Magical Story
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Faerie
Chapitre final : révélations

Trois mois après la prise d’assaut du château, le monde entier était recouvert d’un épais manteau de neige, plongé dans un hiver surnaturel. Le ciel était toujours bas et lourd, le peuple désespéré, affaibli, à la merci du conquérant. Le pouvoir des fées était quasiment éteint, son triomphe était total. Le maître de la Main avait réussi son plan de domination du monde, contre toute attente, son insidieux complot avait porté ses fruits, mais qui était-il ? Nul ne l’avait jamais vu, on n’entendait que sa voix qui grondait comme le tonnerre, on le savait si vif qu’il pouvait quasiment être partout à la fois dans le royaume, tuant sans être vu, dirigeant toujours par la terreur, ses hommes lui obéissant telles des ombres, rendus insensibles tels des golems de pierre, rendus indifférents à tout plaisir terrestre. Tout en leur faisant croire le contraire dans les tréfonds de leur âme. Car tel était l’un des pouvoirs du maître, le mensonge, la duperie, la manipulation des esprits. Il maîtrisait aussi le pouvoir du feu comme nul autre, et c’était pourquoi il n’avait pas conquis en personne le château, pour ne pas risquer de le réduire en cendres dans sa rage destructrice, car le maître, appelé aussi l’étripeur, appelé aussi le faiseur de cendres, était du genre sanguin, terme le plus flatteur, voire colérique, terme moins flatteur.

- ainsi c’est fait.

Au cœur de son château, son acquis social comme il se plaisait à le penser, le maître observait les deux sœurs, chacune endormie dans une sphère de ténèbres, le pouvoir des fées en elle alors annihilé. Les deux sœurs qu’il avait séparé dès l’enfance dressé l’une contre l’autre, surtout la petite fée sans ailes qu’il avait conditionnée depuis des années pour tuer sa sœur, la plongeant dans un monde en partie chimérique. Ou était la réalité et le mensonge dans la vie de Faerie ? Elle n’avait jamais eu de famille adoptive décimée sur les ordres de la reine, sur un mensonge d’Aliandra, elle n’avait jamais été violentée par des serviteurs de la Main qui n’avaient plus d’instinct aussi primitifs, juste celui de tuer pour le compte du maître. Les tortures, les viols, sur Faerie comme sur ses victimes étaient des illusions conçues pour attiser sa haine d’Aliandra, pour que le moment venu le pouvoir des fées s’autodétruise. Et le moment était venu après le sacre de la nouvelle reine, et le maître avait cueilli le monde dans la paume de sa main comme un fruit bien mur. Pour parvenir à ses fins, il avait quand même dû couper l’esprit de sa marionnette en deux, et placer un verrou psychologique dans son inconscient, mais seul le résultat comptait.

Il avait réussi, il était le plus grand, le plus beau, le plus intelligent, le plus puissant, le pouvoir coulait dans ses veines comme de la lave en fusion, et c’était bon, tellement bon !

Il alla décimer un village dont les occupants ne courbaient pas suffisamment l’échine, ses serviteurs vêtus d’une armure en métal noir comme la nuit, ses chevaliers noirs se contentant d’encercler ledit village, empêchant hommes, femmes et enfants de fuir pendant qu’il les incinérait à distance avec ses boules de feu ou au contact avec ses mains aux doigts tranchants comme des épées runiques, les morceaux étant ensuite carbonisés, selon son bon plaisir. En fait ses hommes étaient là pour jouer un rôle psychologique, puisque le maître pouvait se déplacer à la vitesse du son, nul ne pouvait fuir sa folie destructrice. Dans son sublime uniforme bleu, les plus perceptifs pouvaient apercevoir une sorte d’éclair bleu avant de passer de vie à trépas !

- je suis le maître.

Son massacre accompli, il marcha jusqu’à un surplomb de roches dominant la forêt des fées, alors cristallisée par le froid intense, lui ne connaissait pas le froid, il était comme un volcan, il était le feu du soleil ! Le pouvoir des fées agonisait, et pour tuer tout espoir de résistance il l’acheva en faisant pleuvoir du feu sur la forêt, l’embrasant, la réduisant en cendres, le coup de grâce. C’était donc fait, il ne restait que lui, que lui ! Il leva les mains au ciel, jubilant.

- je suis le maître du monde !

