Magical Story
 
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Paine
Pourquoi est-ce que j’éprouve encore une fois le besoin d’écrire mes pensées ? C’est la question que je me suis posée en prenant la plume et relisant mes deux précédents écrits, et je m’aperçois que peu de choses ont changé… du moins, dans les grandes lignes. Quoi que non, il y a eu tout de même un changement majeur, enfin je crois… Alors peut-être qu’écrire suffit à combler l’absence d’une confidente, pour le moment…

A dire vrai, je ne pense pas m’être déjà confiée à Loreleï… A personne d’ailleurs, jamais… si ce n’est mon frère Keri… Il me manque toujours autant, malgré le fait que cela fasse plusieurs mois depuis la disparition de mon monde. C’était illusoire de penser que cette douleur s’estomperait avec le temps, il n’en est rien… même si j’ai fait de mon mieux pour ne pas le montrer, c’est toujours là, enfoui au fond de moi… Et je ne l’ai jamais dit à Loreleï, tout ce que je faisais, c’était essayer de provoquer ses confidences, sans en faire de même de mon côté. Et c’est maintenant que je voudrais parler, que j’aurai des choses à dire, qu’elle n’est pas là… En même temps, c’est aussi le fait qu’elle ne soit pas là qui a créé ce besoin… Ironique n’est-ce pas ?...
Mais même si elle n’est pas là, je garde l’espoir. En cela, je suis influencée par Mitoko, cette jeune femme du Zénith chez qui j’ai senti exactement les mêmes sentiments que les miens. Elle se trouve dans une situation curieusement identique : son amie Myllia, que j’avais rencontré une ou deux fois déjà, a disparu, et elle essaye de la retrouver dans la mesure de ses moyens. Et malgré ses échecs et sa capacité de mouvements restreinte, elle explore toutes les pistes possibles et imaginables.
Mitoko m’a donné une belle leçon et un bel exemple, que je me suis empressée de suivre. Enfin, pas tout à fait de suite… puisque tout d’abord, j’ai voulu éclaircir un certain point… ou plutôt me mêler d’une chose qui ne me regardait pas. Car encore une fois, sans le vouloir, mon don s’est révélé fort indiscret : quand Mitoko a évoqué le mot de lycan à Rémus, un jeune membre de l’Aube, devant moi, j’ai clairement senti la peur du jeune homme. Je n’avais aucune idée de ce qu’était un lycan – et j’ai depuis comblé cette lacune par mes lectures – il n’empêche que même sans comprendre, j’ai voulu… aider Rémus, oui l’aider, bien que je ne sache comment. Si j’ai ce don, c’est bien pour cette raison non ? Et ça m’a rappelé ce que j’avais dit à Diana sur Faitharch : en choisissant de rejoindre les Sans-Destin, mon but était de trouver un moyen d’aider les autres. Peut-être que finalement, je l’ai trouvé… encore faut-il que j’apprenne à bien m’en servir.
Toujours est-il que Rémus n’a pas voulu m’en parler, et je n’ai pas insisté ? Même si cela m’attriste profondément pour lui qu’il reste prisonnier de cette peur, je ne peux pas le forcer… D’habitude, je me serais certainement sentie inutile de n’avoir réussi à rien, et pourtant je ne m’y suis pas trop arrêtée, sachant que je pourrais toujours réessayer plus tard, le temps qu’il soit prêt.
C’est étrange, on dirait que je prends un peu d’assurance ces derniers temps… Avec l’absence de Loreleï, je dois probablement prendre sur moi et m’endurcir pour ne pas craquer… Je doute cependant que cela dure si je ne la revois pas rapidement…

Si avec Rémus, ça a été un échec, il n’en a pas été de même avec Kyo. On pourrait parler de ma première véritable réussite. Oh ce n’est pas par fierté que je dis ça, je suis surtout heureuse pour lui.
Là encore, je n’avais pas compris comment il s’était retrouvé dans un tel état : quand il m’a regardée, ses yeux étaient… vides, comme si son esprit était ailleurs. C’est ainsi que je l’ai senti. Enfoui au fond de lui, il y avait de l’angoisse et une grande peur, qui ont enfin pu s’exprimer, de toute évidence des souvenirs douloureux… Dès la première fois, j’avais bien saisi que son air froid en était une conséquence, mais là c’était différent, comme s’il revivait réellement ce passé sous mes yeux. Je pense avoir réussi à le guider pour qu’il s’en affranchisse, sans pour autant l’oublier. Car j’ai pu avoir un aperçu de sa vie, et son amour pour une fille qu’il ne reverra sans doute jamais… ce genre de souvenirs peuvent faire très mal, ou au contraire être une force, je pense qu’il en dû le comprendre enfin… Quand je l’ai quitté - bien rapidement d’ailleurs, à mon grand regret – il semblait serein, et le sourire qui apparaissait sur son visage n’était as feint…

