Magical Story
 
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zuto
Un être humanoïde pourvu d’ailes avait décollé de l’étrange objet volant. Surprise, Félia s’était tapie le plus possible dans le peu d’ombre de la vigie.

Il vient par là ! Il va me voir !

Mais finalement non, il se contenta de passer à côté et de rejoindre le ponton et l’homme qui s’y trouvait. D’ailleurs, elle ne le voyait plus celui-là, dissimulé par la coque du bateau.

Ah mais non ! Ça va pas ça ! Je veux voir ce qu’il se passe moi !

Alors elle descendit en s’agrippant avec ses griffes au mat, puis rejoignit le bord du navire. Lentement, en s’arrêtant dans chaque zone d’ombre. Elle entendit des voies, éloignées mais étonnamment net et précises. Une fois au bord, elle pencha sa petite tête féline par-dessus bord et pus voir les deux individus, un homme dans toute la laideur de sa nudité, et un… un ange ? Manifestement oui ! Elle n’en avait jamais vu, et n’en fut point déstabilisée.

Soudain elle se rendit compte que le bateau continuait d’avancer vers eux, et que sa taille ne leur laissait aucune chance s’il continuait comme ça. Ça avait fonctionné une fois… pourquoi pas d’eux ?

STOP !!!

Et le bateau stoppa quasiment instantanément, le proue à quelques centimètres seulement du ponton et des deux créatures. Fière d’elle, tapie complètement dans l’ombre, observant, encore, Le petit chat attendit la suite des évènements.
Rei
Rei regarda vers le ciel brumeux, presqu'orageux. Un oiseau se dirigeait vers lui... à voir la taille de ses ailes blanches immaculées, il semblait plutôt grand pour un oiseau d'Altala. En y regardant de plus près... ce n'était pas un oiseau. Un homme venait de se poser à côté de lui, sur le quai (qui maintenant n'en était plus vraiment un). D'où venait-il celui-là...? Il semblait... mystérieux oui c'était le mot. Mais d'un autre côté avoir une autre présence humaine (disons vivante car celle-ci ne semblait pas tellement humaine) était quelque peu rassurant. Ces cheveux... sensiblement les mêmes que ceux du pirate, voletaient au vent qui devenait de plus en plus violent. Celui-ci avait même fait disparaître ses vêtements mais Rei ne s'en souciait guère. Ce n'était pas très gênant (pour ne pas dire pas du tout) pour un pirate sur Altala de se retrouver nu devant un autre homme, même devant une femme. "Ca va ? Avez-vous besoin d'aide ?" Rei fût plutôt décontenancé par la question... avait-il l'air d'un homme en détresse...? Il perdait tout ce qu'il lui restait voilà tout... mais comment pouvait-il rémédier à tout cela...?

- J'allais presque vous poser la question. fit Rei, essayant de rester le plus calme possible malgré les foules de questions qui se bousculaient dans son esprit. Vous ne semblez pas aller mieux que moi... ce regard fuyant... qu'y a-t-il...?

Rei avait remarqué le regard indirect de l'homme-oiseau. Comme si celui-ci essayait de fuir le regard de son interlocuteur. Ce qui se passait dans cet océan commençait de plus en plus à devenir... étrange... comme si... c'était un rêve, de simples songes. Sans vraiment que Rei y porte attention maintenant qu'il avait de la compagnie, l'Aigle Argenté approchait dangereusement du ponton sans diminuer de vitesse.


Edité le 01-04-2008 à 01:02:04 par Rei


Paine


Une immense étendue d’eau noire comme les Ténèbres, un bateau à l’horizon, un ponton perdu au milieu des vagues… cette vision, si l’on prenait la peine de la sonder, était la représentation d’un esprit particulièrement sombre, sans espoir, or, Cerran en ayant assurément terminé avec ses doutes, son état d’esprit ne devait pas être si obscur… Se pouvait-il qu’il se trompe ? Que cette paix qu’il croyait avoir acquise en démontrant sa renonciation à cet inaccessible statut d’élu ne soit qu’illusoire ? Non, bien que toujours un peu déçu, le quasi-élu n’en demeurait pas moins serein. Alors qu’était-ce donc, que cette chape de plomb qui l’accompagnait, ciel nuageux oppressant qui, s’il eût été tangible, l’aurait probablement étouffé de ses longs doigts glacés ?