Il dominait ce monde de toute sa hauteur, et ce au sens figuré, car au sens propre, il était un nain, même parmi cette population dans les normes d’une société moyenâgeuse. Atteignant difficilement le mètre quarante, il avait toujours été la risée des hommes comme des femmes, surtout qu’il avait des traits moins virils qu’il l’aurait souhaité, peu d’endurance et pas tant d’érudition que ça. Alors il haïssait les hommes, mais plus encore les femmes, de toute façon il n’était pas l’esclave de ses hormones, d’ailleurs il n’avait pas d’hormones. Comme il était fier alors d’avoir manipulé ces femelles, ces chiennes !

- mwhahahahaha !

Son rire supposé démoniaque résonnait longuement dans la vallée. Il allait diriger ce monde d’une main de fer pendant des siècles et des siècles, par le sang, le feu, et la terreur. Par manipulation magique, il donnerait aux nouvelles générations de toutes petites jambes pour qu’ils soient plus petits que lui, ou alors il leur paralyserait le bassin pour qu’ils rampent tous à quatre pattes ! Le monde à ses pieds, le monde …

- c’est quoi ça ?

Sa voix était devenue assourdie brusquement. Tout était même devenu nettement plus sombre. Le maître leva les yeux et vit une espèce de flaque noire se répandre sur tout l’horizon, se déployer en sortes de tentacules. Il se rappela alors de cet avertissement, cette superstition prétendant que la chute des fées entraînerait la fin du monde, et ce qui se passait sous ses yeux y ressemblait nettement. Nettement trop. L’apocalypse, juste maintenant, rien que pour l’embêter, et face à ce fléau qui s’emparait du monde à une vitesse effarante, l’anéantissant littéralement, il ne courrait jamais assez vite. Il aurait du alors piquer une crise de nerfs, mais se contenta de fourrer ses mains dans ses poches, grognon.

- plan B.

Avait-il vraiment une solution pour survivre au désastre qu’il avait provoqué ? Etait-ce là l’ultime bravade d’un esprit dérangé ? Une hirondelle fait-elle le printemps ? Ainsi s’achève ce récit sur ces questions troublantes … l’aventure devait néanmoins continuer, au moins pour Faerie et Aliandra.
Misuzu
Moi, je veux bien !!! *_* !!!
Oui, je veux, je veux !!! *_* [On se croirait à un mariage -_-''] M'en fiiiicheuh, j'veux rencontrer Fafa !!! XD
Faerie
Merci Misuzu. Si tu aimes autant Faerie, il faudra arranger une rencontre avec ton perso dans l'histoire ... en toute amitié ...
Misuzu
*_* ... J'aime toujours autant
Vive Faerie ¤_¤
Faerie
Chapitre 8 : et d’une …

La fête battait son plein, et pendant ce temps la machine de mort était lancée. Comme on disait sur Kandar, les ignorants étaient bénis … présente à nouveau depuis peu aux festivités, Faerie vit alors la haute noblesse se lancer dans la Teriza, cette danse aussi stupide que compliquée accessible uniquement à l’élite, quand Romaric se présenta à elle et la salua avec une révérence que lui seul lui avait peu à peu voué au fil du temps, comme si elle était la reine en personne.

- mademoiselle Doloris, me ferez vous l’honneur de cette danse ?

Bien sur, il la tutoyait, c’était uniquement pour la forme qu’il avait utilisée une formule aussi respectueuse que vieillotte. La jeune cartographe étudia le seigneur qui la saluait bien bas, elle l’observa un court instant avant de lui répondre. Il avait été son amant le plus attentionné, et paradoxalement il lui avait plus d’une fois déchiré le cœur. A un moment, un très bref moment mais incisif dans sa mémoire, elle aurait peut-être même échangé son désir de vengeance contre les sentiments de Romaric, pendant un millième de seconde elle aurait tout donné pour que Romaric lui donne son amour, un bref instant d’éternité et elle s’en souvenait à cet instant précis. Mais voila, Romaric aimait Alia, et ça décuplait sa haine pour elle, parce que ce n’était pas un amour réciproque, ce que Romaric n’avait pas encore compris, mais ça ne saurait tarder.

- volontiers, messire Corey.

Ils se mirent à danser, et quelques femmes de la haute noblesse fusillèrent Faerie du regard. Evidemment, elle n’était pas censée savoir danser la Teriza.

- ainsi c’est la mère d’Alia qui a inclus les danses de salon dans ton agenda ?

Lui murmura Romaric, et elle lui sourit.

