtemps pour constater chez l'orpheline un comportement pour le moins inhabituel . De furieuses et soudaines crises d'angoisse , quelques accés de folie qui se répercutaient sur son entourage , le tout qui contrastait avec le tempérament de plante qu'elle avait eut depuis le suicide de ses parents . Mais tout ça était compréhensif après tout . La jeune fille se nommait Juliette Sterling . Je crois qu'elle logeait chez une tante , on dut bientôt l'interner dans un " camp pour trouble du comportement " . Ce fut alors que l'histoire m'intéressa un peu plus . Je commençai à nourrir un engouement que je n'avais jamais connu jusqu'à maintenant . Je me demandais quelles pouvaient encore être les conséquences indirectes de cette histoire . Je me jetais alors sur toutes les coupures de presses que je pouvais avoir sans difficultés , à la recherche du moindre indice , du moindre rapport . Quand on y réfléchit , ce jour-là , la situation aurait facilement pu être maîtrisée.Il y avait juste des enfants en larmes ,des parents affolés et une gamine en sang . Mais l'histoire se passa autrement .

Les six autres mois suivants n'aboutirent à rien . Henri Lemarchal , un photographe assez vaniteux de mon travail , se vantait toujours de sa promotion . Il ne la méritait pas .Il avait juste assisté à la scène du 11 Mai et avait tout filmé . Son seul mérite était d'avoir été témoin de quelque chose d'aussi exceptionnel . A vrai dire , d'autres méritaient beaucoup plus cette place .
Je ne pus que penser d'avantage à cette histoire . L'Histoire . Beaucoup de gens pensent que l'argent est source de tout pouvoir . Ils n'ont pas vraiment réfléchis à l'essence même du pouvoir . Le pouvoir n'a t-il pas de réelle consistance que s'il possède une influence qui est capable de faire de l'acte le plus prévenant l'acteur d'une véritable série sanglante . La véritable essence du pouvoir consiste à pouvoir changer , voire déterminer la vie d'autrui . L'argent , certes ,a un grand pouvoir , mais il y a bien plus grand . On peut obliger une femme à vous épouser grâce à l'argent , mais on ne peut l'obliger à vous aimer . Le Destin , la Fatalité , c'est bien autre chose . Quelle que soit sa volonté , une simple femme ne peut se dresser fièrement devant la Fatalité . Six mois plus tard , l'évennement dont j'avais été surement le plus grand témoin jouissait encore de ce pouvoir là . Mes mains tremblent encore en t'écrivant cela . Désormais , je ne l'appelerai plus histoire , mais Oeuvre .

Aujourd'hui , 27 Juillet 1991 , je dus faire preuve du'une grande prudence . La Police annonce qu'un tueur en série qui frappe depuis quelques mois rôde dans mon quartier . Mais je me disperse , je ne suis pas sensé t'écrire cela .


Cette fin d'année marqua enfin les résultats de mes recherches . Etonnement , ce fut sans le vouloir que je découvris l'une des conséquences de l'Oeuvre . Comme je n'avais aucuns résultats , je pris sur mon temps de passer à la librairie et de trouver de quoi remonter mon petit moral . Je tombai sur le premier livre d'Amélie Nerrow . Nerrow , quel drôle de nom , son livre n'était pas moins bizarre . Elle y défendait le suicide , elle le comprenait ( j'aurai du y voir un indice consternant ) . Bien qu'elle défende le suicide , un profond respect pour ses semblables transparaissait entres les lignes . C'était une histoire banale , mais la façon de Nerrow de la retranscrire était totalement inhabituelle . Cette auteur devait passer son temps à tenter de comprendre son entourage .
<< Le petit marché de Bougainville . Il n'y a pas l'air de se passer grand chose . Pourtant , sans que l'on en prenne vraiment conscience , au petit marché de ce matin , un couple vieux de 16 ans est sur le point de se séparer , Steve , le fleuriste , offre comme à chaque fois qu'il la voit , Juliette ( un autre indice ) , une unique Ortensia à celle-ci ; deux jeunes filles se sont perdus mais tentent de ne pas avoir l'air idiote , elles seront encore perdues au soir ; et enfin deux vieux amis vont de nouveau se bagarrer en public , ils vont surement encore renverser des bacs de fruits qu'ils devront ensuite payer . Les gens sont trop occupés avec leur propre vie pour s'occuper des autres . Ils ont tort , car si chacun s'occupait un peu de son prochain , ces gens n'auraient plus besoin de se soucier autant de leur propre personne . >>
J'ai réfléchis , c'était ridicule de penser que " suicide" et " Juliette" était des Indices , on trouve ces mots-là un peu partout . Je n'aurais pas dû me précipiter pour t'écrire mais j'étais si enjoué d'avoir une piste sur l'Oeuvre . Je ne peux rien effacer , j'ai promis de ne rien raturer dans ce Journal , pas même les fautes d'orthographe . Pardon , tu ne dois pas encore voir où je veux en venir .
Amélie Nerrow avait dû écrire sa biographie en parallèle de son premier livre puisque deux mois plus tard , je ne me suis rendu compte de ma trouvaille qu'à ce moment là , celui-ci était publié . Amélie n'avait que 26 ans , je me demandais ce qu'elle avait à raconter . Son premier livre avait dû cartonner pour que les éditeurs acceptent . Je ne sais ce qui me poussa à acheter sa biographie de 26 années , le premier livre m'avait moyennement plus . Mais je le fit . Je ne regrettai rien . Nerrow mentionne dans sa biographie qu'elle fut témoin de l'Oeuvre du 11 Mai 1990 . Que paradoxalement cela l'aida beaucoup . Que suite aux évennements elle avait été inspirée et qu'elle avait publié son premier livre . Qu'avant elle n'avait jamais réussi à publier un bouquin :
<< J'étais là ce jour-là . Je ne comprenais pas ce qui se passait mais un visage m'apparut . Ses traits restèrent à jamais gravés dans ma mémoire . Il demandait de l'aide . Comme si le temps s'était arrêté , je me perdis en conjecture . << Comment le visage de cet homme peut-il être si expressif ? Je me sens geler sur place rien qu'en l'aperçevant . Et pourtant , même si cela me gêne , je ne peux le laisser ainsi . >> Je ne tardais pas à m'aperçevoir que parmis les hurlements , chacun était différent , chacun exprimait le même sentiment mais à chaques fois d'une nuance si imperceptible dans laquelle résidait la différenciation de tout être humain . Je faisais face à la multiplicité et l'individualité de la race humaine . Je me mis à penser que bon nombre avaient vécus mes angoisses et mes expèriences avant moi . Et bien que l'homme soit égoïste , il arrive qu'il accorde une plus grande importance à un être détaché de lui . J'y fais aussi face . Sur le visage de cet homme se peint une telle inquiétude que je la ressent en passant un simple regard . Et il n'était pas inquiet pur lui-même . Il me demandais d'aider un enfant , qu'il ne semblait d'ailleurs pas même connaître . >>
Je pourrais te citer encore plein d'autres phrases chère Journal . Son premier livre << Ombre sur les platanes >> est donc une stupéfiante conséquence de l'Oeuvre . Il n'était plus question pour moi de jeter ce livre ! Le relire revigorait mon engouement pour l'Oeuvre , qui avait commencé à baisser , pour un bon laps de temps .

