| | | | | | | | Faerie | | Apprenti de l'Aube |  |  |
|  Posté le 18-04-2007 à 23:21:59   
| ( HRP : un titre ambigu qui trouvera tout son sens plus tard^^ )
Anakin se sentait bien parmi les machines, il les comprenait et c’était réciproque, il le savait. Il avait toujours su créer, concevoir de nouveaux systèmes, les entretenir, les réparer depuis sa plus tendre enfance. Enfin, « tendre » … au fond, les êtres organiques étaient foncièrement mauvais, alors que les machines étaient un terrain lisse modelé par la main de l’homme. Assis aux commandes principales d’une immense salle entièrement recouverte de terminaux, de connections, de machineries fonctionnant dans un silence total, Anakin se sentait bien. Ca n’avait rien à voir avec l’ancienne boucherie de l’autre, sur Traverse.
- les machines ne meurent pas …
La mort … elle avait emporté les deux seules personnes qu’il avait aimé, il avait embrassé le vrai pouvoir pour sauver sa bien-aimée, en vain, mais il ne renoncerait pas, même si le retour à la vie d’Anakin s’était passé dans des conditions tellement imprévisibles qu’il ne pouvait pas réitérer le processus ...
- il faut déjà s’occuper de ce Guillaume …
Le savant fou risquait de lui causer du tort, surtout s’il se confiait à un certain ange … Anakin en était là de ses pensées quand justement, les signes vitaux de Guillaume le Sanguinolent s’arrêtèrent brusquement. Le seigneur Sith s’intéressa de plus près au terminal en question, mais pas d’erreur possible, l’imitateur avait trouvé la mort. Anakin ricana, ainsi quelqu’un lui avait évité cette corvée, et il allait pouvoir confier une autre tâche à son apprentie.
- allons voir le résultat …
Quand il l’avait laissée, Faerie était en pleine transformation, évoluant vers une espèce dangereuse mais qui lui consumerait l’esprit en peu de temps, le temps qu’elle lui soit utile, et plus ironique encore, elle n’aurait pas les avantages de la race démoniaque que ses anciens maîtres avaient idolâtré, vu qu’Anakin lui ferait boire une drogue qui soulagerait les douleurs de la jeune femme mais empêcherait les changements inhumains du corps … ainsi serait-elle à sa merci et de toute façon, seuls les humains devraient survivre.
Anakin passa plusieurs coursives, plusieurs ponts, croisant plusieurs reploids en patrouille, et enfin il aboutit à la salle de méditation, où il avait laissé Faerie, vue qu’elle était insonorisée … en entrant, Anakin s’attendit à entendre des cris de douleur, mais il n’en fut rien, il vit juste que tous les holocrons qui bordaient la salle sphérique étaient allumés, et sur l’un deux, une jeune femme parcourait les textes avec un regard à la fois concentré, et … ennuyé, mais ce n’était pas son expression qui surprit Anakin.
- Faerie ?
Dans sa surprise, il l'appelait comme elle désirait être nommée, il faut dire qu'il ne s’était pas attendu à ça, elle ne devait pas ressembler à ça, elle ne devait pas avoir fini son évolution. Et pourtant … elle avait changé d’apparence, mais elle était toujours humaine, alors cette noirceur qui avait saisi l’ancienne servante de La Main, d’où venait-elle ? Ce pouvait-il qu’elle fut entièrement issue de l’esprit du seigneur Sith ? Mais ce n’était pas plus mal qu’elle soit restée humaine, même si ça le privait d’une emprise sur elle.
La jeune femme soupira, tendit la main vers une commande qui éteignit tous les holocrons simultanément, puis elle se leva et voua un sourire ambigu à Anakin.
- appelez-moi Francesca.
Elle avait aussi évolué mentalement, et il n'aimait pas ça, ça le mettait de mauvaise humeur ... il l'observa, elle était vêtue d’une combinaison dite « caméléon », dans le sens où elle passait partout dans une société à la technologie post industrielle, et par l'extension de tissus censeurs dits intelligents, elle pouvait s’adapter au monde ou le porteur évoluait. Et dans ce cas là, la porteuse. La jeune femme avait aussi récupéré un sac à dos sanfond, qui était peu épais mais qui avait quasiment la capacité de contenance d’un sneak. En fait, c’est surtout vers le ceinturon de son apprentie que le regard d’Anakin se porta, vers l'arme qui y pendait.
