Magical Story
Administrateurs : Khaotil, Shiranui, Yno
 
 Magical Story  Fanfic/RP 

 FF7 Literality

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1  
Arkadhim
Credendo Vides !
Membre
Arkadhim
   Posté le 09-07-2006 à 19:08:30   Voir le profil de Arkadhim (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Arkadhim   

Vélà, c'est pas vraiment une fic, plus une littéralisation (c'est pas français) du jeu, alors voilà à peut prêt ce que ça donne (vous êtes seuls juges mais les critiques sont vivements demandées par l'auteur, même pour lui dire que c'est de la bouse)

I: MIDGAR



I) Une intro classe et poétique

Sur un ciel d’encre noir les étoiles brillaient, illuminant la nuit d’autant de minuscules lueurs d’espoir. Soudain le ciel fut traversé par une étoile filante, ses cheveux d’argent flottant encore quelques instants avant de s’effilocher et de s’éteindre à jamais. Dans l’énorme mégalopole, véritable béhémot d’acier et de béton, nul ne remarqua cette tragédie (on se demandera pourquoi je l’ai décrite mais c’est cela la poésie) si ce n’est une frêle jeune fille au visage d’ange et aux yeux de déesse.
Soupirant d’aise, elle repris son panier de fleur posé à côté d’elle, lissa sa robe rose élimée, passa une main distraite dans sa chevelure auburn terminée par une longue tresse attachée par un trio de pierres vertes émeraudes et reprit sa marche. Sortant de l’étroite ruelle sombre, elle déboucha sur un boulevard à l’air irrespirable et embouteillé, phénomène bien connu de toute agglomération de plus de dix mille habitants. Profitons en pour remonter en travelling vertical pour, tel un oiseau libre dans les cieux, admirer l’ensemble de la cité gargantuesque.
Telle une araignée de fer monstrueuse sur sa toile d’acier, la ville plus grande qu’un petit pays campait fièrement sur un paysage de cauchemar où aucune vie, pas même microscopique n’était présente. Il n’y avait rien d’autre sur ces terres désolées et meurtries que des réseaux routiers et ferroviaires qui s’étalaient à perte de vue, tous sont déserts car personne ne sort de la ville. Sporadiquement un train amène passagers et marchandises aussitôt engloutis par la bête insatiable. Cette mégalopole, la capitale du monde connu (et aussi inconnu) c’est Midgar ! Cœur du monstre, le siège de la Shinra corporation, la multinationale qui dirige la planète de façon aussi certaine que deux et deux font quatre et quatre et quatre font huit. A sa surface, divisée en huit quartiers, les lumières scintillent, pâle reflet du firmament.
Dans les tunnels qui servent de veines à cette monstruosité, un métro fonce à toute allure vers sa destination. Fait du même acier froid et hermétique que le reste de la ville, le bolide aveugle roule. Son moteur rugissant de frustration et de rage d’être manié avec si peu d’attention. Sur les plaques du train un logo, celui de la Shinra inc, trois triangles noirs dans un rond blanc. Parvenant à sa destination le ver d’acier consent à ralentir, ses freins émettant un hurlement déchirant qui se perdit dans l’activité nocturne de la ville, dans le fracas qui était la respiration de Midgar.
Si la Shinra inc n’avait pas fait l’économie des fenêtres, les occupants du métro aurait pu apercevoir le logo de la compagnie sur les murs de béton ainsi que sur l’uniforme cramoisi des gardes en faction devant la porte blindée menant au réacteur Mako n°IV.


II) Tout ça c’est bien beau, mais quand est- ce qu’on se frite ?