Autrement , l'année 1992 ne fut pas concluante . J'étais pourtant aux anges .



1993 fut l'année de toutes les consécrations ! J'attend toujours un peu avant de t'écrire . Je ne veux pas que l'histoire de l'Oeuvre ressemble à des notes désorganisés et j'attends ainsi d'en savoir le plus possible , présenter l'Oeuvre d'une manière chaotique serait un acte de traîtrise envers sa grandeur . Grandeur dont j'ignore encore l'étendue mais que je palpite de découvrir - j'en suis certain , elle est encore plus grande que je l'imagine . Je me retins de nombreuses fois de t'écrire aussi vite que je le pouvais .
Je ne t'écris qu'en Septembre de cette année , à mon grand étonnement mes recherches furent inutiles et les fragments de l'histoire me parvinrent naturellement . Au mois d'Avril parut un communiqué de presse télévisé . Le présentateur annonçait qu'une mère de famille semblait avoir été assassinée par son propre fils , l'artère brachiale tranchée , et il nous donnait rendez-vous dans quelques jours pour connaître les résultats de l'enquête . Puis nous étaient montrés des images plutôt surprenante , sur lesquelles se greffait une voix off . Vers minuit ce jour-là , une violente dispute avait éclaté entre le fils et la mère . C'était une mère veuve , qui élevait seule ses 2 enfants depuis bientôt 7 ans . La plus petite avait justement 7 ans et n'avait pas connu son père . L'autre avait bien 17 ans .Durant cette dispute , le grand-frère et sa mère avaient été surpris par la jeune soeur , probablement réveillée par le vacarme produit . Elle tenait à la main un camescope qu'elle avait surement empoignée pour jouer avec après s'être réveillée . Son geste innocent nous permit de voir les images suivantes quand elle alla savoir pourquoi il y avait tant de bruit , peut-être qu'on s'inquiète aussi à son âge . Brave petite , l'une des rares . A travers la caméra on voyait la mère changer radicalement d'expression en la voyant . Son visage tiré par la colère s'était mué en une masse difforme dont les joues lourdes et pendantes servaient seules à deviner sa détresse . Puis , tout de suite après , elle avait réussi à afficher un grand sourire radieux , qui contrastait horriblement avec ses yeux tout bouffis . Elle s'était approchée de la petite , lui avait assuré que tout allait bien au bord des larmes et , sans que la gamine n'est encore rien dîte , objectif maintenant sur les jambes du grand frère , lui avait supplié plusieurs d'aller se recoucher . On peut s'imaginer que la petite fille ne comprenait plus grand chose à sa pauvre mère . Elle resta coï quelques instants , assez pour que la mère insiste . Puis la mère prit une nouvelle intonation , bien plus ferme devant l'immobilité de son enfant . Elle cria à la faire trembler et empoigna sa fille , les tremblements de la video doivent attester de la violence de la poigne . Puis on entendit le frère imploser lui aussi , quelques bruits de luttes jusqu'à ce que la caméra tombe à terre et que l'image ne se brouille . Nul doute qu'il y a de fortes chances que ce frémissement fut provoqué par la vision de l'acte désicif .
On appela l'ambulance qui appela la police . Les infirmiers sur place prirent soin de l'état physique et mental des deux enfants , ne pouvant plus interférer avec le destin de leur mère . Le garçon n'avait pas bougé , et la petite avait bien sûre beaucoup pleurée . On ne put interroger de suite le garçon ( on ne tenta rien avec la petite ) , ce qui explique en partie que le public connaisse le fin mot de l'histoire après quelques jours .
J'ignore comment l'un de mes collègues se retrouva sur la scène du crime en même temps que la police , il devait avoir des contacts au sein de cette 'société ' même . Le journaliste présent sur place s'empressa de déterminer au mieux ce qui avait du se passer , pour bousculer le matin suivant le service télévisé et le service d'édition pour que l'on ajoute un petit communiqué dans notre journal sur papier . Le communiqué décrivait en quelques mots la petite histoire et donnait lui aussi rendez-vous quelques jours plus tard ( tout cela était possible grâce à la duplicité de notre journal , à la fois sur papier et télévisé ) . Ce jour-là , Billy Haunting ne resta pas plus de deux heures , il quitta le journal afin de terminer son reportage dans les délais . Il venait de faire un coup de pub monumental .

