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Puisque Midian semblait s'être résolu, l'examinateur lui fit signe de le suivre, le surveillant de près pour lui montrer qu'il ne plaisantait pas, direction le bureau d'Aya. |
| | ((Ah, ah.. Je m'en doutais. J'aurais tenté. Je trouvais ça drôle. Tant pis...))
Ce n'était vraiment pas mon jour. J'étais privé de toute volonté, de toute envie... Pas de colère, pas de tristesse. Un vide.
"Bien, puisque ça vous semble nécessaire." laissa-t-il échapper, absent.
C'était la fin, du moins pour le moment, de son semblant d'escapade.
Edité le 13-11-2007 à 22:32:03 par Midian
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| | ((Ne prends pas trop de libertés avec l'autorité mon grand  si j'ai pas dit que la navette décollait, c'est qu'elle ne décollait pas :p))
L'examinateur ouvrit la porte de la navette, qui n'avait pas du tout décollé comme aurait pu le croire Midian, mais s'était trouvée secouée par le décollage d'une autre, donnant la fausse impression que l'entreprise du Sans-Destin avait réussi.
"Il est fort possible que nous passions un peu de temps ensemble, mais ce ne sera que lorsque vous serez conduit au quartier de sécurité. Tout d'abord, je vais vous conduire auprès de votre leader, ce sera elle qui décidera de la sanction à appliquer. Suivez-moi, et sans discuter!" |
| | Je n'osais en croire mes yeux. Ce n'était pas possible ! J'étais en plein cauchemar ! Je devais être dans un de ses contes pour enfant, ou le méchant se fait toujours rattrapé par un gentil qui sort de nul part. Et cette navette, allait-elle finir par décoller ? Avait-on interdit toute opération jusqu'à ce que j'en sorte ?
Il n'avait qu'une envie : plaquer l'examinateur contre le mur et le poignarder. Le transpercer sans cesse en priant qu'il disparaisse. Fendre sa chair, s'il en était composé, jusqu'à ce que les interminables va-et-vient de la lame ne provoque plus aucun souffle de douleur...
Cependant, je ne pouvais que le défier du regard. Agir autrement aurait été suicidaire. Ces monstres était bien plus fort. Et même s'il m'en coûtait, je devais me plier un peu et la jouer plus fine.
Toutefois, je me sentis soudain merveilleusement mieux ! J'imaginais déjà le sourire qui imprégnait mon visage. La navette partait, ça y est, elle décollait ! Et le plus drôle, du moins dans la théorie, c'est que cet adorable Examinateur se retrouvait à voyager avec moi !
"Eh bien très cher, lui dis-je joyeusement, on dirait que nous sommes obligés de partager un peu de temps, l'un et l'autre. Voilà une idée un peu étrange non ? Tant est si bien qu'il faudrait déjà que vous ressentiez quelque chose, vide créature. Nous allons pouvoir en apprendre é - nor - mé - ment sur l'autre, n'est-ce pas une idée totalement succulente ? De plus, vous pourrez me chaperonner comme ça ! Alleeeez, asseyez vous à mes côtés, dis-je en tapotant à côté de moi, une immense sourire aux lèvres. |
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Et effectivement, Midian faisait bien de rester sur ses gardes, car l'examinateur n'était pas loin : surgissant d'un coin d'ombre de la navette, il sembla dévisager le Sans-Destin sans aucune animosité, si tant est qu'on eut pu distinguer ses expressions sous son masque et ses lunettes aux verres fumés.
"Ne vous ai-je pas prévenu? A moins que vous ne vouliez quitter les Sans-Destin. Personne ne vous retient ici, si tel est votre désir, vous pouvez partir, et nous pouvons vous conduire sur un monde de votre choix." |
| | C'était tout ? Vraiment avare en parole. La comédie n'avait servit à rien, il s'était écorché le palais pour rien. Exécrables personnages, décidément.
Bien, l'idée semblait bien fade à présent. Je m'assis, un peu ridicule, mais toujours en vie. Puis j'attendis.
J'attendis longtemps, trop longtemps. Assez pour trop sentir le poids des regards des nouveaux sans-destin qui s'engouffraient aveuglement dans une organisation rigide et impitoyable. Interrogateurs, moqueurs, dédaigneux, j'avais le droit à tout. Cependant il fallait que je reste calme et imperturbable si je voulais réaliser mon objectif.