Il y a une autre chose que j’ai faite, et dont je ne me serais pas crûe capable. Je suis allée voir Hyr Wigoo. Je sais que j’en avais pris la résolution mais… je ne comptais pas le faire dans ces conditions. Surtout que je me suis retrouvée devant son bureau sans même savoir comment…
Je dois avouer que s’il ne m’était pas rentré dedans en sortant de ce bureau, je serais probablement encore devant la porte à hésiter. Encore une chose à rajouter à la liste de mes… comment appeler cela ? Maladresses ? face à notre dirigeant, puisque je me suis retrouvée à terre. C’était de loin la situation la moins embarrassante, mais bon… quoi qu’il en soit, même si l’entrée en matière était… laborieuse (c’est un euphémisme, pourquoi ai-je donc ramené l’épisode de ma chambre sur le tapis, pourquoi…) ça c’est ensuite mieux passé que je ne l’espérais. Ou plutôt est-ce ce que je veux bien croire... Je ne sais même pas en fait. Je ne sais plus… dès qu’il s’agit de lui, je n’arrive plus à penser, j’agis comme une idiote… J’ai tout de même réussi à lui parler de ce pour quoi j’étais venue, l’oeuf de Léviathan d’Argent, et il m’a éclairée sur ce sujet, même si cela ne reste que théories pour l’instant. Au départ, j’avais aussi l’intention de lui parler de mon empathie également, et je ne me souviens même plus si j’ai oublié ou jugé préférable d’attendre que la situation entre nous soit moins empreinte de gêne. Aya devrait le lui avoir dit, mais il serait plus convenable que je le fasse de vive voix. Rien qu’à cette idée, je me sens bizarre… Mais ce n’est plus vraiment le même sentiment de peur que j’éprouvais auparavant, c’est autre chose… Il n’y a vraiment rien à faire, Hyr Wigoo m’intimide…

Voilà ce que j’ai fait, en dehors de mes recherches à la bibliothèque pour retrouver Loreleï, que je vais d’ailleurs continuer, en espérant cette fois que cela soit plus positif. Et puis ça ne sert pas non plus à rien, j’ai appris beaucoup de choses sur le Prismandalé, les mondes et les autres races, dont je ne me serais jamais doutée. Cela me servira certainement pour ce fameux examen que je dois passer… je voulais attendre Loreleï, mais peut-être que je devrais le faire tout de même sans elle. J’espère qu’elle ne le prendra pas mal, c’est juste que je veux devenir plus forte… pour elle. Je pense le lui avoir déjà dit, mais elle est mon modèle, j’envie sa force de caractère, et à côté, moi elfe toute timide, je fais vraiment tâche… Je veux être digne d’être son amie ! Et je le lui dirais… quand je la verrais, ce qui ne saurait tarder, j'en suis certaine.

Caleen
Paine
De nouveau j’ai pris la plume pour coucher mes pensées sur le papier, à défaut d’en parler à quelqu’un, car je ne souhaite importuner personne avec mes états d’âme. J’en aurais bien parlé à Loreleï mais… c’est bien là le problème, elle n’est pas là…