Le reportage promis parut deux jours plus tard . Nous retrouvions le jeune homme dans un cadre approprié à l'interrogatoire . L'interrogateur l'amadoue , il s'appelle Bryan . L'interrogateur clarifie ce qu'on sait déjà , il faut longtemps avant que Bryan ne se mette à raconter toute l'histoire , le temps qu'il se souvienne de tous ce qu'il avait à dire .
<< Euh , tout ... avant , tout allait toujours bien avec ma mère . Même après la mort de mon père on a continué à se serrer les coudes ... Mais un jour , elle est revenue à la maison toute en sueur . Elle était pâle et affolée , Lili avait pleurée . Elles avaient du ketchup un peu partout , j'avais eu peur que ce soit du sang . Ma mère avait même un talon cassé , d'habitude elle ne court jamais en talons . Elle avait emmenée Lili au parc ce jour-là , quand je lui ai demandé ce qui c'était passé elle n'a rien voulu dire . J'ai juste appris qu'il y avait eut un accident et qu'elles avaient eut beaucoup de chance de s'en sortir . Et depuis , ma mère a commencé à devenir totalement paranoïaque . Oui , tout a du commencé il y a trois ans . A ce moment-là Lili avait 4 ans , je ne sais pas si elle se souvient de ce qui s'était passé ce jour-là , mais ma mère m'a toujours interdit de lui demander . >>
Le jeune homme reprit son souffle , il but un peu d'eau .
<< Tout a vraiment changé depuis . Maman surveillait toujours Lili quand elle regardait la télé , elle ne pouvait regarder que les dessins-animés , et puis ma mère a fini par mettre un cadena à la télévision et jeter la télécommande de peur que Lili ne regarde la télé quant elle n'est pas là . Elle a rajouté des verrous à la porte , et puis elle ne me laissait plus sortir la nuit tombée , puis plus du tout . Dès que j'avais du retard en rentrant du lycée elle m'incendiait , toujours le même refrain qui disait qu'elle voulait nous protéger . Je ne lui en voulais pas mais j'étais en colère .
Je ... je ne vous cache pas que j'ai manqué tout un tas de fêtes , toutes géniales . Mais malgrès tout ça , je n'aurais jamais fait de mal à ma mère ... je n'aurais jamais cru que les choses se passent ainsi . Humm , enfin , il n'y avait pas si longtemps , on m'avait de nouveau invité à une fête ... une fête différente . A vrai dire , nous sommes en vacances , et l'une de mes copines s'en va avant la reprise des cours . Si je n'allais pas à cette fête , je n'aurais plus eu d'occasion de la revoir . Et c'est une fille que j'apprécie beaucoup , enfin vous voyez , je voulais lui révêler certaines choses . Alors j'en ai parlé sans cesse à ma mère , mais elle refusait toujours . Nos relations étaient déjà tendu , c'était un peu devenu l'enfer . >>

Il y eut un long silence .
<< Hier soir , ma mère revenait de son travail , la date de la fête approchait . Elle est revenue avec un camescope , je n'ai pas eu besoin de lui demander pourquoi ; elle me l'a dit d'office . C'était la première fois que ça allait si loin . Le jour de la fête elle viendrait me voir chaque heure dans ma chambre , elle avait déjà préparé son congé . Et puisque je pouvais toujours m'enfuir , elle a dit qu'elle installerai une caméra dans la cour de derrière , relié à l'ordi par le camescope pour que je ne puisse pas m'enfuir ... Et je ne pourrais pas passer par devant puisqu'elle camperait dans le salon et la cuisine . Pour mener à bien son projet , elle avait acheté le plus grand fil de connexion qu'elle avait trouvé . Cette idée m'a mis furax ,à tel point que je lui ai balancé son camescope par terre . Ca n'avait rien arrangé , elle en avait déjà un autre de rechange . J'étais vraiment furax , j'ai passé le reste de la soirée dans ma chambre . Mais il fallait bien que je mange , et puis je pensais être calmé . J'en suis sorti très tard , ma mère faisait encore la cuisine , de la viande , pour le lendemain midi pour nous , elle , elle travaille . Il était vraiment tard , si elle faisait encore la cuisine c'est qu'elle avait essayé le camescope , et qu'elle avait eut du mal à le connecter à l'ordi , ou bien que le fil était trop petit et qu'il fallait essayer plusieurs itinéraires . >>
L'interrogateur le pressa , lui eut quelques difficultés à continuer , c'est compréhensible .
<< Enfin , pour aller au frigo , je devais passer devant elle . Je passais silencieusement , en fait je crois que je m'attendais à des excuses . Mais rien n'est sorti , je pensais être calmé et tout d'un coup ça a de nouveau explosé . Elle nous faisait vivre comme des prisonniers . Elle a explosé elle aussi . On a fait tellement de boucan que Lili a du se réveiller , mais même quand elle nous as surpris , enfin vous avez vu la video , même quand elle nous a surpris je n'ai pas réussi à me calmer . Ma mère a totalement changé de comportement mais je m'en foutais , j'ai fais tout ce que je pouvais pour me retenir devant Lili . Si mon père avait été là rien de tout ça n'aurait eut lieu . Et puis quand ma mère a empoigné Lili , je crois que je ne savais plus ce que je faisais . J'ai pris ma mère , je l'ai secouée pour qu'elle arrête de prendre Lili ! Mais on avait eut beau lui dire , elle avait toujours porté son couteau à la ceinture en cuisine , c'était dangeureux pourtant on lui avait dit ... le couteau est tombé et m'a tranché un bout du pied . Lili a eut peur , elle a laché sa caméra . Je sais que c'était pas grand chose cette blessure , mais je ne me controlais déjà plus avant , la douleur a eut un effet de bombe nucléaire à retardement . Je l'ai ramassé et je l'ai brandis à la face de ma mère... dans ces cas un petit rien vous met hors de vous . Je ne lui aurais rien fait mais je voulais qu'elle comprenne . C'est là que ma mère a repris ses esprits , elle s'est plantée là et m'a écarté ; elle m'a repris le couteau si vivement que je n'ai rien pu faire ... mais elle l'a repris trop rapidement , en l'incurvant de façon à le retirer de ma poigne plutôt que l'arracher de force . Elle s'est blessée avec , le bras ! J'ai commencé à me calmer , c'est tellement bête que ça fonctionne comme ça : dans les bagarres , l'autre ne veut pas lacher l'affaire avant qu'il ait rendu son crochet en personne . Quand on se calme , fit Bryan solenellement , sans être ridicule pour son âge , on se met à tout regretter , même en sachant quelques secondes plus tôt que les choses pouvaient tourner mal . Et puis j'ai commencé à trembler , ma blessure pouvait aller , celle de ma mère avait commencé à saigner à flot . Elle n'était pourtant pas plus profonde que la mienne .En tout juste 30 secondes elle est devenu plus pâle que son linge . Lili s'était mise à pleurer , je ne savais plus quoi faire , j'ai appelé l'ambulance dès que j'ai pu !
Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça . Maintenant , Lili est orpheline , je suis prêt à faire ce que vous me direz , mais Lili ne pourra pas s'en sortir si je m'en vais aussi . >>


Bryan avait fait preuve d'un contrôle surprenant durant son entretien , compte tenu des circonstances . Il attendit ce dernier aveu pour cesser toute lutte et abandonner son visage à de gros sanglots . S'il ne voulait pas moisir en prison , prôner sa soeur comme la priorité de son existence était un fin stratagème . Je pensais cependant qu'il était bien sincère . Les spectateurs devaient eux aussi fondre en sanglots , priant pour que la victime d'un pauvre coup du sort puisse un jour revoir sa soeur , elle tout aussi victime du même sort .
Moi , je restais d'abord silencieux , les bras m'en tombèrent . Les dernières larmes de ce jeune homme n'étaient rien d'autre que la représentation humaine de tout le potentiel de l'Oeuvre . Ce Bryan ne s'en rendit pas compte , mais que pouvait-on donner en tant qu'homme , qui possède une teneur digne de symboliser la force de l'Oeuvre . Les larmes étaient les seules possessions propres à tout humain qui en soient capables . Bien entendu , Bryan ne pleurait pas pour ça , il n'était pas conscient de son rôle dans l'Oeuvre , mais il ne faisait là que lui rendre hommage .

