Magical Story
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 La fin de tout

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Khaotil
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   Posté le 14-10-2007 à 13:30:10   Voir le profil de Khaotil (Offline)   Répondre à ce message   http://magicalstory.rpgdomaine.com/enter.html   Envoyer un message privé à Khaotil   

Ce manuscrit fut découvert totalement par hasard sur le monde d'Adelpha, et récupéré ensuite par un Sans-Destin. Il s'agit d'un journal, constitué de morceaux de parchemins en assez mauvais état, reliés semble t'il à la hâte. Son origine et sa date sont inconnue, bien que son contenu nous donne des indices à son sujet. On ignore cependant comment son auteur a pu le perdre ainsi, au milieu de nulle part.

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Heure inconnue, jour inconnu, lieu inconnu:


Je sais que c'est une façon bien étrange de commencer un journal, mais je ne peux pas malheureusement pas inventer ce que j'ignore.
Je sais également qu'en ma situation actuelle, un peu plus de lyrisme serait le bienvenue. Mais bon, je n'ai jamais vraiment été très doué avec les mots de mon vivant. Enfin, avant. Et encore, c'est assez vague. Surtout que je n'ai jamais écrit de journal de ma vie. Je crois. Je me perd encore on dirait.

Je suis certain que les maîtres des lieux n'apprécieraient certainement pas de me voir écrire sur ce petit bout de parchemin que j'ai trouvé presque par miracle. Je ne sais pas vraiment ce qu'ils me feraient par contre. Que pourraient-ils donc me faire désormais? Je ne suis plus rien. C'est pour rester le peu de choses dont j'ai le souvenir d'avoir été que j'écrit un journal après tout.
Mon dieu que c'est confus, j'ai même du mal à me relire...Je vais essayer de résumer.

Je pensais être mort. Un mort très violente, comme le fut ma vie. Mais que je ne regrettais absolument pas. Après ce qui s'était passé ces derniers temps, c'était presque même un soulagement. Je ne souhaite à personne de voir la fin du monde.
Mais voilà, alors que mon coeur avait cessé de battre, que le sang avait cessé de couler dans mes veines, et que le souffle s'était tari en mon sein, je n'étais visiblement pas destiné à disparaître totalement du monde des fous qui s'accrochent à la vie.
(Ho, c'est joli ça, finalement je vais peut être réussir à me laisser pénétrer par l'ambiance de la situation...)
Je me suis réveillé devant cet espèce de grand château, perdu au milieu des ténèbres. Et quand je parle de ténèbres, je ne parle véritablement de rien d'autre: il n'y a que ce château, pas de chemin, pas de ciel, et encore moins de sol. Juste cette énorme porte noire qui semblait presque m'aspirer.
Vu que je n'avais pas vraiment le choix, je suis rentré, et_________


Me revoilà. L'un de mes hôtes était venu me voir pour savoir si tout était à ma convenance. Encore un peu, il te découvrait. Mais tout va bien maintenant, il est reparti.
A ma convenance, tu parles. Il n'y a absolument rien dans cette chambre, juste un fauteuil de pierre. Et une table. Pas de lit, pas de fenêtre, pas de sources lumineuses (et pourtant, j'y vois suffisamment clair pour écrire), pas la moindre choses à faire. Ha si, un fourreau avec une épée dedans, posée dans le coin de la salle. Je n'aime pas cette arme. Elle a quelque chose de très clairement malsain. Mais visiblement, je n'aurais que celle-là avant un bon moment.

Bon bref, où en étais-je?

Après être rentré dans le château, j'ai erré un peu au hasard. C'est vraiment surréaliste: pas un son, pas âme qui vive, quasiment pas la moindre décoration ni fenêtre (ils ont vraiment un problème avec ça), et tout tellement noir, sans même être sombre...Ce n'est même pas glauque, c'est au-delà, ça aspire directement toute joie et toute envie qu'elle quelle soit. La seule chose que j'ai pu remarquer à certains moments, ce sont des yeux qui m'observaient. Je ne sentais pas leur présence, mais je voyais leurs yeux, jaunes et luisants, cachés dans les moindres recoins d'ombre. Atroce.
J'ai poursuivi ma route, sans savoir où j'allais, sans parvenir à me repérer dans ce château absolument immense, puis je suis finalement tombé sur une salle qui ressemblait un peu moins aux autres.
Loin d'être aussi grandiose que les autres question dimensions, et pourtant, largement plus impressionnante. Sans doute le contraste, car cette pièce m'apparaissait presque lumineuse. Une volée de marche, deux grands voiles clairs, et derrière, un grand trône de pierre. Le trône de ma renaissance.