Bon, après tout, un rêve devait-il avoir une logique ? Bien sûr que non. Expression des fantasmes de l’homme, de ses peurs, ses faiblesses, ses doutes, ses angoisses, ses espoirs… il n’y avait pas forcément de place pour la raison dans ce monde parallèle, régit par d’autres lois que celles immuables du monde réel.
Fait plus qu'’étrange, Cerran se trouvait un peu trop lucide dans ce rêve, il ne se laissait pas porter comme d’habitude par un scénario, même rocambolesque, vivant simplement la situation imaginaire, sans se poser de question, mais cette fois se sentait capable de l’analyser tout comme s’il avait été éveillé. Et c’était bien la première fois qu’une telle chose se produisait, d’autant qu’il s’en souvienne. A se demander si tout cela était bien un rêve en fin de compte… Le jeune homme voulu même se pincer, comme le veut la coutume, pour se rendre compte de la véracité ou non de sa vision, mais ça ne servirait sans doute pas à prouver grand-chose. Autant voir ce que l’avenir réservait pour être véritablement fixé.

Dans l’immédiat, Cerran ne pouvait rien faire d’autre que d’explorer du regard les alentours, et ses yeux de rubis se fixèrent bien évidemment sur les deux seuls points qui se détachaient sur le noir de l’océan, c’est-à-dire le ponton et le bateau, qui se rapprochait de l’édifice de bois perdu en haute mer. Au début, il les avait crus désert, mais à présent, il pouvait voir une tâche couleur de chair se détacher sur le bois détrempé du ponton… un homme ? Et apparemment, un homme dévêtu, et même dans le plus simple appareil. C’était dans cette direction que le "vaisseau" cristallin de Cerran se dirigeait, mais un peu trop lentement à son goût, c’est pourquoi, décidant de ne pas attendre le déroulement des choses bien sagement sur son morceau de pallier à la dérive, le jeune demi-ange déploya ses ailes, afin de rejoindre la seule trace d’humanité visible dans cette immensité désolée.
Il ne lui fallu guère de temps pour rejoindre le ponton, et lorsqu’il s’y posa, Cerran ne trouva rien d’autre à dire que les mots qu’on aurait pu attendre dans une telle situation, sans en connaître les détails. Et bien évidemment, tout ceci sans véritablement fixer son interlocuteur, afin de respecter sa pudeur perdue.

"Ca va ? Avez-vous besoin d’aide ?"
zuto
Félia regardait autour d’elle, agitée. Qu’est-ce qui se passe ? J’ai pensé le demi-tour du bateau, et le bateau à fait volte face… Pensa-t-elle. C’est intéressant…

Le navire était maintenant tout proche du jeune homme. Félia pu le voir en détail. Nu ?! Et bien oui… mais cela n’avait pas grande importance pour un chat finalement… Toujours en haut du mât, elle l’observa avec attention, guettant chacun de ses gestes.

Mais son corps restait en alerte et ressentait tout ce qui se passait autour d’elle, que ce soit sur le navire, sur le petit quai, ou sur cet océan de vide… Et une impulsion qu’elle ne comprenait pas lui fit tourner la tête vers l’Est, d’où elle vit approcher Cet étrange cercle de verre, avec à son bord un nouvel inconnu. Ça ne plut pas à Félia, qui préférait n’avoir qu’une seule personne à surveiller. Elle aurait voulu descendre du mât et se cacher dans la calle, là où le nombre de tonneaux pouvait très facilement la dissimuler, mais c’était déjà trop tard, l’un ou l’autre l’aurait sûrement aperçu. Alors elle décida de rester sur sa vigie. Après tout c’est mieux comme ça, là au moins je pourrais voir ce qu’il se passe… Et peut être aussi m’amuser un petit peu…
Rei
Cet océan noir devenait de plus en plus glaciale, Rei, immobilisé par la perte de sa "vie", stagnait dans l'eau, à la verticale en battant des jambes. Son regard émaraude pointé sur le maron de son navire, comme s'il voulait profité des derniers instants avec celui-ci. Se disant qu'il ne fallait pas s'y attarder, celui-ci remonta sur le quai et enfila ses vêtements, les trempant au passage puis s'étendit sur le dos en fixant le ciel.