- tu as l'esprit de contradiction ... je vois que tu as récupéré ton sabrolaser. Tu peux le garder, puisque tu l’as façonné toi-même sur Kandar.
- trop aimable. Je suis curieuse de savoir où vous l’avez trouvé.
Il haussa les épaules : dans un bric à brac, certains objets échappent à l’anéantissement, tous comme les êtres vivants. Tu verras qu’avec l’entraînement, ton sabrolaser sera plus puissant que ton épée du Néant. D’ailleurs, tu devrais t’en débarrasser.
Elle lui voua alors un sourire mauvais.
- mon épée du Néant vous surprendra un jour. D’ailleurs, elle vous a déjà un peu surpris …
Ajouta-t-elle en désignant d’un geste de la tête le bras du seigneur Sith. Elle anticipait à peine le cheminement de ses pensées … commençant à perdre patience, Anakin retira son gant et remonta la manche de sa tenue sombre pour montrer sa prothèse cybernétique.
- j’aurais pu la recouvrir de chair synthétique, mais je me préfère ainsi. Francesca, tu me dois une main, et si tu veux te servir de mes ressources pour propager ton précieux Néant, tu vas devoir remplir une mission pour moi sans discuter. Autrement dit …
La patience n’était pas le fort d’Anakin, et cette conversation, aussi courte soit-elle l’avait lassée, tout comme l’évolution inattendue de Faerie l’avait mis en rogne, même s’il avait trouvé une raison pour qu’elle reste son apprentie. Le visage reflétant soudain sa colère, il l’attira donc par télékinésie à elle, la saisit au cou et dans le même mouvement activa son sabrolaser à la lame rouge et menaça la jeune femme avec.
- tu es avec moi ou contre moi !
La jeune femme le contempla sans paraître surprise, et comme il ne l’étranglait pas, elle put répondre d’une voix normale :
- je suis avec vous. Après tout, je suis votre apprentie.
Il la lâcha, et éteignit sa lame. S'était-il calmé ou l'avait-elle calmé par cette simple réponse ? Il ne valait peut-être mieux pas qu'il connaisse la réponse ...
- parfait. Puisque tu vas nettement mieux, tu vas te rendre immédiatement sur Nosgoth , c’est un monde médiéval, et plus particulièrement dans une région en guerre depuis tellement de temps que plus personne ne sait pourquoi elle a commencé, la suite est dans cet holocom.
il le sortit d'une large poche et lui donna avant de conclure :
- utilise les ressources que tu as déjà acquises, ça suffira pour le moment, emprunte la salle des gates et réussis promptement, l’échec n’est pas une option.
La jeune femme ne dit pas un mot et quitta la salle, devinant que la conversation était terminée et que son mentor désirait être seul, ce qui était doublement vrai. Anakin décida de méditer un peu. Francesca devait se demander pourquoi il ne prenait pas la peine d’aller en personne sur ce monde, avec les moyens à sa disposition, mais elle aurait sa réponse si elle survivait.
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Kiss me good bye |
| | Faerie | | Apprenti de l'Aube | | |
| Posté le 19-04-2007 à 20:55:35
| Finalement, il l’avait épargnée, et Francesca avait tiré à parti le temps durant lequel le seigneur Sith la croyait inconsciente. Elle avait retrouvé son unité, son esprit, et elle comprenait pourquoi ses bourreaux de la secte lui avaient fait subir cela. Avec la puissance du seigneur Sith en elle, elle les aurait massacré jusqu’au dernier, et elle aurait envoyé à sa perte Kandar bien plus tôt. Le choc de cette révélation avait été si puissant qu’elle en était tombée à genoux, le souffle court, et surtout, elle sentait une colère froide l’envahir, mais elle la contrôla parce qu’après tout, son désir de vengeance envers Alia surpassait tout.