Deux hommes jaillirent de la trappe supérieure de la locomotive. L’un était grand et musclé, l’autre petit, ventru, et chauve. Tout deux portaient un bandeau écarlate noué sur le front, sur chaque bandeau on pouvait lire, en lettre majuscule s’il-vous-plaît, un unique mot : AVALANCHE.
C’est ce qui fit réagir les deux gardes, mais trop tard les hommes étaient déjà sur eux. Le premier fit un magnifique washigari (pour les néophytes, un coup du tranchant de la main) dans la glotte du garde. Celui-ci était mort avant de toucher le sol. Son collègue ne s’en sortit pas mieux car le petit gros lui enfonça la lame d’un couteau dans le ventre. Ainsi périrent deux hommes, employés de la Shinra inc, pères de famille et honnêtes citoyens de Midgar payant leurs impôts. Bein c’est vrai quoi ! Personne ne pense aux familles des hommes de mains qui meurent par poignée entière dans chaque aventure !
Le petit gros se tourna vers le train et cria « C’est bon, la voie est libre, grouillez vous les gars ! » Deux personnes sortirent à leur tour de la locomotive. La première était de taille moyenne, rousse aux yeux verts. Niveau garçon manqué, c’était dur de trouver un meilleur exemple. Si un manuel existait, elle avait du l’écrire. Les cheveux à la brosse, le bandeau rouge identique à celui de ces compagnons noué de façon experte, le pantalon et le gilet militaire aux motifs de camouflage masquaient à merveille ses formes sensuelles et elle connaissait des jurons que même la personne qui la suivait trouvait indécents et pourtant il était expert en la matière (Très bonne transition 17/20).
Le colosse qui suivait la fille était noir, portait un treillis kaki et une veste de cuir beige. Il avait les cheveux ras, une barbe courte, le regard froid et un visage si dur que le granite semblerait mou comme du beurre fondu en comparaison ce qui le rendait un peu effrayant, à moins que ce ne soit la mitrailleuse rotative qui, greffée sur son bras droit aussi épais qu’un tronc d’arbre, lui tenait lieu de main.
La fille posa son sac près de la porte et en sortit un ordinateur portable qu’elle connecta au digicode ancré dans le mur de béton. « Combien de temps ça prendra Jeese ? Fit le petit gros
-Sais pas, une minute, une heure peut-être. Laisse moi bosser Biggs. » Répondit l’intéressée d’un ton si froid que s’en était palpable.
Un cri fit retourner le petit groupe, sauf Jeese qui était complètement absorbée par son travail. Une patrouille venait de les surprendre. Le grand noir lâcha un juron (je vous avais bien dit que c’était un expert) et se jeta à couvert dans un plongeon impressionnant. Il fut aussitôt rejoint par ses compères, même Jeese qui avait remis sa survie en tête de ses priorités.
Les gardes accoururent. Découvrant les cadavres de leurs collègues, ils armèrent leur fusil dans un bruit caractéristique de mécanismes bien huilés et les pointèrent sur les barils non loin de la porte où c’était réfugiés les membres d’Avalanche. « Sortez les mains en l’air ! » (Toute scène d’action ne comportant pas au moins une fois cette phrase ne peut pas être considérée comme classique) Crièrent-ils. Mais voilà, dans leur hâte les gardes avaient commis une grosse erreur. En effet, omnubilés par leurs cibles ils tournaient le dos au train qu’ils n’avaient même pas remarqué (sacrément bigleux).
Le premier garde entendit un sifflement suivit d’un choc sourd. Mu par un réflexe obtenu par des dizaines d’années d’entraînement et de pratique à éviter les nombreux coups dans le dos que lui assénaient les terroristes armés (en fait sa femme avec un rouleau à pâtisserie) le garde se retourna pour voir son partenaire coupé en deux, l’énorme épée qui avait été la cause dudit découpage et au bout de l’épée, côté poignée, son propriétaire.
C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années, grand et musclé, vêtu d’un vieil uniforme de la Shinra (inc) bleu, d’une armure de fortune constituée de diverses pièces d’armure pare-balles raccordées on ne savait pas trop comment par du fil de fer, le tout enveloppé dans une grande cape bordeau qui ne laissait voir de son visage que les longs cheveux blonds en pagailles et deux yeux bleus électriques qui semblaient luire dans l’obscurité.
Ce furent ces yeux qui retinrent tellement l’attention du garde qu’il ne vit même pas l’individu lever son immense arme et l’abattre en un parfait coup circulaire qui ôta proprement la tête du garde de ses épaules. Certes, la taille de l’arme était telle qu’elle permettait à quiconque ayant la force de la soulever de couper un homme en deux dans le sens de la longueur, mais vous en conviendrez comme moi, la décapitation c’est plus classe, moins salissant et tout au moins aussi efficace.
L’homme rengaina son arme et jeta un regard réprobateurs à ses coéquipiers qui sortaient penauds la tête de leur abri et lâcha d’une voix grave et solennelle : « Bande d’amateurs à la con ! »


III) Où on fait connaissance avec nos héros et avec l’aventure (le premier qui dit enfin je lui interdis de lire la suite non mais !)