J'attendis donc encore. Décidé, j'aurais attendu le temps qu'il faut.
C'est pour cela que le temps me narguait de sa cruelle lenteur.
Toutefois, je n'avais d'autres solutions qu'attendre. Alors j'attendis.
Enfin, une nouvelle navette arriva, je restais assis, les gens m'inondaient de toutes parts. Certains me voyaient, d'autres pas. J'entendais un lointain désolé lorsque l'on me marchait dessus. Je subissais toujours ces mêmes regards...
J'attendis encore. Les réfugiés s'engouffraient au fond du Hall, attendant chacun leur tour pour obtenir leur section. Trop pressés d'être rangé à tel ou tel endroit par trois ridicules cartes.
Mais le parfum de la liberté, ou du moins d'une nouvelle tentative pour obtenir cette dernière, me chatouilla les narines. Le bruit sourd d'une escapade hypothétique tinta à mes oreilles. Une nouvelle déception s'annonçait peut-être, mais jusqu'au bout je persisterais.
Le navette vrombissait, laissant s'échapper quelques gaz, elle allait repartir. Je l'avais déjà vu.
Je me levai d'un bond ! Je couru le plus vite possible jusqu'à ses portes ! Je sautai à l'intérieur dans un dernier espoir, alors que les portes se fermaient au même instant ! Mais j'avais gagné. J'étais dedans. Ça avait été juste, mais j'étais dedans.
La navette semblait être sur le point de partir, mais après l'évènement précédent, j'étais prêt à tout. |
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« Bien, nous mettrons cela sur le compte de la nouveauté de votre statut de sans destin » fit l’examinateurs en s’en allant. |
| | Midian n'avait rien fait. Ce n'était pas dans son habitude. Il aurait préféré se débattre jusqu'en enfer plutôt que de se laisser traîner en dehors du vaisseau. Pourtant, il avait tellement été surpris qu'il n'avait rien fait. Rien du tout.
Ce n'est pas grave. Son idée était toujours là, elle serait juste différente dans l'application.
Je pris alors un air grave, je venais de me rendre compte de l'absurdité de la chose. Ce qui me passait par la tête me menait tout droit vers l’emprisonnement. Tout ça pour quelques légères sottises agréables à l’esprit.
« Ecoutez-moi, je ne sais pas bien ce qui m’est passé par la tête. Je vous fais mes plus plates excuses. N’y a-t-il pas quelque chose que je pourrais faire pour me rattraper ? Rentrer dans vos bonnes grâces ? » Tout cela semblait pénible à prononcer pour Midian, alors il prenait son temps, choisissait ses mots avec soin. |
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L’examinateur était resté de marbre devant les paroles de Midian. Il le prit par le pan d’un de ses vêtements et le sortit avec aisance de la navette qui décolla aussitôt en direction de Faitarch.
« Suivant de l’aube Wilhm Midian, je vous serais gréer de modérer vos propos qui pourrait vous valoir une peine d’isolation dans les geôle du Luastria durant une journée » |
| | J’étais furax, haineux.
Cette raclure de pauvre serviteur, ramassis d’une conscience brisée, les mots étaient de plus en plus crachés et lourds d’agressivités, vers infâme privé d’orgueil et de volonté, tendre chien galeux, sourd et muet, déchet obéissant sans vergogne, ordure ! Maudite créature, tu m’as avidement, sans raison, privé des prémices de ma liberté, arraché violemment cette simple entrevue de bien-être !
Déclaration brutale qu’il avait crue intérieure, cependant, il avait douloureusement vomis tout cela avec une colère noire, brûlante. Ces yeux étaient près à saigner de rage.
Un seul sentiment. Une unique envie. Pulsion violente. Le tuer. Le tuer avec toute la Haine dont il m’avait empli ! Le détruire avec toute la Haine dont j’étais capable ! L’anéantir tout entier dans le brasier qui me possédait...
« Je te hais ! » lui murmura-t-il d’une vois perdue. « Je n’ai pour toi que du mépris ! »
Une idée faisait pourtant son chemin. Rien n’était terminé.
Alors je restai là, assis, impassible, attendant une quelconque réaction de mon meurtrier. |
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