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Jour 1

En fait, j'ignore si cela fait un jour ou non que j'ai commencé à écrire sur ce parchemin (je suis parvenu à en trouver quelques rouleaux supplémentaires d'ailleurs!), mais étant donné que je n'ai absolument aucune notion du temps ici...ça pourrait aussi bien faire deux heures que trois jours. Mais vu comme la vie est passionnante ici, je plancherais plutôt pour la première solution.
J'ai dû m'arrêter d'écrire « hier » car l'un de mes hôtes souhaitait m'expliquer plus en détail les nouvelles tâches qui m'incomberaient. Jamais je n'aurais imaginé finir ainsi...

Je me rends compte que si j'ai commencé à écrire ici, c'était pour ne pas perdre de trace de mon identité, et que je n'ai toujours pas parlé de moi. Ma mémoire...elle s'enfuit comme du sable au vent, c'est impressionnant. Cela ne fait pourtant pas longtemps que je suis ici, et j'ai l'impression d'avoir oublié presque la moitié de ce que je suis, ou plutôt étais, et encore plus à propos de mon passé.

J'étais un soldat, oui, ça je m'en souviens. Et vu comme je sais manier l'épée qu'ils m'ont donné, je n'ai pas trop de doutes à avoir à ce sujet. J'étais un véteran il me semble, avec une vie déjà bien chargée derrière moi. Pas de famille. Non, ça je m'en souviendrais. Et étrangement plus d'amis chez mes ennemis que de connaissances chez mes alliés. Les joies de la vie de mercennaire...
Mais je ne m'en suis jamais plaint. Peut être aurais-je voulu que ma vie soit différente, mais comme ce n'était pas le cas, alors autant profiter d'elle t'elle qu'elle était. Oui, ça me convenait, je ne regrette pas ma vie. Enfin, un peu quand même, le contraire serait mentir. Par contre, j'aurais deux mots à dire à celui qui racontait que la mort, c'était le meilleur moment de la vie...
Les choses qui m'importaient...l'honneur avant tout. C'est pour ça que je ne regrette rien de ma vie. Vivre avec honneur permet de se retourner sur son passé, si tenu et flou soit-il, et de se dire que l'on a mené une vie en accord avec soi-même, une vie dont ont peut être fier, qu'importe ce qu'en dise les autres.
S'il y a bien une chose que j'aimerais conserver, même à l'heure actuelle, c'est bien cela. J'espère que je ne l'oublierais jamais. Mon nom et mon passé n'ont que peu d'importances, tant que mes actes reflètent ma propre volonté, au-dela de mon rôle et de mon destin.


Je vais continuer mon récit, si tu le souhaite.

Je me suis donc installé sur ce trône, fatigué et las que j'étais. Quoique, je n'étais pas vraiment fatigué en fait. Mais las. Ca oui, aucun doute là-dessus.
Puis, ils sont arrivés. Mes hôtes. Tout autour de moi. Je n'ai pas bougé. Je n'ai pas tenté de fuir. J'ai attendu.
L'un d'eux s'est avancé, et m'a souhaité la bienvenue. Il m'a dit qu'ils m'attendaient, depuis longtemps. Il m'a dit qu'il était temps que je laisse derrière moi ce que je pensais avoir été une existance, et que j'embrasse désormais ce que j'étais véritablement.
L'un d'eux s'est avancé à son tour, et m'a tendu l'épée. Deux autres se sont approchés, et m'ont recouvert de nouveaux vêtements, semblables aux leurs. Le premier m'a demandé de fermer les yeux, et de me caler au fond du trône.

Je ne saurais expliquer sur papier ce qui s'est passé ensuite. Le trône, le château, les personnes présentes, n'étaient rien. Rien. Il n'y avait qu'un trou béant, une impression qui me sussurait des choses, qui faisait de moi sienne, qui faisait de moi une partie de ce rien, une extension de tout dévorant.
En réalisant ce que j'étais, même sans le comprendre totalement, je me suis planté l'épée dans le ventre. Cela ne provoqua que quelques rires parmis mes « semblables ».