J’aurais très bien pu en parler avec Lilianna, mais… je ne sais pas si elle aurait la patience de m’écouter. Et je ne voudrais pas l’embêter avec mes problèmes, alors qu’elle en a plus que moi, même si elle ne s’en souvient pas. Enfin... si on peut qualifier ceci de problème… Je fais bien entendu référence à Kaosius… Le pauvre chou, je l’aime beaucoup, il est si mignon… Chaque fois, ça me déchire le cœur de penser que sa propre mère ne peut le reconnaître, et je dois presque me mordre la langue pour ne pas le lui dire… Et le lui arracher comme je l’ai fait… Je sais que c’est nécessaire, mais… c’est tellement injuste… La seule chose qui me rassure, c’est qu’il n’a pas l’air de trop en souffrir, même s’il cherche à voir sa mère continuellement. Il m’a d’ailleurs conduite à elle, alors que je m’inquiétais pour Lili, dont j’avais appris l’enlèvement. La quasi-insouciance de son oncle et sa tante ne m’a pas rassurée, et c’est Kaosius qui a réglé le problème en ouvrant une gate… A son âge, être capable de créer des gates, c’est proprement hallucinant… Toujours est-il que nous avons retrouvé sa mère saine et sauve, comme prédit par Rikku. Et là… je me suis, ou plutôt nous nous sommes, Kaosius et moi, retrouvés dans l’esprit de Lili. Une fusion… c’était une expérience… troublante. A l’intérieur même de Lili, il y a d’autres personnes… dont une qui semble être son opposée, à ce que j’ai compris, et une autre, Celinael, est un ange qui a choisit cette condition d’existence pour la protéger.
J’ai eu assez peur je dois dire, et j’étais assez confuse. Il y a tellement de choses qui se sont passées que je n’avais plus les idées claires et ne savait que penser de cela. J’ai songé à un moment à libérer ces deux personnes, mais telles qu’elles sont, que pourrais-je faire ? White Lili, comme elle s’est présentée, est une partie de Lilianna, donc indissociable, et Celinael y est de son plein gré…
Quoi qu’il en soit, bien que j’apprécie énormément Lili, je ne veux pas lui parler… et je pense qu’elle n’apprécie pas Loreleï non plus, alors… je ne ferais que l’importuner.

Je viens de relire ce que j’ai écris auparavant, et il s’est passé bien des choses depuis… Trop de choses… Je me rends compte déjà que j’étais bien sotte de penser que Loreleï pourrait penser à me rejeter après avoir appris pour mon empathie. Quelle idiote d’avoir eu peur pour ça…
La peur… on dirait que c’est le sentiment qui régit ma vie depuis que je suis montée sur à bord du Luastria, du moins est-ce celui que j’ai éprouvé le plus souvent. La peur pour moi, et pour les autres…

Et aujourd’hui encore, j’ai peur… peur pour Loreleï, et peur… d’Hyr Wigoo…Quoi que dans ce cas, je ne sais si l’ont peut réellement qualifier ceci de peur…Peut-être est-ce de la honte plutôt… Il m’a vue dans une situation tellement embarrassante… J’en rougis toujours rien que d’y penser. Ce qui est étrange, c’est que même avant… “ça”, j’étais intimidée par sa seule présence. Probablement est-ce le fait de notre première rencontre, qui m’a marqué à cause de ma bêtise et de mon impolitesse… Je m’étais vraiment sentie la dernière des imbéciles, et j’avais déjà du mal à le regarder en face. Et puis maintenant… depuis qu’il est entré dans ma chambre comme ça, c’est pire… D’ailleurs, comme pourrait-il en être autrement ? Il m’a vue… nue… Je ne peux pas lui en vouloir, je sais très bien qu’il ne l’a pas fait délibérément, mais… non finalement, c’est bien de la peur que je ressens… Dire qu’il va falloir que j’aille le voir pour savoir ce qu’il en est de cet oeuf que j’ai trouvé sur Rune… j’en tremble déjà… mais je le ferais. J’irais moi-même le voir avant qu’il ne me le demande. Il faudra bien que le croise à nouveau sur le Luastria, alors je préfère de loin choisir l’heure et l’endroit. Je ne peux pas le fuir éternellement. Il faut que j’apprenne à faire face, c’est ce que m’aurait certainement dit Loreleï…