Ces nuages... tel des points grisâtres, n'aillant aucun but... se promenant pour le bonheur des uns et le malheur des autres. Le pirate était devenu ça... il n'avait plus de but sans l'Aigle Argenté... sans ses matelots, sans ce qui faisait de lui un pirate... il errait sans but, à travers un font bleu sombre. Il porta la main à sa ceinture et tenta d'extirper sa rapière de dans le fourreau mais il n'y arriva pas, pourquoi? Celle-ci n'était tout simplemment plus là... sa gourde de rhum? Plus là non plus. Son pistolet? Plus là... son manteau, son précieux manteau, commençait à se désintégrer à la vitesse du vent qui soufflait sur son torse. Les particules de cuire bruns se retrouvèrent bientôt porter par un vent violent et froid.

Tout ce qui venait de son navire, son monde à lui, commençait peu à peu à disparaître. Il se retrouva une nouvelle fois nu, toujours couché sur le dos en fixant ces nuages fièvreux. Que c'était-il passé? Pourquoi donc n'avait-il plus rien à lui? Portant son regard une nouvelle fois vers l'horizon... il se rendit compte que son navire avait fait demi-tour mais bizarrement, la proue était toujours pointée en sens inverse mais le bateau continuait d'avancer vers Rei. Le pirate, dans un regain d'espoir, se leva rapidement. Ses matelots... oui ses matelots! Ils avaient décidés de revenir?! Oui il le savait... ils n'étaient rien sans leur capitaine. Mais alors que le regard, redevenu étincellant, du pirate fixait son navire, il n'avait pas remarqué l'étrange embarcation, qui était en faite un cercle de verre, qui venait se faire son apparition à l'est (son navire étant au nord).
Nae
Rouge. Deux yeux rouges, deux pupilles écarlates venaient de se détacher de la blancheur immaculée de l’endroit, rubis appartenant à une silhouette étendue au sol. Une fois, deux fois, trois fois cette dernière cligna-t-elle des paupières, avant de lever une main pour se protéger de cette lumière éblouissante qui continuait à agresser ses yeux malgré tout…
Qu’était donc cet endroit ? Afin de se rendre compte de quel lieu il s’agissait, la silhouette se redressa et ses yeux enfin habitués à la clarté ambiante parcoururent cet endroit, qui se révélait inconnu, mais curieusement familier. Un lieu jamais vu de ses propres yeux, mais déjà évoqué par le passé…

Une plateforme circulaire, élevée dans les airs, entourée par du vide, vide d’un noir d’encre dont one ne pouvait estimer la profondeur. Et à l’observer de plus près, on finissait même par se demander s’il ne s’étendait pas à l’infini, tant rien ne parvenait à le percer…
Si tout ce qui l’entourait été si sombre, pourquoi donc la lumière était-elle si vive ? En fait, cette dernière provenait du sol, un sol bien particulier car entièrement constitué de verre. Tel le vitrail d’une église dans le plus pur style gothique, le sol circulaire était formé d’une mosaïque de couleur uniforme, blanche, représentant un immense cœur, dans lequel des scénettes plus petite pas de moins belle facture étaient exposées : là un château, à l’architecture tarabiscotée, dont le concepteur devait avoir passé plus de temps à la taverne qu’à plancher sur ses plans pourraient dire les mauvaises langues ; là un magnifique arbre centenaire aux racines aériennes, orné de fleurs si réalistes qu’ont aurait presque pu sentir leur doux parfum ; ici encore, une sombre forêt, au milieu de laquelle les animaux s’abreuvaient autour d’un lac d’eau claire, avec un luxe de détails qui aurait fait pâlir les plus grands artistes du Prismandalé ; et bien d’autres encore… Même sans la palette de couleurs, tout était si beau, si vibrant de vérité, que n’importe qui aurait été ému de voir cette splendeur à ses pieds. Un contraste hallucinant entre la vie, même représentée, qui régnait sur le pallier, et le néant tout autour, dernier havre de clarté dans un monde de désespoir…

Et puis, au centre de ce promontoire, se dressait une table, blanche également, en forme de couronne, derrière laquelle était assise une jeune femme encapuchonnée, capuche agrémentée qui plus est d’une voilette opaque, afin que l’on ne puisse aucunement voir le visage qui se cachait derrière.