J'avais déjà compris que ce fut bien à cause des évènnements du 11 Mai 1990 que la vie de cette petite famille avait changé . Peu après dans notre reportage , que je suivais désormais avec émoi , un psychologue se chargea d'expliquer le mystèrieux comportement de la défunte mère . Celui-ci disait cela . La fameux soir où tout avait changé , la mère avait dû assister à un accident plus ou moins effrayant ( une grande Oeuvre plutôt ! ) . Alors en présence de sa fille , le sentiment d'insécurité mêlé à la peur maternelle , compréhensive , entrainèrent peu à peu une forme de paranoïa grandissante chez cette pauvre dame . Si la mère avait vu ce fameux jour des gens mourir ou pire encore : des enfants , il est tout à compréhensible qu'elle craigne qu'un tel désastre se reproduise . Dans cette optique elle décide de ne plus laisser de liberté à ses enfants , afin de minimiser les risques de revivre une telle expèrience . Quant à la télé cadennacée pour la petite , elle devait essayer de proscrire tout élément capable d'éveiller le moindre souvenir de l'incident chez sa fille , ne serait-ce qu'un cri ou une image violente . Le sentiment d'insécurité renforcé par l'absence du père , une simple femme ne peut avoir que du mal à supporter un tel stress quotidien .
Je n'ai jamais cru les psychologues , j'écoutais pourtant celui-ci avec une grande attention . Le reportage se conclut sans que l'on décide encore du sort du garçon .
Magnifique ! C'était magnifique . Un évennement , aussi subsistant soit-il , influe toujours sur la vie des gens , aussi éloigné de celui-ci soient-ils . Si les conséquences de cet évennement n'ont que d'infimes répercussions , comme fermer sa porte à double tour après avoir regardé un mauvais film d'horreur ou boire plus de lait après une pub qui certifie que la masse osseuse diminue après 40 ans, cela ne peut être qualifié d'Oeuvre . Mais des changements bouleversant , tel un mode de vie radicalement différent ou pire , quelque chose susceptible de stopper la chaîne aussi bien que de la ralonger : la mort . L'Oeuvre dont je vous parle avait des répercussions qui relevaient de la fatalité elle-même .

J'attendais , afin de tenter de savoir comment la suite de cette histoire allait finir . Je n'en entendis plus parler . Je brûlais de t'écrire , chère Journal , mais je me retint , j'eut raison ! Après une telle découverte sur l'Oeuvre ,je ne m'attendais plus à grand chose , c'était déjà si peu coryable . Qui aurait cru que deux mois plus tard m'attendait une surprise encore plus grande ! Je n'eut pas à la chercher , elle vint à moi , de nouveau par le moyen de communication qui me connaissait le mieux : la Presse .


Edité le 20-08-2007 à 02:11:08 par Ikkaru




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   Posté le 31-07-2007 à 14:47:04   Voir le profil de Mitoko triball (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Mitoko triball   

Huuuum, prologue maître, l'introduction c'est le prologue. ^^

Ensuite, il y a encore quelques petites tournures incorrectes et des lourdeurs comme par exemple ici : "Vous "ne" serez , hélas , ma seule confidente ."
Le "ne" est en trop, mais ça doit juste être une erreur de frappe. ^^

Sinon, vous savez attirer la curiosité du lecteur et j'avoue que j'attends d'en savoir plus avec impatience ! *____*
La suite donc !

Voilà, j'espère ne pas avoir été trop "tranchantes" dans mes propos... ^^""


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Ikkaru
   Posté le 31-07-2007 à 18:05:54   Voir le profil de Ikkaru (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ikkaru   

Te rappelles-tu , chère Journal , je t'avais écrit qu'un tueur rôdait dans mon quartier . Je ne savais pas pourquoi j'avais écrit ça , ce dut être comme un sixième sens . Il fut appréhendé et arrêté , et vint obligatoirement l'interrogation . Celui-là avoua tout , à la stupéfaction de tous , fier de raconter son histoire . L'article que je lus rapportait à un moment les paroles de ce tueur en série de 8 jeunes femmes , nommé Palador Idran :
<< J'avais déjà tué vous savez , Monsieur l'Agent . Je n'avais pas aimé ça ... j'étais tout jeune et c'était un accident .Je savais que je faisais quelque chose de mal . Après tout la vie ne m'a pas faîte de cadeau par la suite , alors j'ai bien payé ma dette ... Et puis un jour j'étais entouré d'enfants , il y a quelques annés dans un parc , et tout à coup ça a dégénéré : il y a eut des cris , des pleurs , des coups de feu et même une explosion . Les gens croyaient à un attentat . Moi je n'ai pas bougé , je n'ai pas fui ... j'ai observé ! Quelque chose qui donna un sens à ma vie s'éveilla en moi : c'était le cri des gens qui le provoquait . Je compris de suite ce qu'il y avait de fabuleux dans les hurlements des gens .Un hurlement est porteur d'une grande puissance , car il part d'un sentiment tout aussi puissant , en effet la peur déclenche à travers tout un mécanisme le cri des gens . Notre gorge s'étrécit , les pulsions cardiques accélèrent , les neurones s'emballent , c'est fabuleux ! On a peur d'avoir mal , que l'autre ait mal , et quoi de plus fort que le désir de survivre ou de sauver . Un cri n'est jamais hypocrite , quand quelqu'un crie c'est qu'il veut vraiemnt crier, parfois même contre sa volonté ; Ainsi , c'est la seule manière de découvrir un homme ou une femme de l'intèrieur , c'est la Vérité ! Et moi j'adore ça , faire connaissance . Mais Monsieur l'inspecteur , un cri c'est aussi une Libération ! Il n'y a pas que du présent dans un cri , mais toutes sortes de pièces du passé qui reviennent : des angoisses que l'on ne parvenait pas à extèrioriser , la révélation de nos plus grandes peurs . A force j'étais capable de connaître de fond en comble un être humain rien qu'en entendant son cri ! Et oui ! Monsieur l'agent , j'offrai la libération à toutes mes patientes , l'occasion d'expulser tout ce qu'ils souhaitaient ne plus revoir à travers leur cri , l'occasion de se confesser devant moi dans la plus grande sincérité de leur cri , juste avant le jugement final de Dieu . >> .
C'était un fou , mais je me pris d'admiration pour lui . C'était encore une allusion au 11 Mai 1990 . Je me dis qu'il ne serait peut-être pas devenu serial killer aussi vite s'il n'avait pas été là ce fameux jour , ce dernier semblait l'avoir bien décidé . C'était extraordinaire ! Je ne savais même plus quoi penser . Je me trouvais en fait dans le lieu le mieux placé sur cette Terre pour découvrir l'étendue de l'Oeuvre . Notre Journal a pour but d'exposer avec objectivité les évennements qui ont conduis par exemple un tueur à commettre son crime . Je n'aurais pas lu ce discours rapporté si nous étions tournés vers d'autres objectifs . 3 ans plus tard , l'Oeuvre continuait de tuer .