Le grand noir lâcha une bordée de jurons bien sentis avant de s’écrier « Ça va ! Monsieur j’me la péte parce que j’ai fait parti du Soldat première classe ! T’es payé pour ce genre de situation ! D’ailleurs t’es en retard ! » Son interlocuteur le toisa de toute sa taille, ce qui vu sa carrure aurait impressioné n’importe qui mais voilà, le colosse devant lui aurait fait passé un body builder professionnel pour un nabot rachitique. En effet, ce n’était pas moins de un mètre quatre-vingt-quinze de haut, un mètres douze de large, cent quarante trois kilos de muscle et des panards de cinquante huit engoncés dans des rangers en cuir noir assorties de semelles à mesure qui se dressaient devant le blond éphèbe. Ce dernier évalua les forces en présence et décida de se la jouer subtile et de se replier sur des positions stratégiques préparées à l’avance. « C’est bon, c’est bon, calme-toi Barret, j’voulais pas t’offenser toi et ton groupe de libérateurs de la planète. »
Le dit groupe finit de s’extirper de derrière les barils et avança vers la porte. Il était composé du grand brun adepte des arts martiaux qui était svelte et musclé. Il était impossible de lui donner un âge tant il était couturé de cicatrices. Par contre pour lui donner un nom c’était moins difficile. En effet, sur ses trois bracelets, sa plaque militaire qui pendouillait à son cou et les multiples étiquettes qui ornaient ses vêtements ainsi que sur son T-shirt noir avec une grande photo de lui dessus on pouvait lire un nom (et accessoirement un prénom) : Wedge Vigot (Wedge’s power pour son T-shirt).
Le second membre d’Avalanche était un petit homme chauve et ventru affublé d’un visage qui semblait toujours prêt à se fendre d’un immense sourire. Son nom était Biggs Fénas, il était chargé de la propagande anti-Shinra et couvrait invariablement tous ses coéquipiers (en fait il criait « Allez-y les gars ! J’vous couvre !» dès que la situation devenait dangereuse).
Le troisième membre du groupuscule était, comme on l’a déjà signalé, le plus bel exemple de garçon manqué évoluant à la surface de la planète. Jeese Aiwa était le nom de cette superbe et farouche hackeuse informatique, faussaire et pyromane qui fabriquait des bombes à ses heures perdues (on a les passe-temps qu’on peut). Le dernier membre et le chef d’Avalanche était le colosse déjà décrit et qui répondait au doux nom de Barret Wallace.
« Les gars, reprit le leader d’Avalanche à l’intention de ses coéquipiers, je vous présente Clad Striffe, le mercenaire que j’ai engagé pour nous aider dans notre lutte. C’est lui la surprise qui était dans le wagon arrière. » Tous étudièrent l’homme qui venait de leur sauver la mise. Jeese haussa les épaules et se remit au travail. Wedge lui fit un signe de tête et parti faire le guet. Biggs lui tendit une main chaleureuse et potelée en lui adressant un grand sourire. Clad regarda la main tendue de Biggs sans amorcer le moindre mouvement pour la saisir. Ce dernier abandonna le mercenaire et interrogea son chef : « Alors, c’est quoi le topo Boss ?
-Aujourd’hui, nous allons frapper un grand coup fit un Barret exalté. Aujourd’hui le nom d’Avalanche va entrer dans l’histoire, aujourd’hui…
-En clair ? L’interrompit Clad.
-On entre, on pose la bombe, on se casse et on fait péter le réacteur Mako IV acheva Barret apparemment fier de son futur coup d’éclat. Enfin si Jeese arrive à ouvrir cette fichue porte. »
Un grondement lui répondit. La porte se souleva, libérant le passage. Jeese se releva, affichant le petit sourire narquois du professionnel qui a bien fait son boulot. Elle rangea son matériel et s’engouffra dans le couloir qui menait à leur cible, aussitôt suivit par le reste du groupe.


