| Dernières réponses | |  ‘‘Oh mais c’est tout réfléchi ! Je n’ai plus rien à perdre de toute façon à présent n’est-ce pas ?’’
Celesse adressa un petit clin d’œil à Diana comme pour lui faire comprendre qu’elle avait parfaitement saisit la situation tragique dans laquelle elle se trouvait, mais qu’après tout, elle avait conscience que d’autres étaient passés par là avant elle et que s’ils avaient passé ce cap difficile alors, il n’y avait aucune raison qu’elle n’y parvienne pas.
Parce que la plus grande force de Celesse, c’était sans aucun doute son optimisme débordant qui, allié à son insouciance naturelle, formaient un cocktail détonnant et lui donnait cette force de caractère telle qu’on en venait à se demander parfois si la pauvre enfant n’était pas tout bonnement simple d’esprit… Ce que ses études brillantes remettaient heureusement fondamentalement en doute.
Dans un immense sourire, Celesse saisit la main de Diana pour la serrer énergiquement.
‘‘Merci pour tout en tous cas, vous faites un boulot formidable, vraiment. Continuez et ne changez rien. Par contre, faudra voir à peut-être améliorer l’aménagement des lieux, enfin pour ça, il faudrait en parler au grand patron je pense. Il y en a un n’est-ce pas ? Je lui en toucherai un mot si je le croise. Je vous dois bien ça. Et merci pour le chocolat, il était délicieux ! Bon, j’essayerai de repasser, j’ai été ravie de faire votre connaissance.’’
S’approchant plus encore de la jeune femme rousse, Celesse la serra dans ses bras dans une étreinte chaleureuse avant de se diriger en sautillant joyeusement vers l’entrée de la tente, qu’elle passa, mais re-rentra aussitôt la tête à l’intérieur.
‘‘Au revoir Diana portez-vous bien ! A très bientôt j’espère !’’
Et c’est toujours avec le sourire que la jeune Celesse se mit en quête des fameuses navettes à destination du Lua-machin-chose dont elle lui avait parlé, la queue balançant gaiement de gauche à droite. Un vaisseau ? Elle allait voyager dans un vrai vaisseau ? Si elle ne venait pas de perdre son monde elle se croirait presque au beau milieu d’un merveilleux rêve.
‘‘Navettes, navette, navette. Huuuum. Navettes ! Nouvelle vie, me voilà ! Bon, c’est pas le chemin de la fac, mais je trouverai bien le moyen de vous rendre quand même fiers de moi, papa, maman. A l’attaque !’’
Et c’est ainsi que notre jeune amie s’embarqua pour la plus folle aventure de sa courte vie.
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L'enthousiasme de la jeune femme pourrait faisait penser qu'elle prenait tout cela pour un "jeu" mais Diana voyait bien que sa volonté de rendre service était on ne peut plus sincère.
"Si vous voulez nous rejoindre, il y a des navettes au dehors qui vous conduiront sur le Luastria, notre vaisseau. Un retour en arrière est possible, mais prenez bien soin d'y avoir réfléchi avant de vous engager."
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| | Saisissant la main tendue, Celesse s’aida de cette dernière pour se relever tout en prenant note de ce qui venait de lui être dit en gardant toujours le sourire.
‘‘Ah ? Bon, tant pis. Après tout, j’ai d’autres cordes à mon arc ! ^^ Huuuum… ’’
Elle prit alors de nouveau une mine songeuse, les yeux levés vers le ciel, avant de les reposer sur Diana.
‘‘Pas sans risques avez-vous dit ? Une lutte contre le Néant ? Cette chose capable de détruire un monde entier ? Ma foi, ça m’a l’air d’une lutte dantesque que mènent ces Sans-detins. Sans-destin. J’adore ce nom ! J’ai toujours détesté la fatalité ! Et puis, ils doivent vivre des aventures follement passionnantes ces gens là ! Je veux en être ! ^^ ’’
La jeune femme frappa sa paume de main gauche du poing droit tout en affirmant sa volonté de participer à cette grande aventure en les joignant ensuite en un geste rappelant celui d’une prière.
‘‘Oh s’il vous plait dites ouiiiiii !’’