Plus tard au cours de l'énnée , il n'y eut plus grande nouvelle . Qu'importe , mon engouement pour l'Oeuvre était revigoré pour les 10 ans à venir . J'appris à la télé , vers Noël , qu'Amélie Nerrow s'était fiancé avec un de ses nombreux fan . J'étais surpris , pour que des annonces de fianciailles paraissent à la télé , il fallait qu'Amélie Nerrow jouisse d'une assez grande célébrité . Pourtant je n'avais pas particulièrement aimé son premier livre , ni son deuxième , si ce n'est pour son appartenance à l'Oeuvre . Enfin , moins spectaculaire que le milieu de l'année , c'était quelque chose qui aurait été impossible sans l'Oeuvre .


1994 , il ne se passa pas grand chose . Mes recherches étaient toujours infructueuses . J'avais recherché à contacter des personnes dont un parent avait passé l'arme à gauche durant le 11 Mai 1990 au parc , mais je ne trouvais même pas la liste des défunts . Pas de trace non plus , apparemment , de rapport quelconque de quelque chose de surprenant avec le fait d'avoir regardé les images de cet incident à la télé . En examinant mes précédentes découvertes , la vérité m'apparut , il fallait être présent pour que le destin puisse changer .
Je n'avançais pas , mais après tout je ne suis pas journaliste . A mon Journal " Le containgeant " , je m'occupe plutôt des éditions , principalement de l'imprimerie alors je peux lire tout les articles en avant-première en mettant un exemplaire de côté . Parlons-en justement de mon travail , Henri Lemarchal , celui qui avait eut une promotion grâce à l'Oeuvre , s'en vantait toujours . Mais il ne s'était plus vanté que de ça , il avait commencé à parler de ses conquêtes féminines à tous ses collègues , qui ne l'écoutaient d'ailleurs pas d'une bonne oreille . Le plus choquant était qu'il commençait parfois à décrire la façon dont commençait la scène pour adulte et il n'en démordait pas , il décrivait une entracte à la limite du viol . Merry Dippers était d'accord avec moi . C'était l'une de ceux qui avaient largement travaillé en 1990 mais étaient passés inaperçu à cause des images de Lemarchal , et finalement n'avait eut aucune promotion .
Et puis subitement , d'un jour à l'autre Lemarchal avait cessé de se vanter . Plus un seul mot pour quoi que ce soit et c'était à peine s'il parlait durant le boulot . Peu importe ce qui s'était passé , bien fait pour lui .

Dans la même pèriode une histoire commença son épopée aux informations , elle m'arracha un bon nombre de fous rire . J'eut du mal à la prendre au sèrieux et à ne pas croire à un canular . Il semblait qu'une femme du troisième âge sévisse auprès des jeunes hommes dans la force de l'âge , bien vigoureux . Elle avait déjà violé plusieurs de ces pauvres victimes , pour souligner le sèrieux de l'affaire la Police décrivit une partie de la méthode employée par la vieille dame pour piéger ses victimes . La méthode d'attraction était encore inconnu mais les circonstances du délis semblaient assez clairs . Une vieille femme masquée assouvissait ses pulsions sexuelles sur un jeune homme ligoté bras et pieds , bouche baillonée . Les victimes ont ingéré contre leur volonté une substance chimique qui oblige l'objet de tout les désirs à se manifester pendant quelques heures . L'acte ne dure pas si longtemps heureusement . La victime reste où elle se trouve , parfois juste déplacée de quelques mètres , et n'est libérée qu'une fois qu'on la retrouve , dans un piteux état psychologique .Selon leur témoignage , les victimes ne se souviennent de rien concernant les heures qui ont précédés l'acte , ce qui doit être un effet direct ou secondaire d'une nouvelle substance chimique . Les autorités nous prient de prendre cette affaire au sèrieux et de faire preuve de prudence , les femmes ne doivent pas échapper à cette injonction . Quel bon moment ç'aura été de suivre les informations ce jour-là .


1995 ne sembla pas plus prometteur . Peu m'importait , quand j'eut dit que 1993 m'avait revigoré pour une dizaine d'années je n'exagérais rien . Certaines choses continuaient leur cours , certaines qui n'auraient toujours pas eut lieux sans les évènnements du 11 Mai 1990 . J'avais gardé contact avec la tante de Juliette Sterling , l'une des premières à avoir pati des conséquences de l'Oeuvre depuis le premier accident , si on peut appeler cela 'accident' . Elle était toujours placée dans ce soit-disant centre de rééducation pour adolescents tourmentés depuis le suicide ( collectif ? ) de ses parents . Je fus surpris de la manière dont se permettait sa propre tante de parler d'elle . A l'entendre , on aurait pu croire que Juliette n'était qu'une enfant qu'elle n'avait jamais connu . Mais elle prenait cependant de ses nouvelles ,et m'avait rapporté quelques anecdotes . La seule que je retins fut le meurtre d'un de ses camarades sous thérapie , un meurtre qui fut prémédité par la victime elle-même . Sa tante m'en parlait comme si l'on prenait le thé . Selon elle , Juliette Sterling avait été harcelée depuis son arrivée au centre par un adulte d'une vingtaine d'années seulement . Celui-ci la priait toujours d'éxécuter un geste troublant : lui donner la mort en lui tranchant la gorge . C'était ce que ce garçon attendait , la délivrance par la mort . De religion chrétienne , il ne pouvait se résoudre à pratiquer lui-même cet acte , c'est-à dire le suicide , alors il tentait d'outrepasser subtilement cette interdiction divine en demandant à quelqu'un d'autre de l'assassiner ( mais je me questionne , si le meurtre sur demande ne peut-être considérer comme un suicide ? ) . Juliette avait toujours refusé , ce fut logique , jusqu'à ce qu'elle sympathise avec le dit-garçon ; ce lien d'amitié fut la clé qui permit au garçon d'obtenir sa délivrance . Enfin , sa tante m'avait aussi précisé que les docteurs n'avaient pas prévu ce cas de figure , mais personne n'avait porté pleinte , tout le monde avait ce qu'il voulait alors nul n'est besoin de faire des histoires ... quelles étranges circonstances peuvent engendrer l'Oeuvre .