IV) Le réacteur Mako n°4

Le complexe de maintenance du réacteur ressemblait à un hôpital. D’un blanc immaculé, les couloirs étaient éclairés par des néons qui faisaient mal aux yeux et même l’odeur d’éther était présente. Les réacteurs Mako étaient la principale source de revenus de la Shinra inc.
Procédés révolutionnaires, les réacteurs Mako produisaient, à un coût quasi nul une énorme quantité d’énergie à partir, apparemment, de rien. Cette forme de production énergétique supplanta en moins d’une décennie toutes les autres, hormis dans quelques rares endroits, ce qui avait fourni à la Shinra une source de revenus considérable et inépuisable, ce qui propulsa la compagnie en tête du marché économique.
Peu de temps après, la Shinra corporation avait racheté toutes les entreprises de la planète, s’assurant ainsi le contrôle de l’économie mondiale, puis supplantant les Etats eux-mêmes. La Shinra inc contrôlait le monde et même si officiellement les gouvernements dirigeaient toujours leurs concitoyens, aucun n’aurait pu se maintenir sans le soutien de la multinationale. C’était il y a cinquante ans, les derniers réacteurs avaient été installés il y a dix ans. Une nouvelle religion était née, la religion où on vénérait le dieu Gil dans les temples banques.
En haut de l’échelle se trouvait le président de la Shinra inc, Adolfo Shinra vieillard ne présentant pourtant aucun signe de vieillesse, père fondateur de la Shinra inc il y avait soixante ans de cela, et qui était à présent le maître absolu du monde, maintenant son pouvoir grâce à ses armées et milices privées soutenues par le corps d’élite du Soldat. Ce type était le plus gros salaud de la planète et il s’en vantait bien (d’un autre côté quand on est le maître du monde…).
Ce qu’il ne savait pas en revanche, cette nuit en contemplant de sa fenêtre du huit cent troisième étage son colossal empire, c’est que dans quelques minutes, sa domination serait ébranlée par quatre hommes déterminés et une femme encore plus déterminée que les quatre autres.
Nos héros étaient maintenant dans l’ascenseur qui menait au cœur du réacteur. L’immense Barret qui occupait soixante-dix pourcent de l’espace (en clair ils étaient serrés comme des sardines) essayait de convaincre son mercenaire de se joindre à leur cause, ce qui lui aurait assuré des économies substantielles.
« Mais puisque je te dis que la Shinra tue la planète s’exclamait le colosse entre deux jurons.
-Sans doute, lui répondit Clad.
-Ecoute, joins toi à nous, je t’en supplie. Avec toi on pourrait accomplir de grandes choses. Imagine, faire tomber la Shinra, sauver la planète…
-Que les choses soient bien claires ! S’emporta le mercenaire, la seule et unique chose qui m’intéresse c’est qu’on finisse cette mission avant l’arrivée des sentinelles robots, que toi et moi on survive pour que tu puisses me payer et après au revoir ! A moins que tu n’aies une autre mission payable en liquide à me proposer ! Moi la planète je m’en cogne !
-Tu n’as donc pas de conscience ni de cœur ?
-Exact !
-Tifa ne m’a pas parlé de toi de cette manière » ricana Barret.
Il avait vraisemblablement touché un point sensible car le mercenaire ravala une réplique cinglante avant de replonger dans son mutisme coutumier. « C’est pas un peu fini les gosses ! S’exclama Jeese, on arrive alors vous vous calmez ! » Effectivement l’ascenseur ralentissait. Il finit par s’arrêter et ses portes s’ouvrirent sur un vaste hall blanc. Suivant leur plan mûrement réfléchi dans l’ascenseur Jeese, Wedge et Biggs allèrent installer leurs bombes dans les différents centres de contrôle du réacteur désert à cette heure tardive et dont les système étaient placés en mode automatique.
Clad partit poser la bombe principale, au cœur même du réacteur. Il s’arrêta lorsqu’il s’aperçut que Barret le suivait.
« Tu crois que je suis pas assez grand pour le faire tout seul ? Ou t’as peur des monstres ? Ironisa le jeune homme.
-J’te fais pas encore confiance répliqua le colosse.
-Bof, tant que tu ne me gênes pas. »
Puis ils repartirent à toute jambe, Barret maugréant dans sa barbe. Au bout de plusieurs mètres de coursives et d’échelles, ils finirent par atteindre le réacteur.
« Vas-y je te surveille » grogna Barret.
Clad haussa les épaules, après tout si le grand type n’avait pas confiance en lui, c’était pas son problème. Non son problème c’était que ce gros tas lui paye la somme convenue et qu’il puisse quitter cette ville et après… Eh bien après il continuerait à fuir comme il le faisait depuis trois ans déjà.
Soudain il entendit une voix qui lui disait : « Attention, ce n’est pas un réacteur ordinaire. » Clad se retourna et ne vit rien hormis un Barret de plus en plus impatient. Pas de doute, la voix ne résonnait que dans sa tête, voilà que ça recommençait, il aurait du prendre sa dose avant de venir, tant pis.
Secouant la tête, le mercenaire posa sa bombe sur le blindage du réacteur. Avant de l’amorcer il prit le temps de l’examiner d’un peu plus près. Comment une gamine des taudis avait pu bricoler une bombe de cette complexité le dépassait complètement. Alors que le jeune homme lançait l’engin il entendit la même voix crier « ATTENTION ! »
Instinctivement le mercenaire plongea sur le côté. A l’endroit où se trouvait sa tête quelques instants auparavant, le métal était chauffé à blanc et sifflait en se refroidissant. Barret lui cria quelque chose qu’il n’entendit pas et il chercha des yeux son adversaire.
