| ( HRP : merci^^ j'avais choisi le rouge pour les paroles du Maître mais pour la survie de nos yeux, place au bleu XD ) Il semblait à Faerie qu'elle n'était plus dans la cellule mais où ? Il semblait aussi qu'elle était seule, pourtant l'homme avait dit qu'il serait là, mais il devait se faire discret, et observer. Puis elle ne pensa plus à lui sur le moment, mais à cette lumière aveuglante qui l'entourait, la submergeait totalement, mais en même temps ce n'était pas une agression, la jeune femme ressentait même une grande chaleur, une protection jusqu'alors inconnue. Elle avait l'impression que des yeux d'une grande douceur étaient posés sur elle, de nombreux regards en l'occurrence. Elle entendit alors des voix, ou plutôt elle les perçut, ça ressemblait à de la télépathie. Je suis inquiète, il ne devait y avoir qu'une Elue. Oui. Mais la lumière ne peut exister Sans l'obscurité. A elles deux, elles formeront l'équilibre. Nous prenons un risque. Il peut en profiter mais Nous n'avons pas le choix. Qu'il en soit ainsi. Plusieurs entités l'entouraient de leur attention, mais pas seulement elles, il y avait aussi un autre esprit, très familier, un esprit nimbé de ténèbres. La légende voulait que les fées qui assuraient la paix sur le monde de Kandra, les fées désignaient une héritière, mais il y en avait eu deux. Faerie aurait été l'une des deux, avec Aliandra ... voila pourquoi elle s'était faite appelée Francesca Escanor à l'arène ... elle ne comprenait pas alors ce qui avait pu se passer, mais redoutait que la réponse survienne, pour l'heure elle ne savait qu'une chose, ce qu'elle voyait, percevait et ressentait était aussi vu, perçu et ressenti par une autre personne, un observateur dont elle avait un souvenir fugace encore à ce moment-là. Puis la lumière s'estompa, cessa et Faerie se retrouve flottant dans la lumière d'un ciel d'Azur, elle découvrit sous elle le paysage vers lequel elle chutait, il était très familier, il s'agissait de la région ou se dressait le château de la reine, à Merendia. Le château était magnifique, plus beau que jamais, semblant briller plus que jamais, ses oriflammes claquant fièrement dans la brise d'un soir de printemps. Faerie chutait, du moins son esprit, et elle était attirée par le château, où elle percevait une grande émotion, à priori tous attendaient un événement exceptionnel. Elle fut happée dans la plus grande tour du château, et reconnut la reine, mère d'Aliandra, faisant face à deux berceaux, plus jeune alors, évidemment. Et la reine était très ennuyée. Il ne peut y avoir qu'une reine, l'un de ces bébés est de trop. Vous allez me débarrasser de l'une d'elles. Elle avait parlé d'une voix très froide, irritée. Une voix caverneuse résonna alors derrière la reine, une ombre immense, mais on ne voyait même pas la silhouette, comme un spectre, et malgré toute sa curiosité, Faerie était incapable de faire le moindre "pas" vers cette ombre, pour voir qui elle dissimulait. Elle ne pouvait pas, malgré la curiosité probable de l'observateur. Je le ferai, vous n'en entendrez plus parler. Choisissez celle que je vais emmener. La reine hocha la tête, plus détendue, elle posa la main sur l'un des berceaux. Débarrassez-moi de la face obscure, je ne l'ai pas nommée mais ce n'est pas la peine, vu son destin bref. Otez-là de ma vue, elle contamine ma petite Aliandra par sa simple présence. La lumière ne saurait être souillée par l'obscurité. Comme il vous plaira. La reine saisit l'autre bébé, Aliandra, et elle alla la présenter à son peuple, il y aurait une grande fête pour célébrer l'heureux événement. Pendant ce temps, l'ombre s'approcha de l'autre berceau, la main tendue vers l'autre bébé, vers Faerie. N'approchez pas ! Cria Faerie qui trouva le courage d'affronter sa peur en se précipitant sur l'ombre, la traversant évidemment de part en part. Ce n'était qu'un souvenir, à moins que ... à moins que ce soit une manifestation des fées, un pouvoir passif laissé au moment de cette Création en attendent ce genre d'occasion ... L'ombre se tenait au dessus du berceau. Francesca, petite fée sans ailes, la lumière des fées. La reine s'est lourdement trompée. Elle a embrassé les ténèbres en croyant choisir la lumière. L'ombre prit le bébé dans ses bras. Je vais te raconter une histoire, Francesca ... Faerie ... une fiction que tu vas croire ... l'histoire d'une enfant dont la mère a été tuée par la reine, un jour de pluie, par la faute de l'héritière, Aliandra. Sous tes yeux. Perdue, cette enfant est récupérée par La Main, une secte servant le Néant, une force qui n'existe en fait pas, mais dont elle attise la croyance auprès de ses serviteurs pour