Aoüt 1995 , l'effarante sensation de palpitation que j'avais ressenti au première acte de l'Oeuvre m'a de nouveau effleurée . Je ne perçois pas encore quelle sera la finalité de cette nouvelle histoire , mais je commence à voir les choses différemment .Désormais , chaque nouveau geste que je fais est ponctué d'interrogations sur les conséquences que cela pourrait avoir . Je commence à observer chaque acte dans sa juste valeur et à déceller le potentiel qu'il peut avoir ... l'Oeuvre m'a donné à observer tant de réflexions . Tout juste le mois dernier , j'avais appris par l'éternelle voie télévisée qu'Amélie Nerrow avait quittée son mari , après tout juste trois mois de ménage , et moins d'un an de fiançailles . L'auteur avait affirmé que rien n'allait plus entre elle et son mari , elle pressentait que son mari lui cachait une relation extraconjugale , et de toute façon , la situation et le comportement de son mari ne changaient rien à sa décision . Or ce mois-ci , j'avais rendez-vous avec un vieil ami , psychologue depuis plusieurs années , et bien que je haïsse les psychologues , j'avais pris celui-ci en sympathie avant même qu'il exerce ce métier-là . Il se trouvait que j'exercais sur lui une vieille habitude : il supportait très mal l'alcool , il suffisait de le saoûler pour obtenir de lui des histoires de ses patients toutes plus surprenantes les unes que les autres . Cette coutume était très vieille , et je n'imaginais pas qu'elle me donnerait l'occasion d'en apprendre peut-être plus sur l'Oeuvre . La gueule de bois et le rire facile , il m'apprit une anecdote bouleversante .
<< Vous devez entendre celle-là , m'a t-il dit . Vous avez surement entendu parler du mari de l'auteur à succés Amélie Nerrow ... enfin ce n'est plus le cas maintenant , ah , ah ... ce .. Jake , est l'un de mes patients .Tenez-vous bien ! Il n'est plus marié à cause d'une soit-disante relation extraconjugale . Son ancienne femme ignore ce que je sais , ah ah ! ... Le pauvre n'a rien fait , il était si tourmenté qu'il est venu me voir ... oui , figurez-vous qu'il est l'une des victimes de la vieille peau toute frippée dont on parle aux infos !! Ah ah , ce n'est pas hilarant ça . >> Stupéfaction ! Je fus étonné , non seulement qu'il me révèle d'un même bloc cette histoire privée ( même si je l'espèrais , ça doit être ce que j'aime chez ce psychologue ) , mais encore plus que cela ait un rapport avec cette mystèrieuse violeuse du troisième âge . Etait-ce les traits d'une toute nouvelle oeuvre que j'apercevais ou quelquechose de bien plus proche que je ne l'imaginais ? Je n'obtins rien d'autre de ce psychologue ... mais je tombais dans de profondes interrogations .


1996 , 8 nouvelles victimes de la vieille dame depuis le dernier flash info . Difficile à croire qu'on ne l'ait toujours pas appréhendé . Début Avril : mon coeur fit un bond quand j'appris qu'on l'avait arrêté ! Je ne trouvais aucunes informations sur son arrestation dans mon Journal , alors j'y courrais vers d'autres . Mon coeur brûlant d'impatience se gela quand ne trouvais aucunes autres informations . Etait-ce possible ? L'on m'avait pourtant bien dit qu'elle avait été arrêtée . Je voulus interroger Merry Dippers , la collègue avec laquelle je m'entends le mieux mais elle ne fut pas à son travail ce jour-là , ni les jours suivants . Je ne pouvais avoir rêvé , les journaux parlaient de la violeuse en sèrie depuis trop longtemps pour qu'ils l' aient oubliée . Je ne comprenais pas .
Mon coeur cessa ses aventures en températures extrêmes deux jours plus tard , quand on m'annonça ... La vieille dame était passée aux aveux et dans de tels cas , comme souvent , un reportage filmé fait son entrée sur nos écrans . J'ignorais pourquoi les journeaux n'en avaient pas parlé . Un journaliste me dit que beaucoup étaient au courant mais que la police avait trop rapidement couverte l'affaire tout en refusant l'intervention de journalistes , et qu'il fallait attendre .
Je dus attendre encore deux jours pour que le reportage soit diffusé . Dans ces cas-là j'étais toujours un spectateur impuissant qui patientait , mais depuis l'Oeuvre j'étais désormais le seul à posséder plusieurs pièces du puzzle . Je guettais les seules paroles qui m'importaient : l'origine de tout cela . Mon coeur se l'était promis , mais il fondit sur place . Une nouvelle fois je demeurai tétanisé par ce que j'entendis .