Elle vit ensuite son nouveau visage, sa nouvelle apparence, même si au fond d’elle-même, elle se trouvait un air étrangement familier … en tout cas elle se plaisait ainsi, avant elle ressemblait à une servante, à présent elle n’aurait plus de maître, et cet Anakin en ferait les frais le moment venu, mais d’abord elle devait être plus puissante qu’Alia. Elle devait la surpasser.
Francesca explora un peu les environs immédiats de la salle de méditation pour ne pas attirer l’attention du seigneur Sith, retrouvant son sabrolaser qu’elle croyait anéanti avec Kandar. Elle prit aussi un sac à la capacité de contenance intéressante, ainsi qu’une tenu très efficace, puis elle rejoignit la salle de méditation et activa la lame laser de son sabre. Elle retrouva ce bourdonnement si familier, fit quelques moulinets avec. Le sabrolaser était une arme élégante et redoutable qui avait contribué à la destruction de son monde natal. Elle lui avait même permis d’égaler Alia … néanmoins il y avait aussi l’épée du Néant, c’était un choix cornélien, mais Francesca pourrait alterner l’utilisation de ces deux armes.
En attendant que le seigneur Sith vienne à elle, Francesca avait étudié attentivement les holocrons, vouant surtout sa recherche en comparaison la culture des guerriers de l’époque du seigneur Sith aux sans destins et nihilistes d’aujourd’hui, sans oublier les élémentaux. Ca, c’était une démarche que n’avait certainement pas entrepris Anakin, et pourtant … quand elle termina la dernière lecture, elle avait beaucoup appris, et pourtant il lui manquait quelque chose, c’était comme le petit élément d’un puzzle sans lequel l’œuvre ne valait rien. Ce fut donc l’air ennuyé qu’elle tourna le regard vers son mentor qui venait d’arriver et fut tellement surpris de la voir ainsi qu’il l’appela pour la deuxième fois « Faerie », mais elle décida de revenir à son vrai prénom.
- appelez-moi Francesca.
Anakin le prit avec un air impassible mais on sentait qu’il était toujours aussi prompt à la colère. Il ne lui expliqua pas vraiment où il avait retrouvé son sabrolaser, et après avoir tenté de l’intimider, il lui confia une mission sans lui donner directement le but, ce qui était très étrange. Encore plus étrange, il ne lui parla plus de Guillaume le Sanguinolent, alors qu’elle était censée le traquer pour le tuer, et elle se dit que l’imitateur avait du tenter de revenir en ce lieu et Anakin l’avait alors tué. De toute façon, elle n’aurait su où commencer ses recherches …
Francesca laissa le seigneur Sith seul dans sa salle de méditation, puis elle alla se restaurer en visionnant l’ordre de mission. Seule dans l’ancienne cantine, elle mâchait une pâte nutritive sans goût en étudiant d’abord l’histoire de Nosgoth, un monde maudit par la folie d’un vampire. Intéressante faune. Quant à l’ordre de mission, il faisait d’elle une usurière, vu qu’il s’agissait de dérober tout l’or contenu dans la salle du trésor d’un seigneur seraphéen, dans une région où seuls les seigneurs de guerre et leurs molosses devaient manger à leur faim, et où la pauvreté et la malnutrition engendraient des reclus pestiférés. La forteresse seraphéenne devait être très bien gardée, mais ce contexte lui donna une idée qui lui permettrait de mener à bien sa mission tout en aidant à la propagation du Néant. Elle fit plusieurs détours pour se préparer au mieux avant de franchir la gate vers Nosgoth.
=> Nosgoth => Une révolte au nom du Néant !
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| | Faerie | | Apprenti de l'Aube | | |
| Posté le 22-04-2007 à 16:41:47
| De retour de Nosgoth, la première chose que Francesca vit fut l’horaire d’arrivée. Ainsi elle n’était partie en fait que moins d’un jour …
- je suis de retour …
Elle se tut aussitôt, d’une part parce qu’elle s’habituait à peine à désigner Anakin sous le terme de mentor, et qu’elle ne pouvait l’appeler ainsi, et encore moins maître, et d’autre part parce que la salle des gates n’était pas nécessairement munie de détecteurs et de micros.