- effectivement, et en toute franchise, je n’ai toujours pas compris dans quel but elle m’a fait suivre ces cours.

En fait, elle préférait ne pas y penser … elle se remémorait encore ce moment où la reine lui avait avoué qu’elle la considérait un peu comme sa propre fille … un autre souvenir douloureux, comme si la mémoire de Faerie n’était constituée que de ça, de souvenirs plus pénibles les uns que les autres, mais bientôt, cela changerait, elle aurait de meilleurs souvenirs, très bientôt, en fait dès cette nuit …

- et toi qui dis que tu ne sais rien faire …

Cette remarque fit soulever un sourcil surpris de la cavalière, mais elle sut quoi répondre, à vrai dire, pour elle, la réponse allait de soi.

- danser ce n’est pas une compétence. Oui, je ne sais rien faire.

- et commander ? Ce n’est pas une compétence.

- non plus.

Il sourit, amusé.

- je vois … s’il n’y avait pas Alia, j’aurais bien pu craquer pour toi, ma chère Francesca.

- et le royaume ?

- parfois, le pouvoir n’a aucune importance.

- ça me touche, mais il y a Alia.

- oui.

Ca la touchait, mais moins qu’avant. Elle changea de sujet, il fallait pousser Romaric vers la prochaine étape.

- alors, c’est ce soir le grand soir ?

Le sourire de Romaric s’agrandit à ces mots.

- oui, ce soir j’annonce à tout le monde mes fiançailles avec Alia.

- ho, tu es bien sur de toi, tu lui as déjà déclaré ta flamme ?

Elle l’aurait su, mais elle ne pouvait jurer de rien.

- non, mais elle ne peut pas refuser, je suis unique, et notre amour brillera au firmament. En plus, cela évitera de nombreuses morts.

Romaric lui, espérait encore une solution pacifiste. Sa naïveté était amusante quand même, voire même rafraîchissante. Plus dure serait la chute ...

- mais ça, elle ne le sait pas. Ha, elle est seule, Va vite l’inviter à danser et lui demander ce que tu sais, tu as ton occasion.

Dit-elle en voyant Alia seule, mais elle ne les voyait pas. Comment aurait-elle réagi ? C’était difficile à dire, Alia, la grande Aliandra était bien plus imprévisible que sa mère, ce qui n’était pas peu dire.

Romaric caressa la joue de Faerie et lui voua un sourire charmeur.

- merci. Quand je serai roi, je ferai de toi mon unique maîtresse.

- c’est trop d’honneur, Romaric.

Répondit-elle avant de lui faire une courbette galante. Parfois, le pouvoir n’a aucune importance, hein ? Elle se retira tranquillement de la piste de danse alors que Romaric invitait Alia à danser, elle accepta, et elle les vit exécuter la danse complexe, et la nouvelle reine était bien plus douée. Faerie s’en moquait royalement.

« Une chance sur un million, même pas.»

Pensa la jeune femme alors qu’après la danse, Romaric guidait Alia dans la salle arrière qui était déserte. Faerie entra dans un passage secret qui l’amena là où se trouvait un tableau pourvu d’orifices au niveau des yeux du personnage dépeint sur l’œuvre d’art. De là, elle pouvait tout voir et entendre …

- … n'est pas grave, enfin pas dans un sens. Tout dépendra de la réponse que tu me feras.

C’était Romaric, et Alia le pressa d'en dire plus, rendue curieuse par la conduite il était vrai inhabituelle de son cousin. Ha, la curiosité …

- Votre Altesse, Milady Alia Ellia Lewella Escanor, moi Romaric Corwin Brandom Corey je vous demande votre main. Mon cœur brûle d'amour pour vous depuis toujours et je ne saurais me résoudre à attendre plus longtemps.

Il s'était agenouillé pour me demander en mariage, et Alia lui fit une de ces têtes, partagée entre la stupeur et le sentiment d’avoir été trahie. Ca mit du baume au cœur de Faerie, et ce n’était qu’un début.

- Je suis désolée Romaric...Je ne suis pas amoureuse de toi. Tu es comme un frère, il en sera toujours ainsi. Et même si tu veux ajouter la condition de mariage politique, tu sais très bien ce que j'en pense. Je suis navrée, franchement.

Alors, Romaric refusa d’assimiler cette réponse négative, il ne s’y attendait pas, aussi serra-t-il fortement les mains d’Alia, l'attira à lui brusquement et l'embrassa avec fougue, en fait collant ses lèvres à celles de la nouvelle reine car elle se débattit et d'un coup de genoux adroit s'éloigna de lui.