A l'écran , la vieille dame ressemblait à une grand-mêre innoffensive , elle souriait , elle avait même demandée un peu de thé . Elle semblait toute heureuse de nous raconter son histoire :
<< Bien Monsieur , je vais commencer . Ne m'interrompez pas , j'espère que l'on vous a bien élevés ! Moi je l'aurais fait en tout cas . Je suis aujourd'hui une très vieille dame , oh , j'ai bien vécu . Mais voyez-vous , j'ai fait l'erreur de me marier trop tôt avec un homme d'une froideur à geler un pissenlit sur place . Hélas , de mon temps , on devait obéir aveuglément à son mari , ne jamais se plaindre . Ce vieux débris était encore plus froid au lit , j'avais toujours eus l'impression de dormir à côté de mon frigo ! Les rares fois où nous eumes des rapports sexuels suffirent heureusement à ammener un peu de chaleur dans mon foyer : j'accouchais d'une fille .
J'eus le bohneur de la voir grandir . Elle était mon soleil . Pour être plus précis , elle était mon paquebot qui me permettait de voguer partout et de voir la liberté à travers elle .Mon mari devait être l'iceberg , il la battait toujours ce plouk . Mon soleil me donna bientôt un deuxième soleil : une petite fille . Par la plus grande cruauté de la vie , mon premier soleil mourut . Son mari étant parti depuis longtemps - un autre iceberg - , je dus élever ma petite fille . A ce moment là elle devait avoir seulement 9 ans . Mon mari mourut lui aussi . Pardonnez-moi mon Dieu , mais ce fut une grande délivrance ! Et dès lors , je l'ai bien élevée ma petite fille . J'allais jusqu'à trouver un emploi pour lui apporter ce dont elle avait besoin . Durant la guerre j'ai soigné des blessés , à l'aide de quelques contacts je pus dénicher une place d'aide soignante à condition de reprendre en partie mes études . Vous vous imaginez , à 52 ans devoir reprendre mes études . Ils ne m'ont pas accepté finalement , alors je lu des livres et autres manuels jusqu'à passer des concours . Ce n'était pas le plus simple , mais je voulais être bien payée pour ma petite fille , ce que me laissa mon mari ne représentait rien . Oh , j'eut beaucoup de mal , je dus renoncer et prendre un emploi plus modeste . Puis je ne pus plus travailler . Ma petite-fille me rendit bien ce que je lui avais donné puisqu'elle s'occupa à son tour de moi . Et puis voilà où tout bascula un jour .
Je restais d'habitude toujours chez moi , bien au chaud , mais nous étions en été et je ne sais pas ce qui me prit , je voulus faire un tour au parc , alors qu'il commençait à faire nuit . J'y allais à pied , à mon rythme , à un moment je voulus rebrousser chemin , mais j'y allais finalement . Ahhh , les petits enfants , l'air frais , ce fut l'une des meilleures soirées que j'ai passé . Pourtant , ce fut aussi mon pire cauchemar , car , oui je m'en souviens très bien , c'était il y a 6 ans , il y eut un accident . Le choc d'assister de près à cet accident fit déjà que je fus proche de l'infarctus , mais autre chose ma toucha : une balle percuta ma jambe . J'ignore alors comment j'ai survécu , je me suis réveillée à l'hôpital en compagnie de ma petite fille . Ce jour-là j'ai pris conscience du peu de temps qu'il me restait à vivre . Hormis mon enfance et mes deux soleils je n'avais jamais pu profiter de la vie . Ce fut ma petite fille , une nouvelle fois , qui me sortit de mon désespoir . Ah , ma Merry adorée ! Elle me proposa une idée qui me choqua de premier abord , mais que je trouvais finalement très séduisante . Oui , c'était risqué , nous risquions gros . Oui , je voulais profiter des jours qu'il me restait . Qu'avais-je le plus manqué ? Qu'était-ce qui représentait symboliquement la jeunesse ? Eh bien , Messieurs , mon ardeur sexuelle ! Tout se mit en place . La méthode ? Elle était très simple . Ma petite fille est très séduisante comme jeune fille , elle attirait les jeunes hommes vigoureux dans un coin tranquille . C'est elle qui les choississait toujours , elle était douée pour ça . Oh , et elle ne choississait pas n'importe lesquels . Le premier était un collègue de son travail , qui avait eut une promotion il y a quelques années à ce qu'elle m'a dit . Oh , et elle a même réussi à me trouver le mari de cet auteur qui passe à la télé . Ah , ma petite fille !
Pour la suite , pour avoir lu quelques livres je connaissais les effets de certains produits chimiques ou mieux encore les effets de certains médicaments . Ma petite-fille utilisait discrètement un anesthésiant très puissant pour endormir la marchandise . Puis nous l'attachions , et au cas où , nous eumes du mal à en trouver mais je ne regrette rien , nous utilisâmes à forte dose une substance qui entraine une perte de mémoire afin que l'on ne se souvienne plus de Merry . Moi je portais un masque , et pour ces jeunes hommes , il y a aujourd'hui tant de substances illicites qui peuvent les faire " bander " . Oh mon DIeu , si vous saviez comme ce fut fabuleux ! Mon organe sexuel fonctionnait encore assez bien après toutes ces années . J'avais l'impression d'être revenue à mes 40 ans . Et toujours de jeunes et beaux mâles !

J'ai tout prévu , Messieurs ! Je me suis follement amusée ces deux dernières années , quitte à passer le reste de mes jours en prison , je ne regrette rien . Qu'il me reste quelques mois ou quelques années à vivre , ça ne me dérange pas de les passer dans une cellule . Oh , et ne tentez pas de retrouver ma petite fille , elle est partie à la minute où l'on m'a arrêté . Je lui ai laissé toutes mes économies pour qu'elle puisse s'en sortir . Bonne chance ma chère Merry . >>


Le temps se figea dans ma tête . Sur l'écran télévisé s'affichait " Témoignage de l'inculpée : Cherryl Dippers" . Elle n'étais autre que la grand-mère de celle que je cotoyais le plus à mon travail . Sous l'illumination de ce nom s'éclaircirent les faits . Deux des victimes de la vieille dame avaient un rapport en commun . Henri Lemarchal reçut une promotion à l'aide de la première conséquence de l'Oeuvre , l'autre fut le mari de mademoiselle Nerrow qui avait connue son succés grâce à la première conséquence de l'Oeuvre également . Je ne saurais décrire mes émotions à ce moment là . C'était de nouveau une conséquence de l'Oeuvre , l'Oeuvre , moi qui il y a quelques heures pensais découvrir une autre Oeuvre . Je te laisse conjecturer , chère Journal . Pour le moment , je poursuis mon écriture , car cette histoire n'est pas terminée .


En Mai 1996 , je reçus un mot de Juliette Sterling :
<< Cher Oncle , tu sera mon seul confident .Toi , le seul à m'apprécier à ma juste valeur . Le monde est cruel , alors que nous sommes victimes de sa fatalité il ne trouve aucuns autre comportement que de nous oublier . Seulement nous , nous n'oublions pas le monde . Puisque cela semble être mon destin , j'aurai la même fin que mes parents ; je les rends hommage , eux aussi oubliés . Je ferai en sorte que ma fin puisse être vue de nombre de ceux qui pensent ne jamais être oubliés par le Monde . Ils ne se souviendront pas de moi , beaucoup ne me connaissent pas , mais peut-être auront-ils l'infime sensation qu'il est une part de leur responsabilité . >>


Juliette Sterling se suicida le 28 Mai 1996 , après s'être échappée de son centre de réeducation , du haut d'un immeuble . Comme elle l'eut prévu , son corps se fracassa sur la route et provoqua un accident . Le hasard voulut une nouvelle fois qu'un camion à essence prenne part à l'accident . Un peu éxagéré ? Non , c'est le début d'une nouvelle Oeuvre . Pour moi l'Oeuvre que je connaissais est mise à terme à son apogée par le commencement d'une nouvelle Oeuvre . La vieille dame mourut d'une crise cardiaque tout juste un mois après son incarcération , en Mai 1996 également . J'attendais ce moment , je peux désormais l'appeler Chef d'Oeuvre .