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"Ce n'est pas grave, un peu de lait renversé ce n'est rien... vous allez bien au moins?"
La jeune femme rousse s'était levée pour aller tendre une main à Celesse et ainsi l'aider à se releve, avec un sourire. Dans ses tentatives pour accepter la réalité et trouver autre chose à quoi penser, Diana finissait par trouver la pauvre jeune femme touchante.
"Je suis navrée, mais nous n'avons pas besoin de cantinière ici... cependant, si vous voulez vous rendre utilie, vous pourriez rejoindre les Sans-Destin dans notre lutte contre le Néant. Ce n'est cependant pas sans risque..."
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| | Dans une petite moue accompagnée d’un air mi-perplexe, Celesse sembla seulement commencer à prendre conscience de tout ce que cela sous-entendait. La perte totale de son monde…
‘‘Euh m’oui m’oui… donc, ça veut aussi dire, plus de famille, plus d’amis, plus de chez-moi. J’ai l’impression de vivre une scène tout droit inspirée d’une tragédie avec ce que ses retournements les plus sombres ont à offrir. Et vos yeux qui reflètent tant de sincérité, vous ne mentez pas, ça j’en suis sure. Huuuum… et maintenant j’ai l’impression de vivre un horrible cauchemar… Un instant s’il vous plait.’’
Portant sa main à sa joue, la jeune femme se pinça avec force, ce qui lui arracha un strident cri de douleur et deux trois larmes aux coins des yeux. Après quoi, elle reprit le cours du dialogue en souriant avec difficulté à cause de la vive douleur qui lui lançait à sa joue droite, dont la teinte était devenue rougeâtre. Elle n’y avait pas été de main morte.
‘‘Ah non, non, ce n’est pas un cauchemar… Boooooooooooooon, alors il va falloir faire avec. C’est terrible à dire, mais la vie continue. Huuuuuum, et puis, on ne me le pardonnerait sans doute pas de rester les bras ballants à pleurer et me morfondre. Faudra que je fasse mon deuil par contre, bah, faut pas non plus que je reste en deuil trop longtemps. Alooooors, m’oui, le mieux c’est que je trouve comment me rendre utile ici je pense ! Ah ! Peut-être en vous servant de cantinière ! Je ne suis pas une as de la cuisine, mais les recettes simples, je devrais pouvoir les réussir ! Attendez, je vais vous mon… !’’
Reprise d’un soudain élan d’enthousiasme, Celesse voulu saisir une casserole de lait qui chauffait tranquillement sur un réchaud, mais, dans un geste maladroit, se prit les pieds on ne sait trop comment dans on ne sait trop quoi et se cassa la figure, entrainant la casserole à sa suite qui vola dans les airs pour aller se renverser aux pieds de la chargée de l’accueil des réfugiés.
C’est alors une Celesse un peu étourdie qui adressa un petit sourire gêné à Diana du sol où elle se trouvait sur les fesses.
‘‘… trer…’’
Elle porta alors la main à sa tête et, dans une expression maintenant plus amusée qu’autre chose par sa propre maladresse, se gratta l’arrière du crâne en faisant légèrement onduler la masse de ses cheveux châtains foncés.
‘‘Désolééééééééééée. Ca m’arrive tout le temps. Mais c’est pas contagieux, je vous rassure.’’
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A nouveau décontenancée par la réaction de Celesse, Diana se reprit cette fois-ci bien plus vite. Elle semblait presque le prendre bien finalement.
"Oui, je suis désolée, votre monde n’est plus, c’est la stricte vérité. Touché par le Néant, il a tout simplement cessé d'exister... C'est pour cela que nous, les Sans-Destin, essayons e trouver un moyen de l'arrêter."
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| | Abandonnant enfin ses recherches, Celesse se tourna vers son interlocutrice et fronça les sourcils en portant une main à son petit menton.
‘‘Soit vous êtes une très bonne actrice, soit vous essayez désespérément de me livrer une vérité qui me paraît pourtant bien invraisemblable. Huuuuuum.’’