Ses années au service de la Shinra lui permit de reconnaître un Goliath de garde (boss officiel de fin de niveau) plus communément appelé scorpion de garde. Imaginez le résultat d’une araignée croisée avec un scorpion emmitouflé dans une carapace de métal, le logo de la Shinra inc un peu partout, le tout culminant à quatre mètres de haut et six de large. Clad entendit des détonations, Barret avait ouvert le feu mais le blindage de la bête était trop épais et les balles ricochaient dessus.
Empoignant son arme Clad se rua vers le monstre, évita adroitement un coup de pince, sauta à hauteur des senseurs de la bête et donna un puissant coup d’épée qui… ricocha sur la carapace d’acier de la sentinelle. Le mercenaire roula sur le sol et plongea derrière un pilier à côté de celui où Barret s’était déjà réfugié. Le Leader d’Avalanche avait perdu sa superbe, Clad supposa qu’il n’avait sans doute jamais rencontré d’ennemis plus gros et mieux armé que lui et il semblait dépassé par la situation.
« Bordel mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? Cria Barret tout en rechargeant sa prothèse armée.
-Un Goliath version 084, un ancien modèle de sentinelle robot, lui expliqua Clad tout en ne quittant pas des yeux le monstre.
-Pourquoi il ne bouge plus ?
-Il n’est sensible qu’aux mouvements et aux agressions.
-Alors on fait quoi ?
-Tu fais diversion et je m’en charge. »
Barret ne se le fit pas dire deux fois. Se redressant de toute sa taille (ce qui prenait un certain temps), il tendit son arme vers le robot et d’une simple impulsion nerveuse, tira. Le monstre réagit au quart de tour et fonça vers le géant. Barret tirait, tirait tandis que la bête métallique se ruait sur lui à une vitesse ahurissante. La panique le gagna tandis que le monstre ne sentait même pas ses balles.
Toutes sortes d’idées se bousculèrent dans son crâne, il se voyait déjà broyé sous les pinces de la machine infernale, il pensa à Marlène, à Avalanche, à la planète mais surtout au mercenaire. Ce salaud l’avait trahi, il l’avait abandonné pour mieux fuir.
Le Monstre n’était plus qu’à quelques mètres quand il fut frappé de plein fouet par un éclair, l’odeur d’ozone monta aux narines de Barret qui n’en croyait pas ses yeux. Devant lui la bête, les circuits grillés par la surcharge s’affaissa, le corps parcouru d’arcs électriques. Puis il vit Clad surgir d’on ne sait où, sauter sur le corps du robot, un saut gigantesque qu’aucun humain à sa connaissance n’aurait pu accomplir puis d’un large mouvement de sa lame titanesque décapiter le monstre qui cessa de s’agiter, définitivement vaincu.
Clad passa en trombe devant un Barret totalement éberlué en lui criant que la bombe était activée. Les jambes du colosse comprirent le danger avant son cerveau et emboîtèrent le pas au mercenaire. Biggs et Wedge les attendaient devant l’ascenseur. Barret se reprit et retrouva instantanément son rôle de chef. « Où est Jeese ? » Hurla-t-il à ses compères qui lui répondirent qu’ils n’en savaient rien. « Je vais la chercher déclara Clad.
-Grouille toi, ça va bientôt péter lui fit remarquer Barret.
-Elle doit être dans la section D » le renseigna Biggs.
Clad opina et partit en courant. Les couloirs défilaient en un tourbillon blanc. L’odeur de l’éther lui montant à la tête, le mercenaire trouva vite la section D mais elle était vaste et il devait fouiller toutes les pièce alors que dans son esprit un compte à rebours égrainait son implacable décompte. Clad ouvrit une porte, il ne comptait plus les pièces vides et commençait à douter de ses chances de succès quand l’ouverture lui révéla ce qu’il était venu chercher. Jeese était assise sur le carrelage blanc et s’escrimait avec la grille d’aération qui maintenait son pied prisonnier.
Le bruit de la porte ouverte fit retourner la jeune fille, son visage n’exprimait que terreur et souffrance. « Chuis coincée » gémit-elle. Clad s’approcha, écarta les volets d’acier et sortit délicatement le pied de sa coéquipière. Sans échanger une seule parole les deux terroristes prirent leurs jambes à leur coup. Ce n’est que dans le couloir que le mercenaire se rendit compte que la main de Jeese s’était lovée dans la sienne. Il l’observa à la dérobée et remarqua pour la première fois que Jeese n’était qu’une gamine à peine sortie de l’adolescence, ce qu’elle camouflait efficacement par ses bravades. Le duo arriva en vue de l’ascenseur et suivant les encouragements de leurs équipiers accéléra encore. Ils faillirent percuter le fond de l’ascenseur que Biggs activa à l’instant même où ils franchirent les portes.
Le quintuor reprenait son souffle et pendant l’ascension, ils se surprirent à regarder leurs montres. Ils quittèrent le réacteur cinq où six minutes à peine avant l’explosion. Ce fut un véritable cataclysme. Des langues de feu jaillirent de toutes les ouvertures alors que dans un vacarme apocalyptique la structure d’acier s’affaissait sur elle même, puis le quartier quatre fut plongé dans les ténèbres. Les membres d’Avalanche étaient déjà loin quand la panique éclata.
Voyant des miliciens accourir de partout, Barret, en fin stratège, organisa leur fuite : « Dispersez vous ! Rendez-vous pour le dernier métro du secteur cinq, comme on a dit ! Wagon marchandise. » Les autres opinèrent, s’étant déjà débarrassés de leur bandeau, ils s’éparpillèrent parmi la foule. Seul Clad resta avec le leader d’Avalanche qui s’en aperçu bien vite : « Si c’est pour ton argent, tu seras payé en bonne et due forme au QG ! » Le mercenaire haussa les épaules et s’enfonça dans les ruelles sombres de Midgar. Voilà un type bien étrange, songea Barret en regardant le mercenaire disparaître dans l’obscurité.