"Bienvenue sur le Pallier de Sérénité, jeune homme."

La voilà donc, la fameuse et mystérieuse jeune femme, celle qui guidait tout nouvel élu afin de choisir sa voie dans la nouvelle vie qui s’offrait à lui…



Cerran en avait entendu parler, mais ne l’avait jamais rencontrée, pour la simple et bonne raison qu’il n’était pas à proprement parler un élu. Seule sa capacité à utiliser les keyblades de son père le rapprochait de cet état, malgré le fait qu’il appartienne depuis quasiment toujours à la Ligue de la Keyblade. Il y avait longtemps que le demi-ange s’était résigné à n’être que cet ersatz d’élu, sans posséder sa propre arme, et il s’en accommodait très bien. Plus que cela, il en avait fait une force, tant son cas particulier créait de possibilité, et une imprévisibilité efficace en combat. Mais à présent qu’il se trouvait là, tous les doutes qu’il avait refoulés, toutes ces questions qu’il avait oubliées, étaient de retour… Non, c’était trop beau pour être vrai… Et puis elle ne l’avait même pas appelé élu comme elle le faisait avec les autres…

"Bonjour mademoiselle, dit-il en s’inclinant tout de même poliment. Je suppose qu’il doit y avoir une erreur quelque part…



- Que non point, jeune Cerran, il n’y a aucune erreur, c’est bien toi que j’attendais. Pardonnes-moi cependant de ne pouvoir combler tes attentes, il n’est nul question pour toi de découvrir ta keyblade et conquérir le titre d’élu auquel tu aspires tant."

Le soupir que laissa échapper le jeune homme en disait long sur sa déception, mais pour tout dire, cela ne l’étonnait guère. Et ça ne faisait que confirmer ce qu’il soupçonnait : sa présence n’avait pas lieu d’être sur le Pallier de Sérénité…




-"Alors pourquoi suis-je ici ?



- N’est-ce pas évident, jeune Cerran ? J’avais envie de te connaître, tout simplement."

Bizarre, quelque chose n’allait pas… ça ne cadrait pas vraiment avec le tableau qu’on lui avait dépeint de cette scène, et le comportement de la guide était des plus étranges…
Si elle était toujours cachée derrière sa capuche enrichie d’une voilette, la jeune femme ne semblait pas aussi posée et distante qu’elle l’avait été avec les autres élus qui avaient pu raconter leur histoire à Cerran. Et d’autant moins lorsqu’elle se leva de sa chaise et s’approcha lentement du jeune homme, avec une démarche qui n’avait absolument rien d’équivoque… provoquant d’abord un haussement puis un froncement de sourcils chez ce dernier. C’était quoi ce délire ? La guide avait peut-être ce voile, mais il pouvait clairement sentir son regard insistant, alors qu’elle marchait vers lui, puis entreprit de faire le tour du jeune homme pour l’examiner sous toutes les coutures. Cerran aurait bien voulu protester, ne pas se laisser dévorer des yeux comme un simple tas de viande, mais dès lors que son regard avait croisé celui caché de la jeune femme, il s’était retrouvé immobilisé, paralysé sans possibilité de bouger ne serait-ce qu’un seul muscle. La guide laissait à présent courir sa main sur les épaules et le torse du demi-ange, tandis qu’elle continuait à lui tourner autour.



- "Que me voulez-vous exactement ? la questionna-t-il sans que pourtant sa voix ne trahisse aucune peur.