La même moue sur le visage et la main toujours portée à son menton, la jeune femme s’approcha de Diana rapidement, sa queue brune ondulant lentement de gauche à droite tel un serpent, de manière inquiétante donc, mais la façon dont elle se mit à fixer soudain la pauvre rousse droit dans les yeux, comme si elle cherchait à aller fouiller au plus profond de son âme, en plaçant sa tête à quelques centimètres à peine de la sienne, devait mettre bien plus mal à l’aise encore.
Puis tout à coup, sa main glissa de son menton et un léger sourire illumina son visage ayant perdu son faux sérieux dérangeant.
‘‘Non, vous avez vraiment l’air sincère ! J’ai fait du théâtre, je sais aussi jouer la comédie et ce n’est pas ce que vous faites.’’
Reculant enfin, elle passa ses mains derrière son dos pour les y joindre avant de se mettre à se balancer sur ses pieds d’avant en arrière.
‘‘Mais dans ce cas, mon monde, faisant partie de ce Prismandalé dont vous parlez et qui ressemble à ce que chez moi on nomme Univers, a donc vraiment disparu en succombant à la chose noire que vous appelez Néant ?’’
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Diana, toujours les yeux rivés dans sa tasse de chocolat à la recherche d'une réponse appropriée, se demandait si finalement il n'était pas plus aisé de parler à une personne déchirée par cette révélation qu'à cette jeune femme qui semblait pratiquement tout prendre comme un jeu, même la menace des mange-monde qui pourtant avaient le don d'effrayer même ceux qui ne connaissaient pas leur but et leur pouvoir.
"Ce n'est pas une plaisanterie Celesse... Il existe une infinité de mondes, contenu dans un univers nommé le Prismandalé, et nous voyageons entre eux afin de sauver le plus de monde possible de ce Néant qui se plait à tout dévorer sur son passage, et de leur offrir la possibilité de vivre une nouvelle vie, ou de choisir de rejoindre notre organisation qui lutte contre cet ennemi si particulier, lutte qui pour tout vous dire est quasi-désespérée. "
Au ton sérieux de Diana et à son air désolée, il aurait été facile de voir qu'elle ne mentait pas du tout.
Message édité le 21-05-2007 à 00:15:17 par Paine |
| | Celesse se redressa alors d’un coup sur sa chaise ce qui eut pour effet de faire cesser son balancement sur cette dernière dont les pieds frappèrent dans un bruit sourd le sol de la tente.
Puis, la jeune femme adressa un regard des plus perplexes à Diana, fixant cette dernière sans ciller dans une attitude qui avait de quoi mettre franchement mal à l’aise son interlocutrice. Lorsque soudain, elle explosa de rire et se leva de sa chaise pour commencer à fouiner un peu partout comme si elle cherchait quelque chose de bien précis.
‘‘D’accooooooooooooord, vous avez failli m’avoir ! J’avoue que sur ce coup, vous avez vraiment fait fort. Mais maintenant, dites- moi, où se trouve la caméra cachée ?’’
Après un large sourire lancé à la jeune rousse, Celesse se mit à quatre pattes pour chercher la dite caméra sous un vieux meuble recouvert d’un drap blanc qu’elle souleva.
‘‘Pas làààà. Vous l’avez drôlement bien dissimulée !’’
Toujours à quatre pattes, la queue se tordant à la manière d’un chat en plein jeu dont toute l’attention est reportée sur le fruit du jeu, Celesse continuait ses recherches.
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Diana ne savait que penser de ce qu'elle finisait plus par qualifier d'inconscience que d'insouciance et qui caractérisait la jeune femme lui faisant face, néanmoins, ce comportement curieux face au Néant laissait présager que d'apprendre la disparition de son monde ne serait peut-être pas aussi difficile pour elle que pour nombre de personnes passant à Faitharch.
"Vous n'êtes plus sur Gaïa mais sur Faitharch, un camp de réfugiés qui ont connu la même situation que vous."
Diana marqua une légère pause, les yeux dans sa tasse de chocolat chaud qu'elle n'avait pas même commencée.
"Cette... masse noire que vous avez vu sur votre monde était certainement un mange-monde, c'est une créature composée de Néant qui détruit tout sur son passage. Ou plutôt annihile... car rien ne subsiste de ce que touche le Néant. C'est le cas pour votre monde, il n'existe plus, je suis désolée..."
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