Oui, car jamais plus je ne pourrais échapper à cette vérité.

Je suis un Confrère. Je suis un fils du Néant. Je suis la fin de tout.

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Personnage dans le roleplay: Loreleï

Khaotil
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   Posté le 15-10-2007 à 12:07:11   Voir le profil de Khaotil (Offline)   Répondre à ce message   http://magicalstory.rpgdomaine.com/enter.html   Envoyer un message privé à Khaotil   

Jour 2

Je pense que je vais noter chacune de mes entrées comme ça, par commodité, plutôt que de chercher à savoir si ça fait vraiment un jour ou pas que j'ai couché mes pensées sur papier.

Pour l'instant, ma nouvelle « non-vie » n'a absolument rien de passionnant. D'après ce que j'ai comprit, il manque encore un certain nombre des notres. Le plus étrange, c'est que ce ne sont pas mes...confrères qui me l'ont expliqué, mais je le sais malgrès tout. J'oublie mon passé, mais en contrepartie, des connaissances nouvelles m'arrivent toutes seules dans la tête.
Je n'aime pas ça. Cela me donne clairement l'impression que l'on efface ce que je suis pour le remplacer par quelque chose d'autre. Non, d'ailleurs, ce n'est pas une impression, c'est exactement ça. Ce que je saurais, je ne l'aurais même pas apprit de moi-même, par expérience...il n'y aura aucun affect lié à mes connaissances, aucun recul, aucune critique, aucun attachement.
Plus j'y pense, plus je hais mon avenir. J'ai passé ma vie à protéger les autres, ma force au service des plus faibles, et maintenant....

Le rôle des Confrères est simple: nous devons mener l'univers à sa destruction pure et simple. Qu'importe le moyen. Mais de toute manière, rien ne peut entraver notre chemin, nous sommes tout puissants. Sauf sur notre propre destin. Ha. Ironie, cruelle ironie...
C'est à peu près l'un des seuls avantages de ma situation (je m'accroche à ce que je peux): j'ai découvert l'existance de cet univers incroyable. Jamais je n'aurais pu imaginer tout cela, même dans mes rêves les plus fous. Un fourmillement de vie, de situations, de paysages...Je ne les ai pas encore vu de mes propres yeux, et j'espère que je pourrais d'ailleurs les voir par moi-même avant qu'on ne bousille tout...Mais bon sang, j'aime déjà cet univers. Tout cela semble si magnifique.
Et il va falloir tout détruire. Mais pourquoi bon dieu? A quoi ça va servir?
Je doute que je puisse résister à mon nouveau rôle, mais j'essaierais néanmoins, tant que je le pourrais. Ca paraît ridicule, j'ai le Néant face à moi – non, je SUIS une partie de lui – mais j'essaierais tout de même.
J'irais demander pourquoi nous devons faire tout ceci, qu'elle en est la raison, à l'un de mes confrères. Je veux au moins comprendre. J'espère qu'ils me répondront.

Ce n'est pas comme si j'étais occupé de toute façon. Pour l'instant, j'ai juste visité le château en essayant de ne pas m'y perdre. Alors, un bout de discussion ne me fera pas de mal. Qui sait, peut être ne suis-je pas le seul à avoir ce genre de doutes?

On verra bien...



Jour 3

Je hais cet endroit. Il n'y a absolument rien à quoi on peut se raccrocher, rien pour divertir ne serais-ce que quelques instants l'oeil. Tout les couloirs se ressemblent, toutes les pièces sont vides, et mes confrères sont encore pires que cela.

Eux aussi je les hais. Ils sont dévoués jusqu'à la moindre particule de leur non-être au Néant. Pour eux, tout paraît parfaitement naturel et normal. Ils sont même fiers de ce qu'ils sont, ces abrutis! Il m'a été absolument impossible de discuter de mes doutes avec eux, je n'ai reçu en réponse que mépris et arrogance. Hallucinant. Et le pire, c'est que je sens bien que je vais finir par leur ressembler de plus en plus. Je résiste, mais ce ne sera pas suffisant.

