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| | Caleen eut un peu de mal à s'asseoir, n'ayant pas retrouvé assez vite la meilleure position pour chevaucher. Elle préféra donc rester debout pour le moment, et caressait doucement l'encolure d'un des chevaux, qui s'ébroua gentiment, arrachant un sourire à l'elfe.
Puis, voyant Aya s'affairer à préparer leur bivouac, elle s'arracha au cheval et alla lui donner un coup de main. L'elfe paraissait presque de bonne humeur, tant la perspective de dormir à la belle étoile, qui plus est dans un bois, l'enchantait.
Une fois restaurées, les deux femmes discutèrent quelque peu, avant de s'accorder une nuit bien méritée. Caleen attendit qu'Aya s'endorme, elle-même n'ayant pas sommeil, et resta allongée, avec pour seule couverture le dais de la nuit étoilée.
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La nuit tombée, la dirigeante de l'Aube fit bifurquer la chevauchée vers un petit bois, puis les deux jeunes femmes posèrent pied à terre à lo'rée de ce dernier. Aya prépara un feu de camp tandis que les cheveaux se restauraient à côté d'elles, puis elle sortit les vivres qu'elle conservait pour se sustenter en compagnie de Caleen.
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| | Caleen se contenta de hocher la tête et de lancer son destrier à la suite de celui d'Aya, de manière tout aussi douce. Elles franchirent alors les niveaux et la porte principale de la cité blanche leur fut ouverte sans cérémonie, et même à la surprise encore une fois de Caleen, avec des regards de respect à son égard.
Les deux montures traversèrent rapidement les champs du Pelennor, qui avaient autrefois été le théâtre d'une grande bataille et qui en gardaient ça et là quelques cicatrices presque disparues, et après un certain temps obliquèrent vers le nord. La chevauchée se poursuivit, sans encombre comme l'avait prédit Aya.
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"Les chevaux doivent connaître le chemin de toute manière, il suffit de le leur demander gentiment, fit-elle en un sourire.
Ce soir, nous dormirons à la belle étoile, mais demain nous devrions traverser le Rohan, et nous aurons donc parfaitement de quoi faire. Nous arriverons à l'Isengard en fin de journée après-demain. En avant!"
Aya claqua doucement sur les rennes, et sa mouture sortit de l'écurie, ses sabots claquant sur le sol dallé de la cité. |
| | Caleen réajusta quelque peu sa robe pour ne pas êtrer gênée. Trois jours... ça n'allait pas être de tout repos, quoi qu'en dise Aya.
"Oui, cela fait assez longtemps que je n'ai pas pratiqué, mais je devrais m'en sortir. S'il nous faut trois jours pour y parvenir, alors ne perdons pas de temps, je vous suis."
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Montée sur son destrier, Aya tira légèrement sur les rennes pour le faire tourner vers la sortie, sans trop de tension, juste ce qu'il fallait...
"Nous allons dans une région qui s'appelle l'Isengard; c'est assez loin d'ici, nous devrions y être dans trois jours. Mais le voyage ne devrait présenter aucune encombre...Tu es déjà montée à cheval?"
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| | Caleen avait suivi Aya sans mot dire encore une fois, un peu intimidée et admirative de la splendeur de Minas Tirith et son agencement si particulier. Pendant leur ascension, une étrange sensation parcouru l'elfe et lui procura une sorte de frisson. Un chant résonnait dans son esprit, une mélodie d'une beauté incomparable, qu'elle savait à quoi attribuer... et lorsqu'elle se retrouva enfin face à lui, elle en resta interdite, tant la vision de cet arbre l'ému. Le rejeton de Nimloth resplendissait dans la lumière du jour, et Caleen dût s’arracher à contrecœur à sa contemplation pour suivre la mère de Loreleï.
L'elfe se fendit d'une élégante révérence lorsqu'elles pénétrèrent dans la salle du trône, et resta en retrait, les mains croisées sur le devant de sa robe dans une attitude timide. Elle écouta attentivement, assez surprise qu'Aya adopte ce langage un peu particulier et si respectueux des mondes sans technologie. Quoi que elle-même s'était adaptée sans mal à celui des Sans-Destin du Luastria, en prenant exemple sur Loreleï… avec parfois quelques problèmes de compréhension mais bon…
Une fois l'entrevue terminée, Caleen salua à nouveau très poliment, et gracieusement, le seigneur Barahir, et suivit Aya. Des gardes les conduisirent aux écuries, ou deux magnifiques destriers avaient été mis à leur disposition. Un sourire effleura le visage de l'elfe. Cela faisait si longtemps qu'elle n'était pas montée à cheval... Par chance, sa robe était fendue sur un côté, ce qui ne la gêna pas lorsqu’elle enfourcha sa monture.
"Savez-vous où aller Dame Aya?"
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Montant de plus en plus haut, Caleen et Aya finirent par déboucher sur une place pavée, au centre de laquelle se tenait un arbre dont l'écorce et les feuilles étaient d'un blanc de nacre éclatant.
Aya le contourna, et se dirigea vers les portes du palais se trouvant de l'autre côté de la place.
L'intérieur était entièrement constitué de marbre blanc et noir, de grandes colones supportant la charpente et entourant des statues des rois anciens. Au fond de la salle se trouvait une grande estrade, sur laquelle reposait un grand trône blanc, tandis qu'à son pied c'était un trône noir qui s'y trouvait, et dans lequel siègeait un homme.
"Il s'agit de l'Intendant du Gondor, chuchota Aya à Caleen en avançant le long de l'allée. L'Intendant aide le Roi, et le remplace en cas de problème..."
Arrivé face à l'homme, Aya inclina doucement la tête.
"- Je me présente à vous, Barahir, fils d'Elboron, fils de Faramir, fils de Denethor, fils d'Echtelion, noble Intendant du Gondor, seigneur d'Emyn Arnen.
- Bienvenue à vous, Dame Brea. C'est une joie de vous rencontrez enfin.
- Moi de même seigneur...j'ai ouïe dire que l'écriture du livre de Thain vous prenait beaucoup de temps à Emyn Arnen...que faites-vous donc ici?
- Le Roi m'a fait mander, une affaire urgente l'ayant obligé à se déplacer lui-même. Bien que les temps soient calmes, la présence d'Uruks dans la région rend le peuple nerveux, surtout avec les mouvements Suderons de ces derniers mois...
- Seigneur, pourriez-vous m'indiquer où le Seigneur Eldarion a t'il dû s'en aller?
- A l'heure qu'il est, il se trouve surement en Isengard...Si vous décidez d'y aller, des montures sont à votre disposition.
- Merci bien Seigneur. Nous partons sur le champ."
Aya s'inclina de nouveau, et se dirigea vers la sortie.
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| | "Je suis prête..." aquiesça l'elfe.
Les deux femmes commencèrent donc leur ascension vers le palais, grimpant dans les niveaux de la cité blanche. Caleen était un peu nerveuse, car elle aurait bien aimé passer inaperçue, cependant elle attirait tous les regards. Ce n'étaient pas des regards hostiles comme elle avait pu sentir sur Rune, mais plutôt des regards étonnés et curieux.
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