- Pourquoi me fais-tu ça Alia ?

Cria Romaric en tenant toujours les mains da sa belle, poursuivant sa déclaration, mais avec un soupçon de rage dans la voix cette fois :

- Je t'aime ! Tu comprends je t'aime, et je n'accepterai jamais que tu sois dans le lit d'un autre. Epouse-moi. Je te sauverai de la déchéance !

Ca, c’était ce qu’il ne fallait pas dire, mais de toute façon, quoiqu’aurait dit le cousin d’Alia, ça n’aurait rien changé, il s’était mis dans une situation où il ne pouvait que sortir perdant, à tous les coups. Il n’y avait malheureusement pour lui aucune autre issue possible, son échec était inéluctable.

- lâche-moi tu me fais mal ! Lâche moi je te dis...

Cela surprit Faerie, mais Romaric ne lâcha pas Alia, et il se serait jeté sur elle pour la prendre de force si elle ne l’avait pas envoyé contre la porte avec une attaque magique. Romaric, capable d’un tel acte ? C’était intéressant, cela présageait d’une vengeance bien plus redoutable encore …

- Je suis désolée Romaric. Mon cœur est pris.

Murmura Alia en quittant la salle. Faerie actionna alors le passage secret, poussa du pied quelques uns des innombrables cadeaux pour la nouvelle reine et sortit rejoindre Romaric alors qu’il tapait le sol avec le poing. Il avait finir par se blesser si ça continuait, ce qui ne saurait être permis.

- je suis navrée romaric.

- pourquoi, pourquoi ?

Faerie posa une main amicale sur l’épaule de l’homme qui se calma.

- elle t’aime mais elle ne le sait pas. Nous allons amener Deirdre sur le trône, et tout sera alors plus simple. Tu montreras alors à Alia que tu es un homme.

- oui, je lui monterai …

Ravie, elle lui murmura à l’oreille :

- tu l’aimes pour deux.

- oui, je l’aime pour deux …

- tu auras son ventre, tu la prendras encore et encore jusqu’à ce qu’elle te donne une descendance, tu seras un mari et un père exemplaire, et elle finira par t’aimer.

- oui, j’aurai son ventre …

Il était à point, tout se passait comme prévu, et pour la vengeance de Faerie, un peu mieux que prévu.

- Alia, je t’aurais donné le choix …

Ravagé par la haine d’avoir ainsi été repoussé par celle qu’il aimait, Romaric ne donna plus aucune opposition au bain de sang qui allait suivre.

La fête arrivait à sa fin pour ce soir, et pour de bon, même si les proies du château ne le savaient pas. Alia alla se coucher presque aussitôt après sa discussion tendue avec Romaric, « la pauvre », après cette vive émotion … des émotions, elle allait en avoir d’autres, et bien plus fortes, mais l’apothéose n’aurait pas lieu quand Romaric la souillerait …

Ce serait Faerie qui lui donnerait le coup de grâce …

***

Puis le moment tant attendu arriva, la reine d’un jour allait être renversée, et la vengeance de Faerie bientôt accomplie. Oui, elle avait attendu longtemps ce jour, elle avait payé le prix, mais elle était là …

Cela se passa en pleine nuit, une nuit sans lune. Tout d’abord, les défenses à la frontière du royaume furent happés en même temps, les gardes assassinés, broyés et déchiquetés en très peu de temps, les garnisons subirent le même sort. Puis, peu à peu des centaines de torche s’allumèrent sur un front uni devant le château.

Les mutants, des hommes et femmes qui avaient été liés à des créatures de ténèbres, suivaient Faerie en rangs impeccables, vêtus comme elle d’une longue toge avec capuchon baissé, mais on voyait leur regard démoniaque, de même qu’on voyait la haine briller dans le regard de la jeune femme. Les créatures des ténèbres étaient aussi de la partie, prêtes à arracher le cœur des futures victimes.

Faerie contempla les défenses du château, alors que les gardes de faction étaient assoupis par des somnifères. Elle franchit le pont-levis et sonna l’hallali. Les mutants, armés de faux, se ruèrent alors dans le château et commencèrent le carnage. Ce fut un chaos extraordinaire. Les invités et les serviteurs tentaient de fuir, en vain, le sang giclait, les tripes étaient répandues partout, et les gardes étaient massacrés très vite. La jeune femme en extermina elle-même un certain nombre, faisant vrombir son sabrolaser sous le regard terrifié de ses proies, mais elle laissa cette basse besogne aux mutants et aux créatures des ténèbres. Les troisièmes couteaux ne l’intéressaient pas.