Même leur putain d'accoutrement je le hais! Aussi morne et déprimant que le reste, il en est même alienant. Je suppose que ça a été étudié avec beaucoup de soin, et on peut dire que ça a l'effet escompté: il s'agit d'une espèce de grande toge noire, qui tombe jusque aux pieds, d'une matière froide et lourde, qui ressemble à du cuir, mais sans le toucher agréable et naturel qu'il peut avoir. Au niveau des hanches et des épaules dépassent de grandes écailles de métal noir, qui forment comme une ceinture et un collier-épaulières. Je crois que c'est vraiment juste pour une question d'esthétique (plus que douteuse), car nous n'avons pas besoin d'armure. Elle est fermée sur le devant par des chaînes – oui, des chaînes, parlez d'une symbolique – noires également, qui courrent du bas de l'étoffe jusqu'au col. Elle ne sont pas particulièrement épaisses cela dit. Mais ça reste désagréable.
La toge est pourvue d'une capuche également. Très grande et très lourde, et elle aussi couverte au niveau des tempes par ces écailles de métal, pour former une gueule qui donne vers le visage. Le problème, c'est que notre visage, on ne peut pas le voir. D'abord, parce que de grands pans de cuir-noir (je vais l'appeler comme ça) pendent devant la capuche, jusqu'en bas de la toge. De là où je suis, je peux parfaitement voir à travers les miens. Mais pour les autres, nada. Mais s'il n'y avait que ça...

Oui, car bien entendu, je porte le même accoutrement. C'était sur le trône, lorsqu'ils m'ont apporté ces nouveaux vêtements. L'un d'eux m'a posé la toge sur les épaules, l'autre la capuche sur la tête. Presque aussitôt, l'étoffe a glissé sur moi, m'enserrant de sa froideur, se fusant l'un à l'autre, et m'enfermant à l'intérieur. J'ai senti les vêtements que je portais en arrivant se faire dévorer, littéralement, sur moi. Et cette chose me recouvrir le corps, les mains, les jambes, et le visage. C'est comme si j'avais un voile, un masque de Néant sur ma peau. J'ignore si je peux l'enlever. J'ai déjà essayé, mais sans succès.
Cela me donne des crises de panique parfois, j'ai l'impression d'étouffer avec cette chose sur moi. Puis ça se calme, parce que ça ne sert à rien, j'ai beau me débattre, rien ne change.

Je vais m'arrêter d'écrire pour l'instant je crois. Je vais me promener dans le château, et essayer de réfléchir à en dresser un plan. Ca m'occupera l'esprit, c'est tout ce dont j'ai besoin.

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Personnage dans le roleplay: Loreleï

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   Posté le 16-10-2007 à 11:04:49   Voir le profil de Khaotil (Offline)   Répondre à ce message   http://magicalstory.rpgdomaine.com/enter.html   Envoyer un message privé à Khaotil   

Jour 4

Me revoilà. J'ai bien crû te perdre. Rolash t'avais trouvé. Il allait sans doute te détruire, mais je suis arrivé à temps. Je l'ai repoussé hors de ma chambre, et a prévenu qu'on en reparlerait. Qu'il vienne. Qu'ils viennent tous. Je n'ai aucune peur d'eux. Je suis plus fort, car je suis encore moi. C'est quelque chose qu'il ne peuvent même pas comprendre, pas même imaginer.
Je n'aurais jamais pensé être désormais si puissant. Lorsque j'ai dégainé mon arme en direction de Rolash...Une telle vitesse, une telle puissance...Bon sang, c'était grisant, mais à un point...
Ils ne mentaient pas, je suis véritablement capable de tout, absolument tout. Je suis plus encore qu'un Dieu désormais, je peux être son bourreau si je le souhaite.

Il n'y a que sur ma nature que je n'ai aucun contrôle. Non, en réalité, je ne peux que très peu de choses, juste attendre que la fin de tout n'arrive. Tout le reste est futile de toute façon, la moindre action que j'entreprend ne fait que me rapprocher de cette innéluctabilité, peu lui importe ce qui m'anime sur l'instant.