- je suis de retour, Ani.
Elle persistait quand même, et finalement, avec le trait d’humour qu’elle s’était autorisée, il valait peut-être mieux qu’il n’ait pas entendu. Cette pensée tomba en ruines quand la voix d’Anakin s’éleva d’hauts parleurs dissimulés dans les parois. Evidemment qu’il savait qui entrait et sortait des gates.
- tu as failli me faire attendre. Retrouve moi dans l’atelier de réparation.
Ce qu’elle fit, et quand elle entra dans cette salle encombrée de nombreux équipements et machines ouvertes, démantelées, Anakin ne travaillait alors sur aucune d’entre elle, il restait assis, le regard soucieux, soupesant une espèce de coque noire qui ressemblait un peu à un moule à gâteau. Il posa l’objet mais n’en resta pas moins … inquiet. Elle lui trouva un air si humain qu’elle décida de le tutoyer.
- je l’ai trouvé, et j’ai compris du coup pourquoi tu étais si mystérieux.
Elle lui mit le cristal dans la main.
- c’est un objet qu’on ne doit pas chercher, on doit le trouver par hasard, en cherchant autre chose, et il faut un lien avec le Néant pour l’activer, voila pourquoi le seigneur seraphéen ne l’a pas trouvé.
Il observa le cristal, puis la regarda alors pour la première fois depuis son retour, et retrouva un air impassible.
- je n’en attendais pas moins de toi, tu as donc réussi la première partie de la mission.
Francesca en tomba des nues.
- comment ça, première partie ?
- oui, et la plus facile. J’ai besoin d’un deuxième cristal, le seigneur seraphéen le porte toujours sur lui. tu l’approches, tu le tues, les voles, tu fais ce que tu veux mais tu me le rapportes. Ha oui, tu ne pourras pas utiliser la gate de retour tant que tu seras trop près de la sécurité magique maximale des seraphéens, donc si ça ne devrait pas être trop dur d’approcher ta cible, puisque Nosgoth est assez calme en ce moment, tu devras faire preuve de prudence une fois le cristal en ta possession.
Ce fut au tour de Francesca de montrer un visage contrarié.
- il faut le dire si tu veux m’envoyer à une mort certaine. Après mon premier séjour là-bas, j’aurais peut-être une idée pour approcher ce seigneur, mais je n’y arriverai pas seule.
Il réfléchit un instant.
- le défi est peut-être trop fort pour toi toute seule, mais il me faut tout de même ce cristal. Les réploids ça n’irait pas, ils offrent une bonne force de frappe mais sont trop voyants, tu ne ferais pas dix mètres avant d’être la proie de toute la défense seraphéenne.
Dommage, la simple présence de ces machines aurait porté un coup au monde. Elle l’écouta continuer :
- quant aux collants, ils sont imprévisibles. D’ailleurs, tu es revenue sans les trois qui t'accompagnaient, et j’ai tué les derniers.
- quoi ?
Il lui voua alors un regard ironique.
- c’était eux ou toi, il ne fallait pas me prendre la drogue XT-05, ce n’était pas parce qu’elle était quasiment impossible à synthétiser qu’il ne restait aucun espoir.
Elle haussa les épaules. Finalement, elle n’avait que faire des collants.
- l’espoir est une illusion, je t’en ai donc libéré. Il ne reste donc pas de soutien ici.
Il était inutile de demander l’aide d’Anakin, sinon il se serait imposé de lui-même.
- en effet. Tu vas donc recruter d’autres nihilistes, je les paierai. Toi aussi, je te paierai pour cette tâche.
- combien ?
***
Elle avait eu un mauvais contact avec des nihilistes quand elle était Faerie, peut-être que ça irait mieux maintenant qu’elle était Francesca. De toute façon, mis à part engager des sans destin, elle n’avait rien d’autre à faire, son mentor avait l’air d’y tenir, à ces fichus cristaux. Sur ces pensées, elle franchit la gate, seule cette fois.
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