Loreleï… Elle est partie. Personne ne sait où elle se trouve. Personne ne sait si elle est encore en vie… Et cette incertitude me ronge doucement… J’avais pensé que Meileen aurait pu nous aider, mais visiblement elle n’en sait pas plus que nous… Je ne rejette pas la faute sur elle bien entendu, ce n’est la faute de personne, ou seulement de Loreleï pour avoir fait une chose aussi stupide. Pourquoi est-ce qu’il a fallut qu’elle s’enfuit avec Celiel de cette façon ! C’est même assez étrange de penser qu’elle ait voulu sauver Celiel alors qu’elle semblait ne pas l’apprécier…
Pourquoi est-ce qu’elle ne m’a rien dit ?... J’aurai peut-être pu l’en dissuader… ou peut-être pas, elle est trop têtue et fière pour ça… Et si tel était le cas, j’en aurai averti sa mère, et elle n’aurait jamais réussi… Voilà ce qu’elle a dû penser. Et c’est donc pour cela qu’elle m’a laissée dans l’ignorance. Même mon empathie ne m'a pas servi...
Quoi que… ce n’est pas si stupide que ça. Peut-être juste irréfléchi. Elle a agit dans l’urgence, sans prendre le temps d’essayer de discuter les ordres des dirigeants… C’est bien du Loreleï tout craché ça… Mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi elle n’est pas là alors que Celiel et Meileen sont revenus. Et où est-elle ? Personne n’a été en mesure de nous éclairer sur ce point, et c’est bien ça qui me fait peur. Je ne sais rien… et je ne peux rien faire… je sens mon cœur se serrer chaque fois que je pense à elle, j’imagine le pire… Et qu’est-ce que cela doit-être pour sa mère…

Loreleï… je t’en veux… je t’en veux de ne m’avoir rien dit, je t’en veux de ne pas être là. Et je t’en veux de faire souffrir Aya… J’ai tellement peur pour toi… Et cette peur là, je ne peux pas la combattre comme pour Hyr… Cette douleur ne s’apaisera que quand je pourrais te serrer dans mes bras, toi ma meilleure amie, Loreleï Brea…

Caleen
Paine


J’ai longtemps hésité avant de coucher mes pensées sur le papier… et aujourd’hui je franchis enfin le pas, car j’ai besoin d’en parler, d’extérioriser toute cette tension qui commence à me peser… J’aurai pu en parler avec Loreleï, mais il est des choses qu’elle n’a pas besoin de savoir, et d’autre que je n’ai pas osé encore lui avouer…Cela la concerne directement, mais pas elle seulement… j’ai déjà été tellement indiscrète… tout ça à cause de ce don…
J’ai peur… peur qu’on m’évite si je révèle mon empathie… peur d’être seule… c’est peut-être pour cela que Keri parlait de malédiction… Maintenant je comprends ce que voulait dire Loreleï lorsqu’elle parlait de “monstre”…

Quelle ironie… moi qui ai toujours préféré rester seule avant la disparition de mon monde, maintenant je ne le supporterai pas…

Parfois, j’en viens à me dire que cette vie n’est pas faite pour moi, que j’ai fait une erreur en acceptant de venir à bord du Luastria… après tout, me suis-je déjà rendue utile à la cause des Sans-Destin ? La réponse est non… je me sens inutile… faible… pourtant j’essaye, mais je ne serais jamais une guerrière comme Loreleï. Peut-être devrais-je me contenter d’aider avec les moyens dont je dispose au lieu d’essayer d’être ce que je ne suis pas.

Loreleï… je ne lui ai toujours rien dit pour la bibliothèque… c’est parce que là aussi j’ai peur… je crains qu’elle ne prenne mal le fait que je le lui ai caché. Et plus j’attends, plus ce sera difficile de le dire…Elle qui se cache derrière une façade de “chieuse” comme elle dit, savoir que je peux si facilement la briser… J’avais vu en elle bien avant de lire dans son coeur, et c’est par mégarde que je l’ai fait, en découvrant ce don. Ce que j’ai senti alors, je m’en souviens très bien, car c’est la seule fois où j’ai réellement ressenti la même chose qu’elle. Le doute, la confusion, la haine… tant de sentiments si puissants… Je n’en connais pas la cause, mise à part peut-être la haine qu’elle éprouve envers son père… Qu’a-t-il bien pu faire pour qu’elle le déteste à ce point ?
Je me souviens d’une réflexion d’Aya : que si elle avait eu des amis comme moi, Loreleï aurait probablement été douce, et non pas bagarreuse. Je m’avance probablement un peu trop mais je pense que c’est faux, car bien que ce soient les évènements qui l’aient marquée, Loreleï a un sacré caractère, un peu comme sa mère…
Il va falloir que je prenne mon courage à deux mains et que je lui avoue, j’espère de tout cœur qu’elle ne me fuira pas… Je ne veux pas la perdre… C’est la première personne que j’ai rencontré en arrivant sur le Luastria, et c’est devenu ma meilleure amie… Je l’aime beaucoup, je l’admire même et quoi qu’elle en dise, j’aimerai être comme elle et avoir sa force.