Assez paradoxalement, j'ai pourtant pour consigne de « créer » quelque chose. Et oui, nous autre dévoreurs de mondes, sommes également des artisants et des créateurs dans l'âme. Haha.
C'est ce que l'on m'a expliqué le lendemain (enfin, je crois) de mon arrivée ici. J'ignore encore comment, mais nous sommes dotés d'un pouvoir de création afin de pallier aux actions que pourraient entreprendre nos adversaires. Nous utiliser le pouvoir créateur de nos opposants contre eux. Le Néant a vraiment pensé à tout.
Cela dit, je ne sais pas du tout ce que je vais créer. Mais cela va me permettre d'avoir une bonne excuse pour demander plus de parchemins, je n'aurais qu'à dire que j'en ai besoin pour dessiner des plans. Et s'ils refusent à cause du petit intermède de tout à l'heure, et bien qu'importe, j'irais le prendre moi-même après tout.



Jour 5

Rolash me gonfle très sérieusement. Ca a finit par la destruction de deux salles un peu plus loin, mais au moins il me fout la paix pour l'instant. Et j'ai des parchemins vierges. Le problème c'est que j'oublie de plus en plus vite; à l'heure actuelle, j'ai besoin de me concentrer 5 bonnes minutes pour me souvenir que si j'ai commencé à rédiger ce journal, c'est pour ne pas perdre de traces de mon ancienne vie.
Malheureusement, je sens bien que de nombreuses choses sont déjà parties définitivement. J'ai trop tardé, l'imbécile.

Un de mes plus gros oubli concerne mon nom. Je me demande même si ce n'est pas la première chose que j'ai oublié, ça ne m'étonnerais pas plus que ça. Mon âge ensuite, mon apparence...En fait, la plupart des choses qui ont trait à ma personnalité profonde. Pour me consoler, je me dis que je me souviens que je suis un homme, c'est toujours ça. Va savoir, peut être que ça aussi je l'oublierais.

Voyons, vite, je dois écrire ce qui me vient à l'esprit.

Une musique, du piano. C'est doux et agréable. C'est une mélodie que je connais, je ne me souviens plus du titre, mais ce n'est pas grave.
Et avec cette mélodie, il y a des couleurs. Des formes aussi. Un paysage. Une plaine herbeuse, faisant face à la mer. Le vent fait des vagues aussi bien à la surface de l'eau que des ressacs végétaux. Il y a des oiseaux marins, blancs commes les nuages, qui volent dans un ciel bleu d'azur. Au loin, je vois un petit port, avec des maisons rondes et blanches, décorées de motifs en vagues bleus. Derrière moi, j'entend cette musique, mais aussi des clameurs de gens. Je suis assis contre un muret, et je hume l'air marin.
Mais le rythme de la musique se ralentit. Ce sont les derniers accords. Non, je ne veux pas que cela s'arrête, je vais la perdre! Tout commence déjà à s'effacer, je le sens, cela me glisse entre les doigts.


C'est parti. Je suis seul. Je ne peux pas même pleurer. Je donnerais n'importe quoi pour sentir une larme ou entendre à nouveau cette musique.

Je donnerais n'importe quoi pour revenir en arrière, que tout cela ne soit jamais arrivé...

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Personnage dans le roleplay: Loreleï

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   Posté le 18-10-2007 à 17:06:56   Voir le profil de Khaotil (Offline)   Répondre à ce message   http://magicalstory.rpgdomaine.com/enter.html   Envoyer un message privé à Khaotil   

Jour 6:

Puisque je vais plus ou moins passer une éternité avec eux, j'ai tenté d'apprendre à connaître un peu mieux mes confrères...Je me suis rendu compte que, contrairement à ma première impression, ils ne sont pas tous la copie-conforme d'une seule et même personne. Dans l'ensemble, cela reste très nuancé, mais j'ai pu déceler des différences déjà.

Apparament, le plus vieux d'entre-nous (enfin, le premier à être devenu ce que nous sommes) se fait appeler Lyserg. C'est un grand type assez hautain, et je pense que c'est de loin le plus impliqué dans la lutte pour la gloire du Néant. Il ne dit pas ça pour sauver les apparences, il est véritablement persuadé que la fin de tout est l'achevement ultime et quasi sanctifié de cet univers, et que nous devons y parvenir le plus tôt possible. Je ne sais pas s'il était dans un état de désespoir encore plus profond que le mien lorsqu'il a découvert ce qu'il était devenu, seul et incapable de comprendre ce qu'il lui arrivait, et que par conséquent il a finit par modeler son esprit pour y croire plus dur que fer...Ou bien s'il a véritablement comprit le sens caché de tout ceci. Ce qui a tendance à m'effrayer quelque peu. Et pourtant, il devient difficile de douter quand on l'entend parler.
A cause de cela, et également du fait que l'Anhileum – c'est le nom du château, je ne l'ai apprit qu'il y a quelques heures – soit sa propre création, que nous le considérons tous plus ou moins comme un leader, ou du moins un guide. Il n'y a pas exactement de rapport hierarchique dans la Confrérie, mais lui impose un respect particulier par rapport aux autres.