- Rien d’autre que ce que je t’ai déjà dit, cher Cerran, je voudrais juste te connaître… un peu…
- Ce n’est pas mon cas, vous m’en voyez désolé.
- Allons allons, mes intentions sont tout ce qu’il y a de plus honorables.
- Elles en ont l’air, c’est certain, réplica-t-il d’un ton sarcastique à souhait.
- Je dois avouer qu’il ne m’est pas donné tous les jours de rencontrer un jeune homme aussi charmant que toi, et j’aurai voulu en profiter un peu…
- Quelle flatteuse… vous êtes di différente de ce que l’on m’a dit…
- Peut-être parce que je ne suis pas la personne que tu penses…"

Un sourire apparu sur le visage de la jeune femme voilé, un sourire qui n’avait absolument rien de bienveillant, alors qu’elle enlaçait le jeune homme par derrière, pour lui susurrer cette phrase à l’oreille. Ce qu’elle ne put voir, fut le sourire identique qui se peignit sur les lèvres de Cerran…



"Comme si je ne l’avais pas remarqué…"

A l’entente de cette phrase, la "jeune femme" releva la tête, et ouvrit la bouche pour rétorquer, mais de sa bouche grande ouverte ne sortit aucun son, si ce n’est une plainte, un râle de douleur, probablement à cause de la lame de katana aux reflets rouges qui dépassait de son dos, katana que Cerran avait enfoncé jusqu’à la garde dans le torse de ce qui avait pris l’apparence de la jeune femme. Car oui, le jeune quasi-élu n’avait pas été dupe longtemps, ce qui se trouvait devant lui n’était pas la guide chargée de mener les nouveaux élus vers leur destiné. Ce n’était rien d’autre qu’un fantasme, une chimère de son esprit qui s’était changée en cette personne dont Cerran s’était si longtemps langui de savourer la présence. Ou plutôt ce qui en résulterait… Las, il n’avait jamais été appelé, et ne le serait sans doute jamais… mais qu’importe, il était très bien comme il était, le jeune homme aux yeux de rubis, il n’était pas malheureux, loin de là, et menait une vie que beaucoup lui auraient enviée… Alors, poignarder cette illusion ne lui avait guère coûté. Renoncer enfin définitivement à posséder une keyblade n’était pas si difficile que cela…

Mais Cerran était loin de se douter que cette action ne serait pas suffisante pour lui faire quitter le royaume de Morphée, et la "jeune femme" empalée sur son katana, au lieu de disparaître, sembla se liquéfier, et devenir une sorte de bouillie noirâtre, qui se déversa dans les ténèbres que surplombait le pallier. Si l’on eut pu penser que ce flot s’abîmerait dans ce puits sans fond, ce fut le contraire qui se produisit, et les ténèbres que l’on croyait insondables s’étaient emplie de cette onde d’encre, dans laquelle le pallier blanc surnageait à peine.
Nager, c’était bien le mot, car le pallier se détacha bientôt de sa base, et il vogua sur cette mer avec un Cerran impassible à son bord, attendant la suite des évènements. Il avait vu bien d’autres choses étranges dans sa vie pour être étonné par ce qu’il s’était passé, et c’est donc sans peur qu’il affronterait ce que lui réservait son subconscient. Car oui, une telle chose, si possible soit-elle dans la vastitude du Prismandalé, n’était autre qu’une vue de son esprit endormi, autrement dit, un rêve…


Edité le 22-02-2008 à 04:23:10 par Nae


zuto
Félia s’éveilla dans le noir, sur du bois. Le sol n’était pas très stable, pas du tout en fait. Il oscillait de droite et de gauche dans un mouvement régulier. Elle essaya de se lever mais retomba immédiatement sur ses pattes. Sur ses Pattes !?!?!?
Elle poussa un hurlement de terreur, mais ce n’est qu’un long miaulement qui sortit de sa bouche. Terrorisée, elle se fit vite à l’idée qu’elle n’était pas dans le monde réel. Elle rêvait ? Oui forcément… Elle s’était faite totalement chat en songe, s’était donnée toute entière à cet chose qui parfois réagissait avant elle, comme dans la salle à manger. Mais elle semblait maintenant plus sereine cette présence, comme si le fait d’être devenue (redevenue ?) totalement chat l’avait soulagée.