Bien sur, ça c’était l’échauffement, le début, parce que la chevalerie et les mages au service de la cour royale, eux, étaient d’une autre trempe. Faerie les vit se déployer et commencer à faire reculer la horde de mutants, alors qu’elle montait rapidement vers le lieu où dormait l’ancienne reine qui après tout, jouissait encore de cette protection pour cette nuit encore, avant qu’elle soit étendue à Alia. Les flammes des torches jouaient de façon plus voilée dans ce couloir, et semblaient soumis aux caprices d’une magie intense. C’était sûrement le cas, en tout cas, lorsque Faerie parut, les ombres dansaient sur son visage comme un manège chaotique.

- reculez, monstres, reculez !

Quand Faerie arriva dans le couloir, donc, les mutants et les créatures des ténèbres devaient en effet battre en retraite devant les protecteurs royaux, sous peine d’être exterminés par leur puissante magie sacrée. La jeune femme activa alors son sabrolaser dont la lueur violette éclaira un peu plus le couloir dévasté, lui donnant une ambiance encore plus propice au désespoir. Les mages la reconnurent alors comme leur ennemie et déchaînèrent leur magie contre elle. Ils psalmodièrent brièvement une incantation et projetèrent plusieurs éclairs d’éléments divers mais qu’elle para sans problème avant de les attaquer, les tuant les uns après les autres dans un déchaînement de violence. Le sang de ses proies ne giclait pas, mais les entendre hurler avant de passer de vie à trépas avait quelque chose de vraiment jouissif pour la jeune femme.

- c’est un démon !

S’écrièrent les chevaliers qui l’attaquèrent de toutes parts, et les épées et autres masses furent proprement coupés en deux, puis les boucliers. Faerie parait de toutes parts, la lame laser faisant sans cesse de puissants arc de cercle, découpant en rondelles les armes et protrections, et transperçant les armures comme si c’était du beurre, et enfin les chairs. Rien ne lui résistait, et ses ennemis furent peu à peu tous carbonisés, éradiqués. Ils tombaient les uns après les autres sous les attaques elliptiques de Faerie. En ce jour glorieux pour La Main, l’élite de Kandar était ridiculisée, humiliée, exterminée.

- enfin …

Oui, enfin. Bientôt il ne resta que la reine, qui fut submergée par les mutants et entravée sur son lit. Faerie avait pensé dans un premier temps lui faire subir le même sort qu’on avait supposé pour Susie, mais la mère d’Alia aurait pu en tirer du plaisir, tellement elle était tordue, tordue comme … Faerie chassa cette pensée, elle s’assit sur le lit royal à hauteur de sa tête et lui caressa la chevelure en désordre, alors qu’une créature des ténèbres arrivait aussi, prête à remplir son office.

- vous rappelez vous ce jour de pluie, quand vous m’avez tout pris ?

Bien sur, elle ne comprenait pas. Faerie chantonna :

- mais c’est votre fille qui paiera le plus lourd prix. Une petite fée sans ailes, tue la reine …

Elle ôta alors sa capuche, et la mère d’Alia ouvrit de grands yeux horrifiés, juste avant que la créature des ténèbres enfonce ses griffes dans sa poitrine et lui arrache le cœur. Le cœur de la femme fut parcouru de spasmes, sa bouche s’emplit de sang et elle mourut. Ainsi mourut la mère d’Alia, dans les ténèbres, mais elle ne verrait pas la chute de sa fille, quelque part, ça pouvait être une sorte de lot de consolation, en faisant néanmoins preuve d’un maximum d’imagination.

- et d’une …

Un mutant apprit alors à Faerie que le léger somnifère administré à son insu à Alia avait cessé et que la nouvelle reine se dirigeait vers ici, ou plutôt se précipitait. La jeune femme sourit à cette nouvelle et ordonna aux mutants de quitter les lieux, mais d’empêcher quiconque de quitter le château.

Faerie partit aussi avant l’arrivée de sa pire ennemie, pour sa part pour une toute autre raison, elle ne voulait pas qu’Alia sache qu’elles étaient ennemies, pas avant qu’il ne soit trop tard pour la future reine déchue.