C'est le seul qui ai achevé sa création à l'heure actuelle. Quand je pense que ce château, tout entier, est sorti directement de son esprit...Il est tellement vaste que je ne l'ai pas encore complètement parcouru, malgrès le temps libre dont je dispose. De plus, certains accès demeurent fermés, même pour quelqu'un comme moi. Si ça se trouve, je ne connais que la partie immergée de l'iceberg...
Mais quand je vois tout ça, je me demande de plus en plus ce que pourrait bien être ma création. Je n'ai pas vraiment d'idées en fait...mais si c'est aussi démeusuré que cela...Il faut vraiment que j'y réflechisse, ça m'occupera l'esprit, peut être que j'aurais moins l'impression de sombrer.

Heureusement que je t'ai. Je me demande comment les autres font pour tenir sans une échapatoire de ce type. Quoi que non, je préfère ne pas imaginer...



Jour 7:

Aujourd'hui, un Confrère que je n'avais pas encore rencontré a débarqué dans l'Anhileum.Autant il est difficile de se reconnaître les uns des autres vu nos accoutrements, autant celui-là, on le repère immédiatement: c'est un véritable colosse.
D'après ce que j'ai comprit, c'est lui qui a forgé nos armes, les lames de Néant. Ca me permit de voir une pièce dans laquelle je n'avais pas encore pu rentrer jusqu'à présent; après avoir été présenté à lui, il a absolument tenu à me montrer sa création: c'est une énorme forge, noire comme tout le reste.

Par contre, l'arrivée de ce type apporte une nouvelle engageante: il est donc possible de quitter cet endroit! De sortir et d'aller respirer du vrai air! Notre forgeron était ainsi parti pour récupérer des matériaux, un métal en particulier (sans doute cela qui constitue la garde de mon épée, vu que c'est la seule partie métallique), et également sans doute pour en profiter pour se dégourdir les jambes sur quelques mondes (et créer deux ou trois génocides, si j'ai bien saisi le personnage). Lyserg m'a dit que moi aussi je pourrais sortir et parcourir les mondes, mais qu'il était encore trop tôt pour l'instant, que je n'étais pas encore suffisament prêt pour cela. Je sais qu'il pensait plutôt à « suffisament stable ». Sans doute rapport au fait que je tiens un journal. Enfoiré de Rolash...

Tiens, Rolash justement, parlons-en. Notre animosité mutuelle n'a en rien baissé, bien au contraire. A vrai dire, c'est même assez stimulant d'avoir quelqu'un à qui on peut s'opposer et éprouver des avis divergeants. Ca aide à conserver un avis qui m'est propre, même si c'est juste par fierté. Mine de rien, c'est Rolash qui m'aide le plus à résister, assez ironiquement, grace à cette friction. Je suis plus que jamais determiné à continuer mon journal, et garder le maximum de mon ancien moi dans l'avenir. Pour l'instant, ça marche, et ça m'encourage plutôt.
Pour ce qui est de Rolash en lui-même, il n'y a pas grand chose à dire. C'est un type plutôt reservé la plupart du temps, mais s'il y a quelque chose de typique chez lui, c'est la flagornerie dont il fait preuve à l'égard de Lyserg. C'en est écoeurant, et forcément l'autre se donne encore plus d'importance. Par contre, ce qui m'inquiète assez, c'est qu'il est très intelligent. Ca se sent. Et en toute honnêteté, je sais parfaitement que je ne suis pas moi-même un génie. J'ai tout interêt à faire très attention à lui, et à redoubler de vigilance pour éviter les coups bas. Si seulement il pouvait utiliser son intelligence pour réfléchir plutôt que pour ourdir des coups foireux...


Edité le 18-10-2007 à 17:07:21 par Khaotil




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