dominer le monde. Faerie grandit en croyant qu'elle est torturée, violentée par ses maîtres, afin d'attiser sa haine de la vie, sa haine de la reine, et surtout sa haine d'Aliandra, et le moment venu, les deux ennemis se neutraliseront l'une l'autre, et La Main se vengera des fées, prendra le pouvoir. Je prendrai le pouvoir ! Il rit alors, un rire censé être maléfique, mais qui aurait été ridicule sans la voix amplifiée, carverneuse, et finalement, Faerie se rendait compte que cet être était caché dans une ombre surnaturelle, mais qu'il avait l'air assez petit, assez insignifiant, et ... elle n'alla pas plus loin, un être encapuchonné arriva dans une fumée magique et se prosterna devant le maître. J'avais dit qu'on ne me dérange pas, surtout ici ! Elles peuvent encore nous faire le chant du cygne ! Maître, pardonnez-moi, mais j'ai fait une découverte. Il est possible que le Néant existe vraiment, il est possible qu'il y ait d'autres mondes ... Le maitre secoua alors la tête, comme le déni pouvait être prévisible. Superstition que tout cela, ce ne sera déjà pas aisé de prendre un monde, alors plusieurs, c'est impensable ! Je prévoirai néanmoins un plan B ... je conditionnerai la petite fée sans ailes pour qu'elle continue à semer la mort quoiqu'il arrive ... quant à toi, tu n'en as parlé à personne ... A personne maître, je suis venu directement vous avertir. Tant mieux. D'un geste de la main, alors qu'il était à trois mètres de sa proie, il trancha son serviteur en rondelles qui s'embrasèrent juste après et ne laissèrent qu'un petit tas de cendres. La reine penserait ce qu'elle voudrait de ce tas de cendres ... l'ombre ricana puis se tourna vers Faerie, furieux, vers elle, pas le bébé. Quelqu'un m'espionne, montrez-vous ! Ha oui, les fées ... vous avez joué votre dernière carte ! L'ombre s'élança droit sur elle, et Faerie sentit une énorme vague de mana sur le point de la submerger, quand elle fut violemment tiré en arrière, une lumière sembla exploser dans sa tête et elle se retrouva brusquement dans sa cellule, à genoux, le souffle court. Je vais bien, merci, mais ... ce n'était pas censé ... être sans danger ? Elle se releva lentement, reprenant son souffle, regarda l'homme qui avait toujours été là, près d'elle, lui n'avait visiblement rien subi, il avait même du la faire sortir en urgence de ... de quoi exactement ? Elle n'avait pas la réponse, mais ça n'avait pas d'importance. A présent elle savait, le puzzle était complété. Elle avait été complètement manipulée dès la naissance, tout comme Aliandra n'accepterait jamais cette vérité. Sauf que Faerie avait été totalement trahie. Elle avait besoin d'aide, et malgré le choc de cette réalité, elle ne craquerait pas nerveusement parce qu'elle savait qu'elle pouvait être aidée. Elle regarda donc calmement le psychologue, attendant sa réaction et qu'il se prépare à partir présenter son rapport pour lui faire une toute petite demande, et ça ne concernerait évidemment pas sa remise en liberté. Il devait être occupé, son besoin serait peut-être égoïste, mais elle avait vraiment besoin de le voir. |
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| Merci, j’aime le thé. Cet homme était organisé, à n’en pas douter. Faerie choisit d’abord une infusion à la camomille, quelque chose pour apaiser, même elle doutait que ce soit suffisant, elle changea d’avis et prit une infusion aux fruits rouges, qui avait meilleur goût, se servit, attendit que ça infuse, et regarda à nouveau son interlocuteur, surprise par la perspicacité d’un tel individu. Il n’avait pas volé sa place. Je ne sais pas si j’ai été manipulée dès ma naissance, je le ressens mais il me manque quelque chose de concret, quelque chose de plus pour comprendre. Quant à savoir quand j’ai commencé à comprendre … je crois que les autres nihilistes l’ont compris avant moi, je sabotais mes actions au service du Néant, je ne faisais qu’éliminer des truands, des tueurs, des psychopathes … et puis à l’arène, j’ai senti sa présence, j’ai senti qu’il était là, à m’épier. Le Maître des maîtres, celui qui a provoqué l’anéantissement de mon monde natal. Sa créature est venue à moi et m’a fait une offre qu’on ne peut pas refuser. Je l’ai déclinée et à ce moment-là j’ai eu l’impression qu’un voile se déchirait dans mon esprit, alors je suis allé trouver des sans destin qui se défiaient dans l’arène, je voulais savoir où j’en étais, je voulais tester ma force et celle de mes adversaires désignés. Après cela rejoint ce que je vous ai dit tantôt. Elle but le thé et reposa la tasse une fois désaltérée. Je n’en sais pas plus. |
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