La suite bientôt (si et seulment si ça vous intéresse)

--------------------
"La Vie et la Mort
sont telles des marrionnettes
sur une grande scène.
Quand on tranche leurs fils,
les pantins s'effondrent
inanimés"
Shushu
Un tant soit peu trop sensible
Slashing Adept
Shushu
   Posté le 10-07-2006 à 13:27:46   Voir le profil de Shushu (Offline)   Répondre à ce message   http://hallucinations.site.voila.fr/   Envoyer un message privé à Shushu   

J'ai beaucoup aimé, c'est très bien écrit, malgré le fait que je trouve le style très beau avec de belle métaphore, je trouve certain passage assez lourd.

A quand la suite ??


--------------------
Mon thème
Personnage RP : Alia

Faerie
Apprenti de l'Aube
Faerie
   Posté le 10-07-2006 à 13:33:03   Voir le profil de Faerie (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Faerie   

bravo ark, un bon travail et surtout une bonne dose de courage.^^

à une époque avec des amis, on a songé aussi à décrire ainsi final fantasy VII, mais ça s'anonçait tellement fastidieux qu'on n'a jamais commencé.^^

tu décris bien les événements du jeu, et tu rajoutes une touche "décadence technologique" qui est de bon ton.

le seul soucis à mon sens, c'est que seuls ceux qui ne connaissent l'histoire pourraient lire la trame d'un bout à l'autre, ceux qui l'ont terminé au moins deux fois n'y verront sans doute pas la surprise de la découverte inhérente à la découverte d'une histoire et accrocheront moins, je pense.


--------------------


Kiss me good bye
Haut de pagePages : 1  
 
 Magical Story  Fanfic/RP  FF7 LiteralityNouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
 
créer forum