Pourtant, grâce à ce don, j’ai déjà aidé une personne, du moins osais-je l’espérer. Kyo…Etrangement, avec lui, ça s’es passé naturellement, j’ai compris instinctivement ce qu’il ressentait, alors que je ne le connaissais pratiquement pas…Ca m’était déjà arrivé de comprendre d’un seul regard les sentiments d’une personne sur le moment, néanmoins jamais aussi clairement. Kyo cache derrière un masque de froideur un jeune homme sensible, qui a peur de souffrir… de souffrir de la même façon qu’il a souffert en perdant les gens qu’il aimait, voilà pourquoi il ne veut plus d’attaches. J’ose espérer lui avoir été de bon conseil.
J’apprécie ce jeune homme, et je souhaite sincèrement qu’il réussisse à s’affranchir de cette solitude qu’il s’impose à lui-même.

Il y a aussi Lilianna… ou plutôt devrais-je dire Lili. Avant de rencontrer sa mère, je dois avouer que c’est la curiosité qui m’a poussée à effleurer ses sentiments. Lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne ressentait rien, je n’y ai pas crû, et j’ai voulu vérifier : j’avais bien raison, car j’ai alors vu un kaléidoscope de sentiments, tellement emmêlés que ce n’est pas étonnant si Lili pense ne rien ressentir. Derrière Lili, se cache un volcan bouillonnant, qu’il vaut mieux ne pas réveiller, d’après ce que m’a dit Nolwen. Elle est venue me voir à ce sujet, pour me mettre en garde. En y repensant, je crois que même sans ça je ne me serais plus risquée à faire une intrusion dans l’esprit de Lili, car c’est violer l’intimité des gens que de le faire… Je sais gré à Nolwen d’être venue me voir, accompagnée de Kaosius, l’adorable fils de Lili dont elle n’a même pas souvenir. Mais Nolwen m’a tout de même un peu effrayée en insinuant que les pensées de sa fille pourraient me tuer… La pauvre Lili… que de terribles épreuves elle a dû traverser… tuer son frère jumeau de ses propres mains… Je n’ose imaginer ce qu’à été le reste de sa vie, et je comprends mieux ses réactions à présent.
J’aime beaucoup Lili, même si elle n’a pas l’air de m’apprécier plus que ça. Et ne croyez pas que c’est par pitié que je me suis rapprochée d’elle, ce n’est pas vrai. C’est son imprévisibilité qui me plaît, et son éternel enthousiasme qui me font sourire… Je sais cependant que ce n’est qu’un aspect de sa personnalité, je l’ai bien compris au message qu’elle a reçu lorsque nous étions à la salle d’entraînement… j’en ai eu presque peur…
J’ai été déçue par l’attitude de Loreleï face à Lili. S’est-elle seulement rendu compte que son regard à cet instant était le même que ceux qu’elle sentit sur elle lorsqu’on la prenait pour un “monstre” ? Je sais que je ne peux pas l’obliger à aimer Lili, mais quelque chose me dit que je devrais essayer de les rapprocher. D’une certaine façon, elles se ressemblent…

Voilà les trois seules personnes sur lesquelles j’ai usé, consciemment ou non, de ce don, que j’apprends à maîtriser doucement mais sûrement, grâce aux conseils d’Aya, et aux quelques souvenirs de mon frère… Je pense avoir réussi à trouver le moyen idéal pour bloquer ses déclenchements intempestifs en me concentrant sur mes propres sentiments, de préférence un sentiment intense (j’ai encore du mal à croire à celui que j’ai trouvé…) Il va falloir maintenant que je m’applique à le relâcher et en faire ce que je veux. Le seul problème, c’est : est-ce que je veux m’en servir ? Est-ce que je peux ? Ai-je le droit de lire dans le coeur des gens sans leur permission, même sans autre arrière-pensée que de vouloir les aider ? Je ne sais plus que faire…

En espérant que les larmes que j’ai versées en écrivant ces quelques mots ne les rendront pas illisibles…

Caleen
 
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