Mon Chef d'Oeuvre ! Ceci est mon chef d'oeuvre . Voilà un an que je ne t'ai pas écrit chère Journal . J'avais aussi attendu 1996 pour te décrire ce qui s'était passé depuis 1994 , à ce moment je ne savais pas que la vieille dame appartenait à l'Oeuvre . Mais je l'ai écrit de manière à ce qu'on ne voit pas que ce soit postèrieur à l'évènnement . J'avais laissé une page blanche au début de ce Journal . Je viens d'y écrire le prologue . je vais maintenant écrire sa fin ... ta fin chère Journal .
Ceci est bien mon chef d'Oeuvre . Je ne me l'approprie pas car je suis le seul à connaître son histoire . Le monde connait les faits comme moi , d'autres peuvent avoir fait le lien même s'ils n'étaient pas là le 11 Mai 1990 , ou s'ils ne connaissent pas toutes les séquences de l'histoire . Les impliqués font en effet toujours une allusion au 11 Mai 1990 . Non , mais en vérité , chère Journal , je peux me vanter d'avoir été tout ce temps le bras droit de l'Oeuvre . Ce jour-là , le 11 Mai 1990 , j'étais avec un très cher ami , James Sterling . Je lui conseillais d'aller prévenir une petite fille perchée sur une barre de fer que c'était dangeureux . Je connaissais sa petite fille depuis son enfance , c'est pour cela que je pus savoir ce qu'elle devint , que je connaissais sa tante . Une fois , quand Henri Lemarchal décrivait ses aventures à la limite du viol , je me rapelle avoir dit à Merry que c'était inacceptable , que Lemarchal devrait savoir ce qu'on ressent dans ce genre de situation , voire pire , puisque ça ressemble à un viol , autant qu'il sache ce qu'est un viol . Enfin je faisais plusieurs visite par an à Juliette , elle me donna en privé un mot qui m'annonçait ses projets . Je ne lui en ai pas empêché , mais l'ai aidée à sortir .
Je m'arrangerai pour qu'à ma mort , ce Journal soit publié . Je ne veux pas avant , je veux jouir de sa propriété et de sa connaissance durant ma vie . Le publier en vie serait risquer qu'il ne m'appartienne plus . Le publier en mourant assure l'entière propriété d'un bien que les autres ne peuvent qu'admirer de loin . Ce n'est pas le cas pour ce qui concerne l'Homme tels les déclarations d'indépendance , les proclamations des droits ... J'estime que cela concerne bien plus que l'homme , que cela concerne hasard et fatalité auxquels l'homme ne peut se confronter . Mais puisque l'Homme rapporte tout à lui-même , et bien que le Chef d'Oeuvre m'appartienne .



FIN



Edité le 20-08-2007 à 02:16:04 par Ikkaru




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Tifet
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   Posté le 31-07-2007 à 18:22:00   Voir le profil de Tifet (Offline)   Répondre à ce message   http://ourstories.super-forum.net/   Envoyer un message privé à Tifet   

Le prologue laisse songeur et on a hate de lire la suite...
Le début du récit est parfois un peu confus dans la construction des phrases mais l'intrigue est intéressante.


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Une fleur a poussé dans le désert, un lotus qui s'épanouit sortant de l'eau primordiale...Si on la laisse s'ouvrir deviendra-t-elle un soleil ?

Ikkaru
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   Posté le 01-08-2007 à 18:22:05   Voir le profil de Ikkaru (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ikkaru   

Euh , pardon , je vous avais dit que j'avais fini de l'écrire , c'était vrai ; j'ai presque fini de la taper mais j'en réécrit certaines parties ( j'ai des formulation un peu n'importe quoi quelques fois ) . Vous l'aurez probablement dans quelque temps . ^^


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Mitoko triball
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Mitoko triball
   Posté le 03-08-2007 à 14:44:54   Voir le profil de Mitoko triball (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Mitoko triball   

On fera preuve de patience mon maître. ^^
La loufoquerie de cette histoire aux enchainements de catastrophes abracadabrantesques en vaut le coup. XD


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   Posté le 20-08-2007 à 02:23:52   Voir le profil de Ikkaru (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ikkaru   

Je l'ai terminée ^^' . Je me risque à la poster malgrès l'état du fofo ^^' .
Surtout ne vous sentez pas obligés de la lire , à la base c'est fait pour divertir ^^ . Mais si vous la lisez , soyez sincères , je ne veux pas de compliments à la noix qui sont là juste pour pas vexer le personne
Hope you will enjoy it !
Tifet
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   Posté le 20-08-2007 à 12:16:25   Voir le profil de Tifet (Offline)   Répondre à ce message   http://ourstories.super-forum.net/   Envoyer un message privé à Tifet   

euh... c'est où que ça reprend ><' ? je me suis perdue dans le texte ^^""
Ikkaru
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   Posté le 20-08-2007 à 13:07:21   Voir le profil de Ikkaru (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ikkaru   

C'est tout dans l'ordre , du début à la fin ( juste qu'au milieu y'a le post de Mimi , qui je dois dire fait assez jolie en fait XD )
Tifet
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Tifet
   Posté le 20-08-2007 à 14:17:24   Voir le profil de Tifet (Offline)   Répondre à ce message   http://ourstories.super-forum.net/   Envoyer un message privé à Tifet   

Ah d'acc ! t'as repris des posts au dessus pour mettre ton texte ^^


Bon je viens de tout lire. Ca m'a bien plu, bien qu'il y ait certaines répétitions un peu lourdes par moment.
Ca m'a fait un peu pensé au film Le chiffre23 (je sais pas si tu connais...) dans l'espèce de tourbillon voire de "folie" dans lequel s'enfonce celui qui écrit. Recherché sans cesse les traces d'un seul évènement relève de l'obsession et ça m'a fait pensé à ce film ^^
Ikkaru
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Ikkaru
   Posté le 20-08-2007 à 15:23:26   Voir le profil de Ikkaru (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ikkaru   

J'ai vu le trailer de ce film , mais pas le film en lui-même ^^ ( je le verrai à l'occasion )
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