Elle marcha dans les couloirs inférieurs et décida qui vivrait et qui mourrait, car il fallait des témoins à cette nuit épique. Il fallait aussi qu’Alia tente de sauver le plus possible de ses sujets, tout en sachant qu’elle allait être traquée. Ho oui, elle allait traquée, poursuivie, et capturée vivante pour que Deirdre puisse l’accuser publiquement d’avoir triché lors de leur duel. En fait, Alia avait vraiment triché, en quelque sorte, sauf qu’elle ne le savait pas … on pouvait dire qu’elle avait triché à l’insu de son plein gré …

Faerie évoluait tranquillement dans le chaos et la confusion, savourant cette ambiance de terreur et de mort, il lui semblait même que des particules de sang dansaient avec les quelques foyers d’incendie qui ravageaient certaines parties du château. La Main s’occupair d’isoler le feu, protégeant à dessein le château de la destruction totale, mais c’était tout de même un spectacle fort plaisant.

- une petite fée sans ailes, brûle le château …

Puis il lui fallut se rendre à l’évidence, certains mutants mâles donnaient des velléités de rébellion, ne les tuant pas mais les acculant toutes dans la salle des banquets … ha, les bas instincts … elle entra dans la salle de banquet et vit donc les femmes terrorisées entourées de nombreux mutants, tous mâles évidemment, qui les déshabillaient du regard. Heureusement qu’ils avaient aussi transformé beaucoup de femmes … il fallait anticiper la révolte des mutants mâles, et elle allait y arriver en faisant d’une pierres deux coups. Elle se pencha un instant et ramassa tranquillement un foulard abandonné dans la panique générale.

- serviteurs des ombres, obéissance à l’Elue !

Ils se tournèrent vers elle à ces mots, mais contrariés, leur obéissance ne tenait qu’à un fil. Pendant ce temps, les femmes entassées là regardaient Faerie avec hostilité, mais aussi avec l’espoir qu’elle contrôle les mutants, il y avait aussi des nobles qui n’avaient pas apprécié que la jeune cartographe royale dansât la Teriza. Elles allaient danser de façon bien plus primaire avec les mutants … un rictus défigura son joli visage et elle leva son bras, tenant toujours dans sa main le foulard.

- vous êtes admirables dans la prise du château, aussi en récompense, quand ce foulard touchera le sol, vous pourrez faire un câlin à ces femmes.

Quant à la réaction des intéressées. Faerie sourit en entendant leurs cris, elle ouvrit la main sous le regard diabolique des mutants, et le foulard suivit une chute lente avant de s’échouer sur le sol abîmé.

- Alia, ce sera bientôt ton tour …

Murmura la jeune femme en contemplant ses serviteurs à l’œuvre, et les survivants les plus proches de la salle de banquet entendirent distinctement des habits être déchirés, les cris des femmes changer totalement de nature, auxquels s’ajoutèrent les cris bestiaux des mutants. Emportés pas leurs émotions, trois des mutants sautèrent sur Faerie, qui n’eut à activer son sabrolaser que quelques secondes, et en une seule parade, décapita les trois suicidaires, il n’y avait pas d’autre terme pour résumer leur comportement primitif à l’excès. Les autres ne feraient pas cette erreur, ils le comprirent et retournèrent à leurs proies, ignorant leurs supplications.
Faerie
Merci !

En fait, moi aussi j'attends la suite ! On changera peut-être cet ordre bientot, mais en tout cas, pour le chapitre 8, c'est Shushu qui poste en premier, puis moi. Je ne crois pas que ce soit spoiler que de dire qu'Alia va connaitre "quelques soucis".
Lovie
j'attends la suite avec impatience
Faerie
Merci.

J'essaie d'écrire pour que ce soit lu par tout le monde, et dans mon idée les sous-entendus ne peuvent être compris que par des personnes qui ont l'âge de ... comprendre ces sous-entendus.

Les prochains chapitres contiendront en principe de la violence psychologique et physique, mais pas dans le sens charnel, Faerie ayant mis une distance entre ses maîtres et elle. Quelle distance ? Celle d'une lame laser.
Misuzu
*-* ... Bah moi, j'aime toujours autaaaaaaaant !!!
Lovie
pfffiou c'est décoiffant... certains passages magnifiquement sous-entendus ne sont pas a faire lire à tout le monde je pense ^^
 
Retour au forum
 
 
créer forum