Ses sens étaient plus puissants que jamais, et le noir environnant s’estompa rapidement…
C’était une sorte de cabine qui lui semblait gigantesque, faite entièrement de bois. Une porte était ouverte. Elle la franchit et se retrouva sur le pont d’un navire majestueux. En courant elle se rendit sur la dunette arrière, sauta avec agilité sur la rambarde et regarda l’océan. Pourquoi était-il si noir ? C’était effrayant. Elle regarda tout autour, mais ne vit rien d’autre que le noir total de cet océan lugubre. Et d’ailleurs, comment se faisait-il que le bateau naviguait seul ? Pourquoi n’y avait-il personne ici ? Prise à nouveau de panique elle parcouru tout les étages de long en large. Personne ! Alors elle monta tout en haut du grand mât avec une agilité et une aisance qu’elle ne se reconnaissait pas. Elle regarda à nouveau tout autour et distingua cette fois une petite tâche grise qu’elle identifia comme un petit quai de bois à côté duquel nageait désespéramment un pauvre homme.

Il ne fallait pas le laisser tomber ! c’était la seule personne ici présente ! Et elle était si seule ! Mais elle était bien sûr incapable de diriger un bateau ! Encore moins de ce gabarit ! Alors elle miaula de toute la force de ses petits poumons, en voulant crier au bateau de faire demi-tour. Et à son plus grand étonnement, c’est ce qu’il fit ! Il faisait demi-tour et se dirigeait maintenant sur le pauvre homme. Il fut bientôt à portée.

Félia resta en haut du mât, à la fois terrorisée, curieuse, et de toute façon pas forcément prête à s’approcher d’un inconnu.

Elle avait déjà oublié qu’elle était dans un rêve…


(HJ : T'es d'accord Rei?^^)
Rei
Quelques cris d'oiseaux blancs qui planent dans le ciel à la recherche de nourriture, les vagues qui viennent cogner le quai, cette odeur de sel qui plane dans l'air de la même manière que les oiseaux, le mal de tête qui assaillit le spectateur de cette merveilleuse scène.

Le pirate, couché à plat ventre sur le quai de bois qui tangue au rythme des vagues, fixant la mer s'étendre à l'infini (enfin, c'est ce qu'on pourrait croire) pousse un grand soupir. Il n'aurait pas dû boire comme ça hier... celui-ci poussa un long soupir, rauque et profond puis se leva en se retenant sur la proue d'un navire déjà accosté au "port". Il pose son regard émeraude sur le paysage derrière lui, question de se souvenir où il est. L'océan... d'un bleu azure... l'autre coté? L'océan... devant? Océan... et derrière? Oui vous l'aurez deviné, océan. Le pirate se rend vite compte de sa position. Il est sur un quai d'à peine quelques mètres de longs qui flotte dans le néant de l'océan et il n'y a qu'un navire accosté à celui-ci... qui est... déjà... partit?! En regardant de plus près (bien que celui-ci ait bien fait quelques centaines de mètres déjà, s'éloignant de plus en plus vite du pirate aux longs cheveux châtains) celui-ci s'aperçoit que le bateau n'est autre que le sien.

Que doit-il faire? Qui a prit contrôle de l'Aigle Argenté?! SA fierté! Paniqué, alarmé, il fait les cents pas sur le quai... mais à quoi pense-t-il!? Il n'a qu'à se jeter à l'eau et à rattraper le véhicule. Ce qu'il fait sans plus de cérémonie. Se débarassant de ses vêtements qu'il juge supperflues (en gros oui les filles, il est nu ^^) il plonge tête première dans l'eau salée et nage, en bon pirate qu'il est, vers sa destination. Mais plus il nage à travers les vagues, les poissons, le sel qui lui pique les yeux, plus le point qui est son navire, se fait distant. Il est essouflé, il est dans l'eau mais il sent quand même la sueur lui couler le long du visage. Il s'arrête un instant, faisant du surplace et tourne la tête pour voir quelle distance il a parcourue. À sa grande surprise, le quai n'a pas bougé... pourtant il a nagé! Pendant près de 10 minutes, à plein régime! Et le foutu quai de bois n'est qu'à quelques centimètres de son visage qui prend une teinte rougeâtre, de fureur, peu à peu. Que se passe-t-il? Son navire... il le perd... et il est perdu au beau milieu de l'océan... océan qui ne tarde pas à perdre de sa couleur bleuâtre et prend rapidement une teinte noir de jais à souhait... ressemblant à du goudron mais aillant la texture de l'eau.

Le noir... un immense océan noir... un... néant d'océan...
 
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