Magical Story
 
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Midian
Danse Flamme.

Il n’y avait là qu’une immensité d’eau. Un lac, géant et imposant. Splendide liquide aux reflets argentés le jour, se mouvant avec langueur et délice, planté là comme un vestige de l’ancien temps, au milieu des pins centenaires, verdoyant de fureur. Le lieu imposait silence et respect. Les éléments trônaient en maîtres tyranniques se partageant le pouvoir avec honneur.
L’atmosphère, paisible et calme, presque solennelle rendait le paysage majestueux. L’âme en peine s’y perdait mais gagnait un repos profond et rêveur. Cette parfaite harmonie envoûtait l’esprit, le sublimait d’une façon bien déroutante. Le temps n’existait plus. L’éternité n’était qu’un rien dont chaque seconde paraissait infiniment lente.

Mais cette terre promise, si peu de fois foulée, restait vierge à toute personne n’ayant partagé une nuit en compagnie des dieux de ce paradis. Le soleil, si pâle et pénétrant qui réchauffait tendrement les êtres, emportait dans son coucher toute idée de douceur et de tranquillité.
Les rayons flamboyants rugissaient alors avec tumulte sur la surface du lac où, lorsque le regard s’y noyait, l’on pouvait apercevoir une forêt ardente et criarde, crépitante violement sous la puissance des flammes qui arrachaient à la faune chacun de ses précieux soupirs.
Les cieux se fondaient alors avec l’eau embrasée et recouvrait d’un souffle infernal chaque parcelle verdâtre. Soufflés par le feu, les arbres transpiraient la cendre et le sol se craquelait telle une feuille morte carbonisé.
Il jaillissait dans le ciel lourd des étoiles de feu qui transperçaient vivement les quelques poisseux nuages qui le plombaient. Par moment, l’eau bouillonnait de Haine comme si ses profondeurs abritaient une sordide créature.

Le décor immense, embrassant, embrasant, ne satisfaisait, la nuit tombée, que les cœurs les plus agités mais de jour, n’importe quel rêveur perdu pouvait en profaner la terre. Et en cet instant il ne voguait dans ce somptueux chaos qu’un être vide et creux, noir comme la nuit, allongé au centre du lac tel un macchabée quelconque.

Le sommeil trompait-il la mort, ou était-ce l’inverse ?
 
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